Fondé en 1976, le GRET est une ONG internationale de développement, de droit français, qui agit du terrain au politique pour lutter contre la pauvreté et les inégalités. Dans plus de 30 pays, ses professionnel.le.s interviennent sur une palette de thématiques afin d’apporter des réponses durables et innovantes pour le développement solidaire. Il combine actions de terrain avec des activités d’expertise, de contribution aux politiques publiques et de capitalisation/diffusion de références.
POSTE 1/ un.e spécialiste en Gestion intégrée des ressources en eau
Depuis 1989 où il a démarré son action au Sénégal, le GRET intervient sur des problématiques de filières agroalimentaires, d’agriculture familiale et de foncier rural. Depuis 2013 en particulier, le GRET met en œuvre plusieurs projets d’appui aux filières agroalimentaires (lait, arachide, riz), et des études et projets, en partenariat avec des organisations de la société civile sénégalaise, notamment des organisations paysannes et d’éleveurs. Le GRET au Sénégal est aussi un acteur reconnu du secteur de l’eau potable, de l’assainissement, de la gestion intégrée des ressources en eau et du risque inondation, de la gestion des déchets solides, mais aussi du développement urbain, de la formation professionnelle et du renforcement de la citoyenneté, et a récemment démarré des activités dans le domaine de l’énergie. Aujourd’hui, il regroupe une soixantaine de salariés (55 salariés de droit local et 5 expatriés) chargés de concevoir et mettre en œuvre un portefeuille diversifié de projets de terrain, d’études, d’actions de capitalisation et de plaidoyer/influence.
Contexte
Le GRET accompagne depuis 2017 la Direction de la gestion et de la planification des res sources en eau (DGPRE) du ministère de l’Eau et de l’Assainissement pour expérimenter dans les Niayes – zone qui concentre de forts enjeux en matière de gestion de l’eau du fait de l’intensité des activités maraichères et industrielles –, l’opérationnalisation d’une Gestion intégrée des ressources en eau (GIRE) à l’échelle locale à travers la conduite du projet de recherche-action GIREL. Ce dernier, porté par le GRET et dont la DGPRE en assure le pilotage institutionnel, se décompose en 3 phases :
La première phase du projet (GIREL 1), menée par le consortium GRET-EDEQUE (Ecole doctorale Eau, qualité et usages de l’eau de l’université Cheick Anta Diop de Dakar) et financée par Enabel (anciennement la Coopération technique belge – CTB), a démarré en octobre 2017 et s’est achevée en septembre 2019. Cette première phase avait pour objectif d’initier le processus d’opérationnalisation de la GIRE via la mise en place de Plateformes locales de l’eau (PLE) – structures de gouvernance communale, voire intercommunale, chargées de la gestion de l’eau – dans les communes de Diender-Kayar et de Mont-Rolland. Accompagnés par le GRET, des acteurs locaux – usagers dans leur diversité, services techniques déconcentrés et autorités décentralisées – ont façonné des dispositifs de gouvernance innovants, formalisés par les statuts et règlements associatifs des PLE. Ils ont également bénéficié d’un renforcement cognitif et technique à travers l’apprentissage de connaissances destinées à les éclairer sur les enjeux de l’eau et de sa gestion, et la formation à la diffusion de l’information, à la collecte de données ou encore aux techniques d’investigation. Enfin, les acteurs locaux ont été appuyés par le GRET pour élaborer leur instrument de planification territoriale – appelé Plan local de gestion intégrée des ressources en eau (PLGIRE) – détaillant les actions à conduire pour améliorer la gestion des ressources en eau et des usages associés. Par ailleurs, au niveau de Darou-Khoudoss-Mboro, le même processus a été initié, mais il a dû être suspendu en raison des conflits entre populations et industries minières, impossibles à mobiliser. A la fin de la première phase du projet, seules les communes de Diender-Kayar et de Mont-Rolland disposaient respectivement d’une PLE et d’un PLGIRE.
La seconde phase du projet (GIREL 2), conduite par le GRET et financée par l’Agence de l’eau Seine-Normandie (AESN), a commencé en octobre 2019 et s’est terminée en octobre 2022. Cette deuxième phase avait pour ambition de consolider les acquis et engager une nou velle réflexion pour répliquer dans l’ensemble des communes des Niayes la mise en place de PLE et de leur PLGIRE. Ainsi, le GRET a poursuivi son travail avec les PLE de Diender-Kayar et de Mont-Rolland, et est intervenue de nouveau au niveau de Darou-Khoudoss-Mboro, en révisant sa stratégie d’intervention. Les deux PLE ont été renforcées dans leur mode de gouver nance et de fonctionnement, et ont pu mettre en œuvre les premières activités de leur PLGIRE, tandis que pour Darou-Khoudoss-Mboro, le GRET a proposé aux acteurs locaux une nouvelle stratégie : un groupe d’acteurs poursuit le travail engagé, à l’image de celui réalisé par les deux autres PLE ; et un groupe ad hoc travaille spécifiquement sur les questions liées aux mines. Cette nouvelle approche a permis de relancer la dynamique de GIRE au niveau de Darou-Khou doss-Mboro, et s’est matérialisée par la mise en place d’une PLE, et de son PLGIRE, en fin d’année 2021.
La troisième phase du projet (GIREL 3), menée par le GRET et financée par l’AESN, l’Agence française de développement (AFD) et le Syndicat des eaux de Paris Ouest La Défense et Boucle Nord de Seine (Sénéo), démarre en novembre 2022 et s’achèvera en février 2026. Cette troisième phase a pour objectif de contribuer à construire les conditions d’une gestion intégrée des ressources en eau qui sécurise durablement les usages de l’eau et préserve les écosystèmes à l’échelle de la zone des Niayes. Elle doit permettre d’opérer un « passage à l’échelle » pour prolonger et étendre la dynamique de GIRE existante à l’heure actuelle sur 5 communes, à l’ensemble des communes des Niayes. Il s’agit de mettre en place 11 nouvelles PLE, et leur PLGIRE, et d’accompagner la formation d’un cadre de concertation à l’échelle des Niayes, qui fédérerait toutes les PLE instituées. La stratégie d’intervention proposée dans le cadre de GIREL 3 se décline plus précisément en 4 objectifs spécifiques : (i) consolider le processus de GIRE locale engagé dans les 5 communes pilotes ; (ii) informer et susciter l’engagement des populations locales ; (iii) étendre l’opérationnalisation du processus institutionnel de GIRE à l’ensemble des Niayes ; (iv) et accompagner les autorités à traduire les orientations données par les politiques publiques en matière de GIRE.
Dans le cadre de la mise en œuvre opérationnelle de la troisième phase du projet GIREL, il est prévu de mobiliser 8 personnes à temps complet à savoir : un chef de projet ; un adjoint au chef de projet ; un responsable recherche-action et suivi-évaluation ; un responsable animation ; un.e spécialiste en GIRE (à identifier) ; deux animateurs.rices en GIRE (à identifier) ; et un.e tech nicien.nne en agroécologie (à identifier). L’équipe du projet bénéficiera également d’un appui à distanciel de la responsable de projets GIRE basée au siège du GRET à Nogent-sur-Marne en France.
Missions/fonctions
Le.la spécialiste en GIRE travaillera sous la responsabilité hiérarchique du directeur de la DGPRE, et sous la responsabilité fonctionnelle conjointe du chef de projet et de l’adjoint au chef de projet du GRET.
Le.la spécialiste en GIRE disposera des missions principales suivantes : ∙ Niveau opérationnel
- Participer à la conduite d’un diagnostic participatif pour identifier les enjeux et acteurs de la GIRE au sein des nouvelles communes d’intervention du projet GIREL
- Participer à la co-construction, à la planification et à l’animation des ateliers de terrain pour renforcer les capacités des PLE existantes et accompagner la mise en place des nouvelles PLE (différents types d’ateliers sont à mettre en œuvre : les ateliers relevant de la sensibilisation sur diverses thématiques en lien avec la gestion des ressources en eau ; ceux ayant trait à la formation technique comme par exemple, la collecte de données ; et enfin, les ateliers ayant pour objectif de structurer le mode de fonctionnement des PLE)
- Accompagner les PLE existantes dans la révision de leur PLGIRE, ainsi que les nouvelles PLE dans l’élaboration de leur PLGIRE
- Participer à la réflexion sur les conditions permettant de faciliter l’opérationnalisation d’une GIRE à l’échelle locale en traitant en particulier : (i) des missions relatives à la gestion des ressources en eau accordées aux PLE ; (ii) des modalités de fonctionnement des PLE et de leurs interactions avec les acteurs institutionnels existants, notamment les collectivités locales ; (iii) de l’enjeu de pérennisation, sous un angle institutionnel et financier, des PLE ; (iii) de l’articulation des échelles de gestion de la GIRE, en particulier entre les PLE et le futur cadre de concertation à l’échelle des Niayes
- Contribuer à la rédaction des rapports d’activités destinés aux partenaires techniques et financiers du projet GIREL
Participer à la préparation, l’animation et la synthèse des réunions périodiques de suivi du projet GIREL avec l’ensemble de l’équipe opérationnelle, et aux Comités de pilotage (COPIL) du projet
Niveau institutionnel
- Jouer le rôle d’intermédiaire, de « trait d’union » entre le GRET et la DGPRE pour toutes les questions relatives au suivi opérationnel, administratif et contractuel du projet GIREL
- Co-organiser, avec le.la point focal.e de la DGPRE, une réunion mensuelle d’information sur l’état d’avancement du projet GIREL à destination des cadres et agents de la DGPRE, et des autres divisions du ministère de l’Eau et de l’Assainissement intéressées par la GIRE
- Retracer régulièrement, sous la forme d’une note de synthèse, les avancées du projet GIREL à destination des cadres et agents de la DGPRE, et plus largement, capitaliser au fil de l’eau les « bonnes pratiques » (en termes de méthodologies, outils, etc.) du projet pour opérationnaliser la GIRE à l’échelle locale
- Assurer, en lien avec le.la point focal.e de la DGPRE, une mobilisation effective des différents services de la DGPRE dans la conduite des activités du projet GIREL
- Faciliter la mise en relation entre la DGPRE et les PLE (aussi bien en termes de partage d’informations que d’appui technique)
- Assurer la collecte et la mise à disposition des données disponibles auprès des institutions de l’Etat (textes, documents, rapports, études, etc.)
Profil recherché
- Diplômé Bac +5 minimum (niveau Master 2 ou équivalent), dans les domaines des sciences humaines et sociales et/ou des sciences de l’eau et de l’environnement, idéalement en lien avec la gestion intégrée des ressources en eau
- Expérience d’au moins 3 ans dans des projets similaires
- Expérience d’au moins 3 ans en matière d’accompagnement d’acteurs et de processus de concertation
- Bonne maîtrise du cadre institutionnel et réglementaire sur l’eau et sur la politique de GIRE au Sénégal
- Fortes capacités d’analyse (notamment des jeux d’acteurs), de synthèse et de rédaction (à justifier par la transmission d’un rapport d’étude produit par le.la candidat.e)
- Ouverture d’esprit, curiosité, capacité d’apprentissage et d’innovation Autonomie, rigueur, sens de l’organisation, de l’engagement et des relations humaines Capacité à supporter une charge de travail certaine et à respecter les délais Excellente maîtrise du français (oral comme écrit) et du wolof (à l’oral principalement) Maîtrise de l’outil informatique (Word/Excel/Powerpoint) indispensable
- Appétence pour le terrain (permis B exigé)
Conditions, indemnités et durée
- Le poste est ouvert sous forme de CDD à temps plein d’une durée d’1 an (renouvelable), assorti d’une période d’essai 1 mois
- Le.la spécialiste sera mobilisé.e pour participer aux missions de terrain au cours de la mise en œuvre du projet qui couvre
- l’ensemble de la zone des Niayes. En dehors des sorties de terrain, le.la spécialiste partagera son temps de travail entre les bureaux du GRET localisés à Dakar, et ceux de la DGPRE situés à Diamniadio
- Démarrage prévisionnel : début janvier 2023
- Salaire selon les grilles salariales du GRET Sénégal et de la DGPRE, et en fonction de l’expérience
Les candidat.e.s intéressé.e.s sont invité.e.s à envoyer leurs CV et lettre de motivation par email d’ici le vendredi 23 décembre 2022 en indiquant « Recrutement spécialiste GIRE – Projet GIREL 3 Niayes » dans le titre du mail à l’adresse suivante : [email protected]
En raison du caractère urgent de ce recrutement, le GRET se réserve le droit de mener des entretiens avant la date de clôture. Les candidat.e.s sont donc encouragé.e.s à postuler le plus tôt possible.
POSTE 2/ CONSULTANT
1.Contexte
Le Gret intervient depuis de nombreuses années sur l’appui aux petites entreprises du secteur informel et semi-formel et sur la formation et l’insertion professionnelles en concevant et mettant en œuvre des projets qui visent à accompagner les jeunes femmes et hommes dans leur formation et leur insertion économique. Forts de leur expertise dans l’insertion professionnelle et au regard du poids démographique des jeunes dans leurs zones d’intervention, le Gret et ses partenaires ont pris progressivement conscience que les enjeux de l’insertion des jeunes dépassaient largement les questions économiques et impliquaient également des enjeux sociaux, de citoyenneté, environnementaux et climatiques qui devaient être pris en compte. De la même manière, le Gret a pris conscience de la nécessité de considérer les jeunes comme des acteurs et non plus seulement comme des bénéficiaires d’actions de développement.
Afin de travailler sur ces axes, le Gret et ses partenaires ont conçu le programme JADE et sollicité un financement de l’Agence Française de Développement (DPA/OSC) sous la forme d’une convention programme.
2.Le programme
D’une durée de trois ans (de juillet 2020 à juin 2023), la phase 1 de la convention programme JADE a pour objectif d’appuyer le Gret et ses partenaires à poser les fondements d’une stratégie inclusive et holistique d’accompagnement des jeunesses afin de les rendre actrices de leur avenir et du développement durable de leurs territoires, en appuyant notamment l’insertion intégrale (économique et professionnelle, sociale et citoyenne, environnementale et climatique) des jeunes femmes et hommes accompagnés dans le cadre du programme et en renforçant les capacités de la société civile en matière de prise en compte des jeunesses dans leurs activités et leur gouvernance.
Le programme se déploie dans six pays d’intervention du Gret, dont 4 pays : la République du Congo, la République Islamique de Mauritanie, le Mali, et le Sénégal, où le Gret y consolide des actions de formation et d’accompagnement à l’insertion, développés depuis plusieurs années. En Guinée et en Haïti, deux nouveaux pays d’intervention du Gret sur la thématique Insertion Emploi, le Gret expérimente dans le cadre de la convention programme de nouvelles approches autour de l’accompagnement des organisations de jeunesse autour des problématiques sociales, citoyennes, environnementales et climatiques.
3.L’évaluation
La présente évaluation portera sur la phase 1 de la convention programme JADE. La mission a pour objectif principal d’effectuer l’évaluation externe finale de la phase 1 et de proposer des orientations stratégiques et des pistes concrètes d’actions pour la construction de la deuxième phase de la convention programme.
L’évaluation sera réalisée en trois phases :
- Une phase de cadrage/revue documentaire
- Une phase d’enquêtes sur le terrain et de collecte des données (au siège et dans les pays d’intervention).
- Une phase de synthèse (rédaction et validation du rapport) et de validation des conclusions
Le consultant devra proposer une équipe d’experts composés d’un chef de mission et d’experts nationaux.
4.Modalités de remise de propositions
Chaque offre devra comporter une proposition technique et une proposition financière (voir termes de références pour les détails). Les offres devront parvenir au Gret d’ici au lundi 09 janvier à 18h (GMT + 1) à Moufida LABSIR, Assistante de Département POL du Gret à l’adresse courriel suivante : [email protected] mentionnant impérativement dans l’objet du mail Gret/CP JADE – 2022 – FINAL EVAL.
Les soumissionnaires peuvent transmettre leurs questions par courrier électronique au plus tard le 3 janvier aux adresses suivantes, en indiquant clairement la référence à l’appel à propositions : [email protected] et [email protected]