Vladimir Poutine dévoile la vraie raison des tensions avec Emmanuel Macron sur l’Afrique

Russie : en colère, Vladimir Poutine fait trembler le monde avec de nouvelles menaces ; il promet de s'occuper des...

Crédits photo : L'express / © afp.com/Mikhail METZEL

Le président russe Vladimir Poutine a souligné dans un entretien télévisé diffusé ce mercredi 13 mars 2024, le « ressentiment » de son homologue Emmanuel Macron en raison de l’influence grandissante de la Russie en Afrique, notamment du fait du groupe paramilitaire Wagner.

« Oui, je pense qu’il y a de la rancune », a dit M. Poutine, assurant avoir eu par le passé avec le président français des échanges « très francs sur ce sujet ».

Selon lui, Paris a dû faire face à la concurrence du groupe Wagner, groupe paramilitaire qui à partir du milieu des années 2010, a déployé ses combattants dans plusieurs pays africains pour le compte de leurs gouvernements, en supplantant la puissance régionale traditionnelle française.

Mais pour M. Poutine, il s’agit de dossiers purement économiques, lorsqu’un État décide de recruter des paramilitaires étrangers.

« Nous ne nous sommes pas imposées à l’Afrique. Nous n’avons pas évincé la France, le problème est autre. C’est ce fameux groupe Wagner. Il a d’abord réalisé un certain nombre de projets économiques en Syrie, puis s’est déplacé vers d’autres pays d’Afrique. Le ministère de la défense l’a soutenu, mais uniquement parce qu’il s’agissait d’un groupe russe, rien de plus », a dit M. Poutine.

Le président russe a jugé que des « dirigeants africains de certains pays ont passé des accords avec des opérateurs économiques russes » car ils n’ont plus « voulu travailler dans certains domaines avec les Français ».

« Je ne comprends pas pourquoi on pourrait être fâchés contre nous si un État indépendant souhaite renforcer ses relations avec des partenaires en provenance d’autres pays, notamment de Russie », a déclaré M. Poutine.

Le Kremlin a nié l’existence même de Wagner, jusqu’à l’offensive en Ukraine qui a vu ce groupe monter en première ligne. Si la mutinerie de son chef, Evguéni Prigojine, puis sa mort en 2023 ont signifié son déclin, lui et d’autres groupes paramilitaires poursuivent leurs opérations sur le continent africain.

Visée par de lourdes sanctions occidentales, la Russie cherche à regagner son influence en Afrique, perdue après la chute de l’URSS, en se posant en puissance libératrice face aux colonisateurs occidentaux.

Le Kremlin a notamment focalisé ses efforts dans les pays du Sahel, déployant notamment des groupes paramilitaires dans le cadre d’accords très opaques.

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