Plusieurs sont les pays membres qui ont emprunté de l’argent auprès du Fonds Monétaire International (FMI).
Parmi eux, quatre pays africains à savoir : L’Argentine, l’Ukraine, l’Egypte, le Pakistan, l’Angola, l’Equateur, le Bengladesh, la Côte d’Ivoire, le Kenya et la Colombie.
Ces 10 pays ont emprunté des énormes sommes dans le but d’alléger la crise économique qui secoue leur différent pays.
Le FMI appelle les pays à être prévoyants en 2024
L’économie mondiale s’est montrée plus solide qu’attendu en 2023, a estimé la patronne du Fonds, ce qui a permis aux Etats de faire des économies, mais l’effort doit se poursuivre alors que « l’économie devrait connaître un atterrissage en douceur », après le pic d’inflation observé ces deux dernières années.
« La politique monétaire menée est la bonne, mais le travail n’est pas terminé. Il est donc important de ne pas la relâcher trop vite ni trop tard mais également de ne pas avoir une politique budgétaire allant dans une direction différente», a averti Kristalina Georgiega.
L’année 2024 doit être « une année où l’on applique les leçons apprises ces dernières années: être toujours prêts pour faire face à l’inattendu. Nous devons être prêts face aux incertitudes qui arriveront », ce qui nécessite de la marge en matière de finances publiques, dont beaucoup d’Etats ne disposent pas après trois années de crises à répétition, a-t-elle insisté.
Dans ces conditions, le FMI « travaille pour aider les pays à trouver quelles sont les meilleures mesures à conserver, ce qu’ils doivent poursuivre et où concentrer leur politique budgétaire. Car si la politique monétaire reste restrictive, si les dépenses budgétaires augmentent, cela ira à l’encontre de l’objectif de réduire l’inflation », a prévenu Kristalina Georgieva.
Une nécessité également dans la mesure où la dette de l’ensemble des pays a fortement augmenté, créant des difficultés chez les pays les plus vulnérables, mais également dans plusieurs pays émergents, confrontés à des difficultés pour rembourser dans un contexte de hausse des taux.
« On constate que le service de la dette (le coût annuel du remboursement du capital emprunté et des intérêts, NDLR) a augmenté partout, mais reste gérable dans de nombreux pays, beaucoup ont eu la sagesse de modifier la structure de leur dette », a-t-elle détaillé.
Mais « pour certains pays le problème de la dette devient dramatique, soit parce qu’ils deviennent insolvables soit parce qu’ils doivent dépenser une large part de leurs revenus pour le service de la dette », limitant leur capacité à investir et financer les services essentiels.