Voici pourquoi ce pays africain veut à tout prix protéger les sorcières

sorcières

Crédit photo : BBC / Getty Images

Le Ghana s’apprête à adopter une loi pour défendre les femmes accusées de sorcellerie, encore trop souvent violentées dans ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Le texte, qui attend la signature du président, vise à fermer les tristement célèbres « camps de sorcières » où vivent ces victimes.

Selon Amnesty International, 500 femmes et enfants sont actuellement enfermés dans ces camps, sorte de prisons à ciel ouvert.

Battues et exploitées, ces présumées « sorcières » y sont envoyées de force par leur famille ou village.

Pour le professeur John Azumah, directeur de l’Institut Sanneh à Accra, cette loi enverra un signal fort que de telles pratiques n’ont pas leur place au 21e siècle. Même si la croyance en la sorcellerie reste ancrée au Ghana.

Le texte prévoit une fermeture progressive des camps sur 3 ans. Les pensionnaires devront être réintégrées dans leurs communautés ou relogées. L’ONG Songtaba milite aussi pour des programmes de sensibilisation, afin de mettre fin à ces accusations archaïques.

Si elle est adoptée, cette législation historique marquera une avancée décisive pour les droits des femmes au Ghana.

Et un exemple pour toute l’Afrique, où la chasse aux « sorcières » perdure. Et ce, au mépris des droits humains les plus élémentaires.

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