Les recettes de cacao de ce pays africain chutent de 50% en 4 mois

Premier producteur mondial de cacao, la Côte d'Ivoire risque de perdre son 1er rang : la raison Côte d’Ivoire : 1000 tonnes de cacao acheminées clandestinement vers ce pays voisin saisies

Crédit Photo : Financial Afrik

Même si le cacao africain demeure prisé, une économie du continent se retrouve frappée par une grosse perte.

En effet, le cacao, la principale richesse du Ghana, traverse une période des plus délicates.

Selon les dernières données de la Banque centrale ghanéenne, les recettes d’exportation de la précieuse fève ont chuté de près de 50% au cours des quatre premiers mois de 2024, par rapport à la même période un an plus tôt.

Cette contre-performance fulgurante, qui plombe les échanges commerciaux du pays, trouve son origine dans la récolte 2023/2024 particulièrement déficitaire.

Les volumes exportés s’en trouvent lourdement impactés, malgré la hausse récente des cours mondiaux du cacao.

Une récolte historiquement basse en 2023/2024 pour ce cacao africain

D’après les analystes, la production ghanéenne de cacao ne devrait pas dépasser les 425 000 tonnes cette saison, un plus bas depuis le début des années 2000.

Une chute abyssale par rapport aux 850 000 tonnes initialement espérées par le Ghana Cocoa Board, le régulateur national.

Les raisons de ce désastre agricole ? Le développement de maladies fongiques, favorisé par les pluies diluviennes qui se sont abattues sur les principales régions productrices. Sans oublier les épisodes de sécheresse extrême liés au phénomène El Niño, qui ont également affecté les rendements.

Un manque à gagner colossal pour le 2e producteur mondial

Cette récolte en berne pèse massivement sur la balance commerciale du Ghana, deuxième producteur de cacao derrière la Côte d’Ivoire voisine.

Outre les pertes astronomiques pour les exportations de la fève, évaluées à près de 600 millions de dollars sur les quatre premiers mois de 2024, le pays ne parvient plus à dégager d’excédents commerciaux depuis le début de l’année.

Une situation des plus préoccupantes pour cette économie très dépendante du cours du cacao, alors que la demande mondiale pourrait encore s’accroître dans les prochaines années.

Les autorités ghanéennes vont devoir redoubler d’efforts pour préserver ce secteur stratégique, poumon financier du pays.

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