Une vague de chaleur d’une rare intensité frappe actuellement la Côte d’Ivoire et l’Afrique de l’Ouest. Un épisode caniculaire qui vient mettre à rude épreuve l’agriculture, pilier de l’économie ivoirienne.
Depuis janvier, les températures battent des records dans la région, atteignant jusqu’à 41°C en février à Dimbokro.
Une flambée de chaleur exceptionnelle, attribuée au phénomène météorologique El Niño mais aussi au dérèglement climatique selon les experts.
Résultat: sur les plantations de la boucle du cacao, les paysans assistent impuissants à la dégradation de leurs récoltes.
« Les fèves pourrissent et n’arrivent plus à se développer », témoigne Christian André Yapi, près d’Agboville aux micros de l’AFP.
Le sol surchauffé, l’évaporation accrue et le stress hydrique subis par les plants mettent en péril les rendements. Une menace de taille pour un secteur agricole qui pèse près d’un quart du PIB national.
L’agriculture frappée ; le cacao en première ligne
Premier producteur mondial de fèves de cacao, la Côte d’Ivoire subit de plein fouet les affres de ces températures extrêmes.
Les dégâts sur la récolte en cours pourraient être considérables, de nombreux planteurs faisant déjà état de pertes substantielles.
Une situation d’autant plus alarmante que le changement climatique devrait multiplier ces vagues de chaleur d’ici 2030, selon les projections du gouvernement. Avec à la clé, de lourdes pertes économiques annuelles pour le pays.
Face à cette nouvelle donne, adaptation et anticipation deviennent des urgences absolues.
En repensant les méthodes culturales, en préservant les écosystèmes ou encore en aménageant des systèmes de rétention d’eau, le monde paysan ivoirien devra apprendre à résister à ces étés de plomb.
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