Lors d’une récente interview, le PDG malien Mossadeck Bally, à la tête du groupe hôtelier Azalai, a rapporté une conversation pour le moins choquante qu’il a eue avec un banquier français.
Alors qu’il venait d’acquérir un grand hôtel dans son pays, ce financier lui aurait tenu ces propos : « Oh, c’est bien, rénovez, puis signez avec un grand groupe, parce que vous les Africains, vous êtes de bons commerçants, mais gérer un hôtel, c’est complexe et tout ça ».
Cette remarque empreinte de préjugés du banquier français n’a pas manqué de provoquer l’indignation de l’homme d’affaires malien.
Ce dernier a affirmé en réponse : « Je reste persuadé que l’Afrique ne décollera réellement que lorsque nous aurons la conviction intérieure que nous possédons cette capacité ».
Par cette anecdote, Mossadeck Bally pointe du doigt certains réflexes colonialistes qui persistent encore aujourd’hui.
Selon lui, le continent ne pourra se développer pleinement que lorsque les Africains croiront en leur talent et leur savoir-faire, sans se laisser intimider.
#AESinfo | #Mali 🇲🇱
Mossadeck Bally, PDG d'Azalai : "L'Afrique ne décollera que lorsque nous aurons la conviction intérieure que nous possédons cette capacité"Il a partagé une anecdote touchante de son parcours en expliquant :
"Quand j'ai acheté le grand hôtel, il y a un… pic.twitter.com/qOwUdaUGaQ
— AES INFO (@AESinfos) December 10, 2023
Avec son groupe Azalai Hotels, le « Bill Gates malien » entend bien prouver que les entrepreneurs locaux ont les compétences pour gérer avec succès des établissements hôteliers de standing international. Une success story qui devrait inspirer la future génération.
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