Expertise France est l’agence publique de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. L’agence intervient autour de quatre axes prioritaires :
- gouvernance démocratique, économique et financière ;
- paix, stabilité et sécurité ;
- climat, agriculture et développement durable ;
- santé et développement humain.
Dans ces domaines, Expertise France assure des missions d’ingénierie et de mise en œuvre de projets de renforcement des capacités, mobilise de l’expertise technique et joue un rôle d’ensemblier de projets faisant intervenir de l’expertise publique et des savoir-faire privés.
Poste 1 : Recrutement d’un expert national en système et technologie de l’information dans les administrations fiscales (H/F)
Description de la mission
1. Objectif général
L’objectif général du projet est de contribuer à l’amélioration de la gouvernance, à l’efficacité, à la redevabilité et à la performance de la Direction générale des Impôts (DGI) dans sa mission de mobilisation des ressources intérieures.
2. Objectifs spécifiques
Digitaliser les procédures fiscales et intégrer davantage l’informatique dans les opérations de la DGI en utilisant des systèmes flexibles, stables et sécurisés et en faisant du contribuable un partenaire clé.
3. Services demandés
Les services professionnels demandés au consultant expert en systèmes d’information comprennent entre autres :
1) Faire un diagnostic des systèmes et technologies de l’information de la DGI et évaluer sa capacité technologique sur les aspects suivants :
- L’existence d’un plan technologique y compris le document de spécification des exigences technologiques, respect des normes TIC internationales (service, sécurité, documentation) ;
- Existence du document de conception technologique et document d’architecture des systèmes informatiques conçu et développée en étroite collaboration entre les propriétaires, les gestionnaires ou les utilisateurs et les informaticiens, afin de créer des solutions adaptées, conviviales et gérables ;
- Politique de développement technologique ;
- Politique de gouvernance des données ;
- Plan de test d’acceptation par l’utilisateur ;
- Déploiement technologique ou plan de déploiement ;
- Formation des utilisateurs et plan de conduite du changement ;
- Politique de contrôle d’accès au système et dispositifs de sécurité informatique (solides et efficaces et garantissent la confidentialité des contribuables/utilisateurs ;
- Assistance et maintenance des systèmes y compris le plan de mise à niveau du système, le contrôle de version du logiciel (s’il y a eu une première modification) et les accords de niveau de service (Service Level Agreements) ;
- Plan de reprise après incident (catastrophes narurelles, cyberattaques, pannes de courant…etc.) ;
- Plan de migration vers les solutions libres ( OPEN OFFICE, POSTGRESQL, …etc)
- Plan de souveraineté technologique (internalisation du développement et de la maintenance des S.I. de la DGI).
Le diagnostic devrait permettre à la DGI de s’auto-évaluer et de déterminer si elle a développé et optimisé ses procédures de travail (dématérialisation des procédures fiscales) grâce à l’utilisation intensive des nouvelles technologies de l’information. A partir de cette étape-là, alors une stratégie appropriée peut être élaborée.
2) Développer une stratégie d’informatisation de la DGI et un schéma directeur informatique qui permet de suivre les développements des applications et l’acquisition du matériel destiné à leur mise en œuvre, ainsi que les besoins en ressources humaines nécessaires au maintien des systèmes. La stratégie développée devra soutenir la mission et les principaux systèmes opérationnels de la DGI. La fonction informatique devra être clairement identifiée dans toute la structure organisationnelle de la DGI. Ses rôles et responsabilités définis. Les informations sont facilement disponibles et facilement gérées, tant en externe qu’en interne, et l’accès est obtenu via une interface orientée utilisateur avec un haut niveau de simplicité.
3) L’élaboration d’une feuille de route et d’un chronogramme réaliste pour doter la DGI de toutes les structures et fonctions attendues des services informatiques d’une administration fiscale en vue d’assurer une meilleure gouvernance et une mobilisation accrue des recettes.
4. Livrables
Tout au long de la mission, le consultant devra produire les livrables ci-dessous :
- Rapport sur le diagnostic des systèmes et d’architecture des systèmes d’information de la DGI ;
- Une stratégie de réforme des systèmes d’information élaborée qui soutient la mission, la vision et les opérations de la DGI et qui fait du contribuable le centre d’intérêt.
5. Résultats
Les résultats attendus à l’issue du projet :
> Les systèmes informatiques de la DGI sont faciles à utiliser. Les contribuables sont à mesure de s’immatriculer en ligne et à déclarer leurs impôts sans difficultés.
> Transparence, constance et accessibilité des informations par les usagers internes et externes en temps réel.
> Les informations (lois, décrets et formulaires) sont facilement disponibles, les données déclaratives et comptes courants fiscaux des contribuables sont accessibles via une interface orientée utilisateur avec un haut niveau de simplicité et de sécurité.
> Les données sur les déclarations fiscales sont saisies dans SISIC et peuvent être accessibles par les services autorisés de la DGI.
> Amélioration de la qualité des données.
> Disponibilité accrue d’informations provenant de différentes sources.
> Tous les grands et moyens contribuables adoptent la déclaration en ligne.
> La prise en main du développement et de la maintenance des S.I. par le personnel de la DGI.
6. Méthodologie
La mission consiste à exécuter la tâche susmentionnée qui comporte le travail administratif, la collecte d’informations en organisant des entrevues, des visites dans certaines structures de la DGI (centrales, régionales et départementales, dans la mesure où les conditions sécuritaires le permettent). Les informations recueillies seront analysées en vue d’élaborer une stratégie de réforme à la DGI.
Une approche participative est recommandée, impliquant les parties prenantes concernées au sein de la DGI, y compris les animateurs des structures. Le consultant doit également avoir des entretiens avec d’autres parties prenantes, y compris des experts appuyant la DGI dans d’autres domaines.
Tous les efforts doivent être déployés pour tenir compte des bonnes pratiques internationales, y compris celles recommandées par l’outil TADAT et le Guide ATAF en rapport avec l’acquisition, la mise en œuvre et la maintenance efficaces de systèmes intégrés de TIC pour les administrations fiscales.
Les rapports doivent servir à formuler des recommandations pour des stratégies appropriées.
Le consultant travaillera en collaboration avec les autres assistants techniques de la DGI.
Description du projet ou contexte
1. Contexte Général et Économique
Depuis plusieurs années, le Niger connaît d’importantes difficultés dans la mobilisation des recettes internes. Les performances enregistrées dans le domaine du recouvrement fiscal et douanier restent inférieures à celles de pays comparables et de la moyenne de l’UEMOA. Rapportées au PIB, les ressources budgétaires internes ont atteint 14.2% en 2019 contre 16.7% en 2018 et 14.4% en 2017 ; avec la revalorisation du PIB, la pression fiscale est passé de 10,3% en 2019 à 9,4% en 2020 avec une prévision de 13.9% pour 2025 en lien avec les bonnes perspectives pétrolières. Il serait difficile pour le Niger d’atteindre le critère de convergence de l’UEMOA (20%) d’ici 2023 comme prédit par les autorités. Les recettes fiscales hors ressources naturelles représentent en moyenne 80% des recettes intérieures en raison des différentes réformes réalisées et en cours. Par ailleurs, il convient de noter que les 50 plus grandes entreprises du Niger (ayant un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 500 millions FCFA) contribuent à 70% des recettes de la DGI et à 40% des recettes internes totales. Aussi, le secteur informel représentant 54% du PIB hors secteur rural contribuait au budget à 0.37% avant 2018 ; cette proportion serait de 3% en 2019. Les exonérations fiscales et douanières restent encore importantes au Niger (27.7% des recettes internes totales en 2019), ce qui rétrécit les recettes cash sur lesquelles reposent les dépenses publiques. Afin de remédier aux faiblesses identifiées et d’améliorer la mobilisation des ressources, un plan stratégique a été adopté par la DGI couvrant la période 2018-2021 et par la DGD couvrant la période 2019-2023. Le Programme de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PRGFP IV) qui a couvert la période 2017-2020 et avait pour objectif de contribuer à l’amélioration durable des finances publiques nigériennes a été revu et prolongé sur la période 2021-2025 avec l’adoption de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2021-2023). En réponse à une requête du Directeur Général des Impôts (DGI), adressée à la Délégation de l’Union européenne de Niamey, une évaluation du système de l’administration fiscale de la République du Niger a été réalisée fin 2021 au moyen de l’outil diagnostique d’évaluation de l’administration fiscale (TADAT) développé par le FMI. Cette évaluation TADAT constitue une référence qui peut être utilisée pour identifier et déterminer les priorités de réforme. C’est dans ce contexte qu’Expertise France appui les autorités nigériennes dans la mise en œuvre du projet d’appui à la mobilisation des ressources internes, à la gestion de la migration, à la promotion du genre et la gestion des chocs au Niger (22GEF0C151) pour lequel Expertise France a été sélectionné le 9 juin 2022 par l’Union européenne dans le cadre de l’exécution du Contrat relatif à la Construction de l’Appareil de l’Etat (SBC III) du 11e FED. Ce projet vise entre autres objectifs à renforcer le pilotage et la gouvernance du Ministère des finances dans la mobilisation des ressources internes, pour renforcer leurs capacités de gestion.
2. Justification
La DGI a l’ambition de bâtir les systèmes informatiques flexibles, stables et sécurisés et par la même occasion intégrer l’informatique dans ses opérations et relations avec le contribuable. La digitalisation de ses services permettra d’accroître sa capacité de traitement de l’information provenant de tous les chaînons de la chaîne d’administration de l’impôt, principalement l’immatriculation des contribuables, le suivi de la situation déclarative, le paiement, le contrôle fiscal, le recouvrement des arriérés d’impôts et la gestion du contentieux.
Les réformes récentes ont permis à la DGI de se doter de deux (2) systèmes informatiques dont le Système Informatisé de Suivi des Impôts et des Contribuables (SISIC) et le Système de Gestion des Machines Électroniques et de Facturation (SyGMEF). La DGI est en train de constituer un cahier d’anomalies soulevées par les usagers (internes et externes) pour améliorer l’utilité de ses systèmes. Le SISIC prend en compte l’essentiel des fonctions propres à la gestion saine de la fiscalité. De même, il tient compte, à travers des interfaces, des interactions avec d’autres administrations, notamment celles du Ministère des finances (DGB, DGD et DGTCP). Néanmoins, seule l’interface (en différé) avec la DGD est effective. Il est prévu d’automatiser l’échange en temps réel des données avec les services de Douane avant la fin de l’année 2023. Le SyGMEF est accessible partout au Niger à travers une connexion internet et ses machines de électroniques de facturation via le réseau télécom. Le SISIC est deployé à Niamey, dans les chefs-lieux de huit régions et dans quatre (4) départements. Le taux de déploiement est très faible au niveau départemental. L’objectif est d’atteindre une couverture de 80% d’ici le 31 décembre 2023. Soulignons cependant que le processus de déploiement fait face à des difficultés liées à la couverture et stabilité du réseau internet. Présentement, la DGI utilise le réseau d’un seul opérateur (Niger Telecom), il est prévu d’étendre la collaboration à d’autres prestataires. Il y a aussi une réticence des contribuables à utiliser les systèmes due à la faible connectivité internet. La DSI a déjà entamé une enquête d’opinion auprès des usagers internes et externes pour comprendre leurs opinions sur l’accessibilité du système. Il y a aussi une forte dépendance des informaticiens de la DGI aux prestataires extérieurs fournisseurs des systèmes. Avec le SISIC, le contrat a été renouvelé au mois de juillet 2022. La DSI n’a pas en son sein une équipe d’analystes fonctionnels pour analyser à temps plein les besoins des usagers et élaborer les spécifications fonctionnelles. Ce rôle est actuellement joué par un comité de production qui n’est pas très actif et régulier, ce qui compromet l’efficacité et l’efficience recherchée. L’autre défi majeur auquel fait face la DGI est la gestion du changement pour intégrer la digitalisation des procédures dans ses opérations quotidiennes. L’intégration de l’informatique dans le tissu culturel de l’organisation nécessitera une réforme substantielle à tous les niveaux. Dans ce cadre, le projet (sa composante MRI) veut commanditer une étude d’état des lieux des systèmes et technologies de l’information de la DGI. Au terme du diagnostic, la DGI devra s’auto-évaluer et se situer pour déterminer sa capacité technologique actuelle et ses priorités afin d’élaborer une stratégie de réforme appropriée et un plan d’informatisation qui réponde aux défis et attentes du moment. L’étude devra également ressortir, entre autres recommandations, les stratégies de prise en charge progressif de ses systèmes d’information par les informaticiens internes à la DGI.
Profil souhaité
1. Diplômes et compétences
- Diplôme d’études supérieures dans une discipline pertinente (comme l’ingénierie spécialisée en systèmes et technologies de l’information) ;
- Excellentes compétences en architecture et applications logicielles des systèmes d’information.
- Des connaissances en gestion des contrôles, diagnostics et tests ;
- Excellentes compétences analytiques, interpersonnelles et de résolution de problèmes ainsi que la capacité d’apporter une pensée alternative à une organisation ;
- Maîtrise du français écrit et parlé ;
2. Expérience professionnelle générale
- Expérience au niveau national d’au moins 7 ans d’expérience pertinente en gestion des systèmes d’information.
- Au moins 5 ans d’expérience professionnelle en réforme des systèmes d’informations dans les pays en développement.
3. Expérience professionnelle spécifique
- Expérience antérieure des questions d’architecture technique des systèmes d’information ;
- Avoir une bonne capacité de schématisation ;
- Une expérience antérieure dans le développement organisationnel serait un atout ;
- Avoir réalisé au moins une mission similaire dans les pays africains.
Informations complémentaires
1. Langue de travail
Le rapport, les outils et la présentation lors d’une retraite seront préparés en français. Les réunions et les formations se déroulent en français.
2. Sous-traitance
La sous-traitance n’est pas permise.
3. Lieu(x) de la prestation.
L’expert doit être présent à Niamey, Niger. Le travail pourrait aussi s’effectuer dans certaines régions du Niger, dans la mesure où les conditions sécuritaires le permettent.
4. Dossiers de candidature
Les dossiers de candidature doivent être conformes au format de l’Union Européenne qui peut être téléchargé à partir du site.
Les candidats doivent fournir un CV détaillé.
Les demandes doivent être accompagnées d’un document d’orientation (minimum 4 pages et maximum dix pages) sur le diagnostic des systèmes d’information d’une administration fiscale (adaptée à une économie comme celle du Niger) résumant la compréhension du mandat, les méthodes utilisées, en soulignant les meilleures pratiques, les défis, les opportunités et les domaines d’intérêt du sujet, un projet de plan et un calendrier pour la réalisation des activités.
Pour d’informations, veuillez contacter [email protected]
Critères de sélection des candidatures
Le processus de sélection des candidats s’opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
- Formation/compétences/expériences du candidat
- Formation/diplômes du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Expériences du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Connaissances du candidat du contexte local (pays ou région d’intervention)
Date limite de candidature : 04/06/2023 23:59
Poste 2 : Recrutement d’un expert international en système et technologie de l’information dans les administrations fiscales (H/F)
Description de la mission
1. Objectif général
L’objectif général du projet est de contribuer à l’amélioration de la gouvernance, à l’efficacité, à la redevabilité et à la performance de la Direction générale des Impôts (DGI) dans sa mission de mobilisation des ressources intérieures.
2. Objectifs spécifiques
Digitaliser les procédures fiscales et intégrer davantage l’informatique dans les opérations de la DGI en utilisant des systèmes flexibles, stables et sécurisés et en faisant du contribuable un partenaire clé.
3. Services demandés
Les services professionnels demandés au consultant expert en systèmes d’information comprennent entre autres :
1) Faire un diagnostic des systèmes et technologies de l’information de la DGI et évaluer sa capacité technologique sur les aspects suivants :
- L’existence d’un plan technologique y compris le document de spécification des exigences technologiques, respect des normes TIC internationales (service, sécurité, documentation) ;
- Existence du document de conception technologique et document d’architecture des systèmes informatiques conçu et développée en étroite collaboration entre les propriétaires, les gestionnaires ou les utilisateurs et les informaticiens, afin de créer des solutions adaptées, conviviales et gérables ;
- Politique de développement technologique ;
- Politique de gouvernance des données ;
- Plan de test d’acceptation par l’utilisateur ;
- Déploiement technologique ou plan de déploiement ;
- Formation des utilisateurs et plan de conduite du changement ;
- Politique de contrôle d’accès au système et dispositifs de sécurité informatique (solides et efficaces et garantissent la confidentialité des contribuables/utilisateurs ;
- Assistance et maintenance des systèmes y compris le plan de mise à niveau du système, le contrôle de version du logiciel (s’il y a eu une première modification) et les accords de niveau de service (Service Level Agreements) ;
- Plan de reprise après incident (catastrophes narurelles, cyberattaques, pannes de courant…etc.) ;
- Plan de migration vers les solutions libres ( OPEN OFFICE, POSTGRESQL, …etc)
- Plan de souveraineté technologique (internalisation du développement et de la maintenance des S.I. de la DGI).
Le diagnostic devrait permettre à la DGI de s’auto-évaluer et de déterminer si elle a développé et optimisé ses procédures de travail (dématérialisation des procédures fiscales) grâce à l’utilisation intensive des nouvelles technologies de l’information. A partir de cette étape-là, alors une stratégie appropriée peut être élaborée.
2) Développer une stratégie d’informatisation de la DGI et un schéma directeur informatique qui permet de suivre les développements des applications et l’acquisition du matériel destiné à leur mise en œuvre, ainsi que les besoins en ressources humaines nécessaires au maintien des systèmes. La stratégie développée devra soutenir la mission et les principaux systèmes opérationnels de la DGI. La fonction informatique devra être clairement identifiée dans toute la structure organisationnelle de la DGI. Ses rôles et responsabilités définis. Les informations sont facilement disponibles et facilement gérées, tant en externe qu’en interne, et l’accès est obtenu via une interface orientée utilisateur avec un haut niveau de simplicité.
3) L’élaboration d’une feuille de route et d’un chronogramme réaliste pour doter la DGI de toutes les structures et fonctions attendues des services informatiques d’une administration fiscale en vue d’assurer une meilleure gouvernance et une mobilisation accrue des recettes.
4. Livrables
Tout au long de la mission, le consultant devra produire les livrables ci-dessous :
- Rapport sur le diagnostic des systèmes et d’architecture des systèmes d’information de la DGI ;
- Une stratégie de réforme des systèmes d’information élaborée qui soutient la mission, la vision et les opérations de la DGI et qui fait du contribuable le centre d’intérêt.
5. Résultats
Les résultats attendus à l’issue du projet :
> Les systèmes informatiques de la DGI sont faciles à utiliser. Les contribuables sont à mesure de s’immatriculer en ligne et à déclarer leurs impôts sans difficultés.
> Transparence, constance et accessibilité des informations par les usagers internes et externes en temps réel.
> Les informations (lois, décrets et formulaires) sont facilement disponibles, les données déclaratives et comptes courants fiscaux des contribuables sont accessibles via une interface orientée utilisateur avec un haut niveau de simplicité et de sécurité.
> Les données sur les déclarations fiscales sont saisies dans SISIC et peuvent être accessibles par les services autorisés de la DGI.
> Amélioration de la qualité des données.
> Disponibilité accrue d’informations provenant de différentes sources.
> Tous les grands et moyens contribuables adoptent la déclaration en ligne.
> La prise en main du developpement et de la maintenance des S.I. par le personnel de la DGI.
6. Méthodologie
La mission consiste à exécuter la tâche susmentionnée qui comporte le travail administratif, la collecte d’informations en organisant des entrevues, des visites dans certaines structures de la DGI (centrales, régionales et départementales, dans la mesure où les conditions sécuritaires le permettent). Les informations recueillies seront analysées en vue d’élaborer une stratégie de réforme à la DGI.
Une approche participative est recommandée, impliquant les parties prenantes concernées au sein de la DGI, y compris les animateurs des structures. Le consultant doit également avoir des entretiens avec d’autres parties prenantes, y compris des experts appuyant la DGI dans d’autres domaines.
Tous les efforts doivent être déployés pour tenir compte des bonnes pratiques internationales, y compris celles recommandées par l’outil TADAT et le Guide ATAF en rapport avec l’acquisition, la mise en œuvre et la maintenance efficaces de systèmes intégrés de TIC pour les administrations fiscales.
Les rapports doivent servir à formuler des recommandations pour des stratégies appropriées.
Le consultant travaillera en collaboration avec les autres assistants techniques de la DGI.
Description du projet ou contexte
1. Contexte Général et Économique
Depuis plusieurs années, le Niger connaît d’importantes difficultés dans la mobilisation des recettes internes. Les performances enregistrées dans le domaine du recouvrement fiscal et douanier restent inférieures à celles de pays comparables et de la moyenne de l’UEMOA. Rapportées au PIB, les ressources budgétaires internes ont atteint 14.2% en 2019 contre 16.7% en 2018 et 14.4% en 2017 ; avec la revalorisation du PIB, la pression fiscale est passé de 10,3% en 2019 à 9,4% en 2020 avec une prévision de 13.9% pour 2025 en lien avec les bonnes perspectives pétrolières. Il serait difficile pour le Niger d’atteindre le critère de convergence de l’UEMOA (20%) d’ici 2023 comme prédit par les autorités. Les recettes fiscales hors ressources naturelles représentent en moyenne 80% des recettes intérieures en raison des différentes réformes réalisées et en cours. Par ailleurs, il convient de noter que les 50 plus grandes entreprises du Niger (ayant un chiffre d’affaires égal ou supérieur à 500 millions FCFA) contribuent à 70% des recettes de la DGI et à 40% des recettes internes totales. Aussi, le secteur informel représentant 54% du PIB hors secteur rural contribuait au budget à 0.37% avant 2018 ; cette proportion serait de 3% en 2019. Les exonérations fiscales et douanières restent encore importantes au Niger (27.7% des recettes internes totales en 2019), ce qui rétrécit les recettes cash sur lesquelles reposent les dépenses publiques. Afin de remédier aux faiblesses identifiées et d’améliorer la mobilisation des ressources, un plan stratégique a été adopté par la DGI couvrant la période 2018-2021 et par la DGD couvrant la période 2019-2023. Le Programme de Réformes de Gestion des Finances Publiques (PRGFP IV) qui a couvert la période 2017-2020 et avait pour objectif de contribuer à l’amélioration durable des finances publiques nigériennes a été revu et prolongé sur la période 2021-2025 avec l’adoption de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP 2021-2023). En réponse à une requête du Directeur Général des Impôts (DGI), adressée à la Délégation de l’Union européenne de Niamey, une évaluation du système de l’administration fiscale de la République du Niger a été réalisée fin 2021 au moyen de l’outil diagnostique d’évaluation de l’administration fiscale (TADAT) développé par le FMI. Cette évaluation TADAT constitue une référence qui peut être utilisée pour identifier et déterminer les priorités de réforme. C’est dans ce contexte qu’Expertise France appui les autorités nigériennes dans la mise en œuvre du projet d’appui à la mobilisation des ressources internes, à la gestion de la migration, à la promotion du genre et la gestion des chocs au Niger (22GEF0C151) pour lequel Expertise France a été sélectionné le 9 juin 2022 par l’Union européenne dans le cadre de l’exécution du Contrat relatif à la Construction de l’Appareil de l’Etat (SBC III) du 11e FED. Ce projet vise entre autres objectifs à renforcer le pilotage et la gouvernance du Ministère des finances dans la mobilisation des ressources internes, pour renforcer leurs capacités de gestion.
2. Justification
La DGI a l’ambition de bâtir les systèmes informatiques flexibles, stables et sécurisés et par la même occasion intégrer l’informatique dans ses opérations et relations avec le contribuable. La digitalisation de ses services permettra d’accroître sa capacité de traitement de l’information provenant de tous les chaînons de la chaîne d’administration de l’impôt, principalement l’immatriculation des contribuables, le suivi de la situation déclarative, le paiement, le contrôle fiscal, le recouvrement des arriérés d’impôts et la gestion du contentieux.
Les réformes récentes ont permis à la DGI de se doter de deux (2) systèmes informatiques dont le Système Informatisé de Suivi des Impôts et des Contribuables (SISIC) et le Système de Gestion des Machines Électroniques et de Facturation (SyGMEF). La DGI est en train de constituer un cahier d’anomalies soulevées par les usagers (internes et externes) pour améliorer l’utilité de ses systèmes. Le SISIC prend en compte l’essentiel des fonctions propres à la gestion saine de la fiscalité. De même, il tient compte, à travers des interfaces, des interactions avec d’autres administrations, notamment celles du Ministère des finances (DGB, DGD et DGTCP). Néanmoins, seule l’interface (en différé) avec la DGD est effective. Il est prévu d’automatiser l’échange en temps réel des données avec les services de Douane avant la fin de l’année 2023. Le SyGMEF est accessible partout au Niger à travers une connexion internet et ses machines de électroniques de facturation via le réseau télécom. Le SISIC est deployé à Niamey, dans les chefs-lieux de huit régions et dans quatre (4) départements. Le taux de déploiement est très faible au niveau départemental. L’objectif est d’atteindre une couverture de 80% d’ici le 31 décembre 2023. Soulignons cependant que le processus de déploiement fait face à des difficultés liées à la couverture et stabilité du réseau internet. Présentement, la DGI utilise le réseau d’un seul opérateur (Niger Telecom), il est prévu d’étendre la collaboration à d’autres prestataires. Il y a aussi une réticence des contribuables à utiliser les systèmes due à la faible connectivité internet. La DSI a déjà entamé une enquête d’opinion auprès des usagers internes et externes pour comprendre leurs opinions sur l’accessibilité du système. Il y a aussi une forte dépendance des informaticiens de la DGI aux prestataires extérieurs fournisseurs des systèmes. Avec le SISIC, le contrat a été renouvelé au mois de juillet 2022. La DSI n’a pas en son sein une équipe d’analystes fonctionnels pour analyser à temps plein les besoins des usagers et élaborer les spécifications fonctionnelles. Ce rôle est actuellement joué par un comité de production qui n’est pas très actif et régulier, ce qui compromet l’efficacité et l’efficience recherchée. L’autre défi majeur auquel fait face la DGI est la gestion du changement pour intégrer la digitalisation des procédures dans ses opérations quotidiennes. L’intégration de l’informatique dans le tissu culturel de l’organisation nécessitera une réforme substantielle à tous les niveaux. Dans ce cadre, le projet (sa composante MRI) veut commanditer une étude d’état des lieux des systèmes et technologies de l’information de la DGI. Au terme du diagnostic, la DGI devra s’auto-évaluer et se situer pour déterminer sa capacité technologique actuelle et ses priorités afin d’élaborer une stratégie de réforme appropriée et un plan d’informatisation qui réponde aux défis et attentes du moment. L’étude devra également ressortir, entre autres recommandations, les stratégies de prise en charge progressif de ses systèmes d’information par les informaticiens internes à la DGI.
Profil souhaité
1. Diplômes et compétences
- Diplôme d’études supérieures dans une discipline pertinente (comme l’ingénierie spécialisée en systèmes et technologies de l’information) ;
- Excellentes compétences en architecture et applications logicielles des systèmes d’information.
- Des connaissances en gestion des contrôles, diagnostics et tests ;
- Excellentes compétences analytiques, interpersonnelles et de résolution de problèmes ainsi que la capacité d’apporter une pensée alternative à une organisation ;
- Maîtrise du français écrit et parlé ;
2. Expérience professionnelle générale
- Expérience au niveau national d’au moins 7 ans d’expérience pertinente en gestion des systèmes d’information.
- Au moins 5 ans d’expérience professionnelle en réforme des systèmes d’informations dans les pays en développement.
3. Expérience professionnelle spécifique
- Expérience antérieure des questions d’architecture technique des systèmes d’information ;
- Avoir une bonne capacité de schématisation ;
- Une expérience antérieure dans le développement organisationnel serait un atout ;
- Avoir réalisé au moins une mission similaire dans les pays africains.
Informations complémentaires
1. Langue de travail
Le rapport, les outils et la présentation lors d’une retraite seront préparés en français. Les réunions et les formations se déroulent en français.
2. Sous-traitance
La sous-traitance n’est pas permise.
3. Lieu(x) de la prestation.
L’expert doit être présent à Niamey, Niger. Le travail pourrait aussi s’effectuer dans certaines régions du Niger, dans la mesure où les conditions sécuritaires le permettent.
4. Dossiers de candidature
Les dossiers de candidature doivent être conformes au format de l’Union Européenne qui peut être téléchargé à partir du site.
Les candidats doivent fournir un CV détaillé.
Les demandes doivent être accompagnées d’un document d’orientation (minimum 4 pages et maximum dix pages) sur le diagnostic des systèmes d’information d’une administration fiscale (adaptée à une économie comme celle du Niger) résumant la compréhension du mandat, les méthodes utilisées, en soulignant les meilleures pratiques, les défis, les opportunités et les domaines d’intérêt du sujet, un projet de plan et un calendrier pour la réalisation des activités.
Pour d’informations, veuillez contacter [email protected]
Critères de sélection des candidatures
Le processus de sélection des candidats s’opérera selon le(s) critère(s) suivant(s) :
- Formation/compétences/expériences du candidat
- Formation/diplômes du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Compétences du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Expériences du candidat en lien avec la mission d’expertise
- Connaissances du candidat du contexte local (pays ou région d’intervention)
Date limite de candidature : 04/06/2023 23:59
Poste 3 : CHEF.FE DE PROJET ADJOINT.E (H/F)
Description de la mission
Le/La Chef.fe de projet adjoint.e sera placé.e sous la supervision du Chef de projet EF basé à Bukavu. Il/elle sera également appuyé.e sur place par des fonctions support et transversales dédiées au projet au sein du bureau EF à Bukavu et de ressources mutualisées avec les autres projets mis en œuvre par Expertise France dans le pays au sein du bureau EF à Kinshasa.
Il/elle travaille en lien fonctionnel avec un.e Chargé.e de projets et un.e Assistant.e de projets au siège d’Expertise France basés à Paris (Département Santé/ DEPSAN). Il/elle pourra également être en lien avec les services transverses d’Expertise France selon les besoins (affaires juridiques, affaires financières, communication, suivi-évaluation, etc.).
Il/elle travaille en étroite coordination avec l’équipe CORDAID basée à Kinshasa et à Bukavu pour créer des synergies entre les deux subventions FM-AFD.
Le/la Chef.fe de projet adjoint.e aura pour missions principales :
- La gestion opérationnelle et stratégique du projet
En étroite collaboration avec le Chef de projet Expertise France :
- Appuyer la planification, le pilotage et la mise en œuvre des activités du projet dans son ensemble (AFD/FM), selon les critères de qualité, de durée et de coûts fixés contractuellement avec les bailleurs et en étroite collaboration avec les différentes parties-prenantes ;
- Assurer la coordination entre les équipes projets Expertise France et CORDAID ;
- Organiser et animer des réunions de concertation/ coordination entre Expertise France et CORDAID sur les aspects techniques et opérationnels ;
- Participer à l’identification, à la définition des besoins et à l’élaboration des termes de référence et au recrutement des experts (court terme, perlés) mobilisés pour répondre aux besoins du projet ;
- Coordonner l’organisation, l’accueil et la mobilisation des partenaires de mise en œuvre du projet (experts, bureaux d’étude, associations, sociétés privées, etc.) sur le terrain ;
- Participer au contrôle qualité des livrables produits par les experts dans le cadre du projet (rapports de mission, livrables contractuels, etc.) ;
- Assurer, en lien avec les autorités congolaises compétentes, le suivi de la mise en œuvre des prestations des experts dans chaque domaine d’expertise spécifique, et notamment l’utilisation et l’application des outils et procédures élaborée par les experts ;
- Faire remonter les difficultés rencontrées, les risques identifiés et/ou les éléments de contexte (sectoriel, sécuritaire, politique, etc.) pouvant avoir un impact sur la bonne réalisation des activités, et participer à l’identification de mesures de mitigation ;
- Participer à l’organisation des comités de suivi et de pilotage du projet, en étroite coordination avec les parties-prenantes (autorités congolaises, EF, AFD, FM, IRD, CORDAID).
- La gestion administrative et financière du projet
En étroite collaboration avec l’Assistante administrative et financière à Bukavu et le Responsable administratif et financier (RAF) du bureau mutualisé EF à Kinshasa :
- Assurer une coordination étroite l’Assistante administrative et financière et le RAF pour l’organisation administrative, financière et logistique des missions d’expertise technique sur le terrain ;
- S’assurer que la planification budgétaire est cohérente avec la planification opérationnelle, identifier les écarts et proposer des ajustements lorsque nécessaire ;
- Consolider le suivi budgétaire du projet en lien avec l’Assistante administrative et financière, le RAF et avec les CP et AP basés au siège ;
- Participer à des réunions régulières avec l’Assistante administrative et financière et le RAF afin d’effectuer le suivi des dépenses du projet ;
- S’assurer que le RAF et en collaboration avec l’Assistante administrative et financière, dispose des éléments nécessaires au reporting interne d’Expertise France (suivi financier, prévisions et clôtures budgétaires) et au reporting financier externe à destination du bailleur ;
- Contribuer au respect des procédures imposées par le bailleur AFD et Expertise France (règles d’éligibilité des dépenses, passations de marchés, subventions, reporting).
- Le suivi-évaluation-capitalisation du projet
En lien avec le Chef de projet, l’expert.e Chargé.e du suivi-évaluation et avec l’appui des personnes dédiées au siège d’Expertise France :
- Participer à la mise en place du cadre méthodologique et d’outils d’analyse pour suivre et mesurer les résultats sur l’ensemble du projet ;
- Assurer le suivi des indicateurs (quantitatifs et qualitatifs) du projet, en lien avec le cadre logique ;
- Participer au travail de collecte et d’analyse des données sur le terrain ;
- Coordonner l’élaboration et consolidation des documents et livrables clés du projet ;
- Coordonner l’élaboration des rapports d’activités intermédiaires et finaux (narratifs et financiers) à destination du bailleur de fonds, selon les échéances et les modalités contractuelles, avant validation par le siège.
Description du projet ou contexte
Expertise France en RDC
La République démocratique du Congo (RDC) est un pays prioritaire pour l’agence en Afrique centrale et la présence EF a vocation à se renforcer en 2023 avec un portefeuille en développement important dans les domaines du développement durable, de la biodiversité, de la stabilisation et de l’éducation/enseignement supérieur.
En ce qui concerne plus spécifiquement le secteur santé, EF est présent en RDC à travers des projets appuyés par l’Initiative, les projets nationaux RESOH-LABO (cf. infra) et LABOH-KIN, un projet multipays (MEDISAFE, UE, 4M€) et la présence d’une Experte Technique Internationale (ETI) en santé publique et gestion des épidémies déployée auprès du Ministère de la santé à Kinshasa pour une durée de deux ans.
Une Cellule d’Appui Mutualisée (CAM) est en phase d’installation à Kinshasa avec pour mission de mettre à disposition des équipes projets Expertise France des services supports et transversaux mutualisés entre les projets (affaires juridiques, affaires financières, communication, suivi-évaluation, logistique/ achat, sécurité, etc.).
Contexte et justification
Les gouvernements français et congolais ont adopté en novembre 2019 une « feuille de route franco-congolaise de lutte contre les épidémies ». Ce document détaille les différentes actions et ressources que la France entend mobiliser en faveur de la RDC pour lutter contre les épidémies.
Dans le cadre de cette feuille de route, l’AFD apporte son appui au Ministère de la santé publique, (MSP) pour la mise en œuvre de son Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2019-2022 et de son Plan d’action national de sécurité sanitaire (PANSS) 2019-2023, en particulier dans le domaine de la surveillance et du contrôle des épidémies. C’est ainsi qu’en décembre 2021 un financement de 8M€ a été accordé à Expertise France (EF) pour la mise en œuvre du « Projet d’appui à la surveillance épidémiologique par les laboratoires, dans le contexte One health » (RESOH-LABO), dans la Province du Sud-Kivu. Un autre projet en cours de lancement vise à renforcer l’accès à des services de laboratoires de santé de qualité dans des zones de santé péri-urbaines de Kinshasa et à appuyer leur intégration dans un dispositif provincial de surveillance épidémiologique renforcé (LABOH-KIN).
C’est dans le cadre du projet RESOH-LABO qui a démarré en mars 2022 pour une durée de 4 ans qu’Expertise France, en collaboration avec CORDAID, recrute un.e Chef.fe de projet adjoint.e basé.e à Bukavu.
Descriptif du projet RESOH-LABO
L’objectif général du projet RESOH-LABO est de contribuer à l’amélioration de la santé de la population et de réduire les inégalités de genre en santé, en transformant certains rapports de pouvoir femmes-hommes.
La première phase du projet (2022) a permis d’identifier, sur la base des diagnostics, les besoins prioritaires en matériels, équipements, intrants, réhabilitations, formations et de les chiffrer. La deuxième phase du projet, en cours d’exécution, correspond à la mise en œuvre opérationnelle des activités qui se déclinent en trois composantes avec une prise en compte spécifique des aspects liés au genre et droits humains de manière transversale :
- La 1ère composante vise à améliorer la gouvernance et les capacités opérationnelles (disponibilité, qualité et accessibilité) des 15 laboratoires ciblés de la province du Sud-Kivu. Les actions menées produiront une amélioration de l’accessibilité à des examens de biologie médicale de qualité, en particulier pour les femmes ainsi que sur leur niveau de participation dans les processus de décision.
- La 2èmecomposante vise à améliorer l’organisation et la gestion de la surveillance épidémiologique et de la riposte, en accompagnant l’intégration des enjeux de genre au sein des instances de coordination entre les différents services de laboratoires dans une approche One Health (santé humaine, animale et de l’environnement).
La mise en œuvre de ces deux composantes bénéficie d’une subvention complémentaire de 8M$ du Fonds Mondial) qui s’inscrit dans le cadre de l’Accord de Partenariat stratégique signé entre le l’AFD et le FM en décembre 2019. Cette subvention concerne principalement (i) l’achat de matériels, d’équipements et d’intrants de laboratoire et (ii) la prise en charge de formations. Afin de garantir la complémentarité des deux subventions, le projet est conduit en étroite collaboration avec CORDAID, récipiendaire de la subvention du Fonds Mondial. Ce partenariat est établi sur la base d’un protocole d’accord entre Expertise France et CORDAID qui ancre les engagements de chacune des parties vers un objectif commun. Expertise France assume un rôle de chef de file (identification et expressions des besoins sur la base d’une programmation opérationnelle intégrant les deux subventions, coordination, point focal des autorités locales, etc.) et CORDAID est principalement en charge des achats (passation de marchés).
C’est dans le cadre de ce partenariat et de la nécessaire coordination entre les deux financements que le poste de Chef.fe de projet adjoint.e sera mobilisé afin de garantir la bonne coordination des activités des subventions FM/AFD.
- La 3ème composante est mise en œuvre par l’IRD[1] (qui s’appuie sur l’INRB[2]) dans le cadre d’une recherche pluridisciplinaire. Ce travail vise plus spécifiquement à 1) Étudier l’organisation sociale, économique, culturelle et environnementales, avec une attention particulière à la conception et pratique du genre dans les relations sociales et 2) Former et sensibiliser les différents acteurs aux pratiques à risque et aux bonnes pratiques de surveillance. Ainsi, la connaissance croisée biomédicale et socio-anthropologique des risques et déterminants sociaux des endémies et épidémies aura été renforcée et utilisée dans le cadre de politiques publiques.
Cette composante est réalisée en synergie avec les deux (2) autres composantes, dans une dynamique de partage de connaissances biomédicales et socioculturelles alimentant l’ensemble des interventions du projet.
Le projet est mené en étroite collaboration avec les autorités sanitaires locales et notamment la Direction Provinciale de la Santé (DPS).
Profil souhaité
Qualifications/ Compétences techniques
- Diplôme de niveau Master en coopération internationale, développement, gestion de projets ou autre domaine pertinent ;
- Une qualification en santé/ santé publique et plus spécifiquement en gestion des établissements de santé serait un atout ;
- Bonne maîtrise des mécanismes de coopération, de l’aide publique au développement, des acteurs de la coopération internationale ;
- Excellentes maitrise du pilotage et de la gestion de projet, principalement dans le secteur de la santé ;
- Compétences en coordination d’équipe pluridisciplinaire et multiculturelle ;
- Excellentes capacité à construire des relations de confiance avec les partenaires nationaux et internationaux ;
- Capacité à mener un dialogue avec les partenaires techniques et financiers ;
- Bonne connaissance du secteur et contexte de santé publique congolais (RDC) serait un atout ;
- Capacité à mobiliser, entretenir, coordonner et animer des réseaux d’acteurs (experts, acteurs institutionnels, société civile, autorités, etc.)
- Très bonnes capacités de communication écrites et orales (rédaction de rapports techniques, documents d’analyse, comptes rendus, rapports d’activités, définition de termes de référence, etc.) ;
- Très bonne maîtrise des outils bureautiques, notamment Excel et Word ;
- Excellente maîtrise du français (écrit et oral).
Expérience professionnelle
- Expérience d’au moins 5 ans en gestion de projet de solidarité internationale (humanitaire ou coopération internationale) et/ou d’assistance technique dans le domaine de la santé ;
- Expérience significative en animation, outils et techniques de travaux participatifs ;
- Expérience en coordination et gestion d’équipes.
Aptitudes
- Forte capacités de coordination et de travail en équipe ;
- Fort sens de la diplomatie, très bon relationnel ;
- Esprit d’initiative, autonomie et réactivité ;
- Bonne capacité d’adaptation, flexibilité ;
- Aptitude à la prise de décision et au management ;
- Capacités d’analyse et de synthèse ;
- Sens de l’organisation, planification et de l’anticipation.
Informations complémentaires
- Lieu de la mission : Bukavu, Sud-Kivu – RDC
- Durée de la mission : 12 mois renouvelables
- Date de prise de fonction souhaitée : 01 juin 2023 au plus tard. Le/la candidat.e devra être en mesure de présenter des garanties suffisantes de disponibilités pour la prise de fonction dès cette date.
- Rémunération : selon profil/ expérience.
Documents à fournir
Les candidatures doivent inclure :
- CV
- Lettre de motivation
- Photocopie des diplômes et attestations de travail
- Trois références professionnelles incluant contacts mails et téléphoniques
Les candidat(e)s intéressé(e)s par cette opportunité sont invité(e)s à soumettre leur dossier dans les meilleurs délais, au plus tard le 20 mai 2023 à 17h00 (heure de Paris).
Expertise France se réserve la possibilité de procéder à la présélection avant cette date.
Le processus de sélection se fera en deux temps :
- Dans un premier temps, une liste restreinte sera établie librement par Expertise France.
- Dans un deuxième temps, les candidate(e)s sélectionné(e)s seront convié(e)s à un test écrit et à un entretien avec Expertise France.
Le/la candidat(e) retenu(e) sera accompagné(e) par Expertise France, à travers une phase d’intégration/formation.
Sans réponse de notre part dans un délai de 3 semaines, veuillez considérer que votre profil ne correspond aux besoins de notre organisation.
Date limite de candidature : 20/05/2023 11:47
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