La donne ne change guère pour les ressortissants africains désireux de franchir les frontières européennes. En 2023, les pays de l’espace Schengen ont une nouvelle fois multiplié les refus de visas à l’encontre des demandeurs africains.
Un tour de vis supplémentaire qui laisse peu de répit aux candidats à la mobilité.
Au total, ce sont plus de 1,6 million de demandes qui se sont vues opposer une fin de non-recevoir l’an dernier, soit 15,8% des dossiers déposés.
Un taux d’échec en légère baisse par rapport à 2022 (17,9%), mais qui reste substantiel malgré tout.
Dans ce petit jeu des chaises musicales fermées, c’est l’Hexagone qui remporte la palme du plus grand chasseur de visa en 2023.
Avec pas moins de 436 893 rejets, soit 16,6% des demandes, la France écrase littéralement la concurrence européenne. Un règne sans partage qui s’explique en grande partie par le volume massif de son activité.
Mais dans cette course à l’octroi dérisoire, certains poursuivants se montrent plutôt mordants. L’Espagne suit avec 251 000 refus, talonnée par l’Allemagne (208 000) et l’Italie (133 000).
Viennent ensuite les Pays-Bas avec 114 000 dossiers recalés. Un Top 5 de choc qui concentre à lui seul 70% des déconvenues africaines.
Nouveauté cette année, la Suède et la Belgique font leur entrée remarquée dans le club privilégié des grands recaleurs avec respectivement 60 000 et 38 000 dossiers bouclés au premier tour.
Un accès à la mobilité qui se restreint année après année, malgré les engagements européens de favoriser les échanges.
Pour de nombreux Africains, l’horizon des routes migratoires à travers les visas Schengen se fait de plus en plus lointain.
Mais c’est peut-être le prix à payer pour tenter de forcer les portes de cette forteresse européenne de plus en plus anxiogène.
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