Sur sa politique de visas, les États-Unis viennent de prendre une décision lourde de sens à l’égard du Ghana, pays d’Afrique de l’Ouest.
En effet, l’administration Biden vient de lancer un avertissement sans précédent au Ghana à l’approche des élections présidentielles et législatives du 7 décembre 2024.
Concrètement, le Département d’État américain a annoncé ce lundi 28 octobre une politique de restriction des visas.
Heureusement, elle ne vise que les personnes soupçonnées de porter atteinte au processus démocratique ghanéen.
Pourquoi une telle décision des États-Unis sur les visas ?
Cette mesure diplomatique, bien que ciblée, intervient dans un contexte régional particulièrement tendu, où les transitions démocratiques en Afrique de l’Ouest sont mises à rude épreuve.
Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a tenu à préciser que cette décision ne constitue pas une sanction contre le peuple ou le gouvernement ghanéen, mais vise à préserver l’intégrité du processus électoral.
Et pour cause, la situation politique au Ghana soulève des inquiétudes, notamment depuis que le Congrès national démocratique (NDC) a dénoncé des irrégularités dans les listes électorales.
Ces accusations ont déclenché une vague de manifestations, exigeant un audit approfondi du processus électoral. L’enjeu est d’autant plus crucial que le pays traverse une période de transition, avec le départ programmé du président Nana Akufo-Addo.
Sur le plan économique, le Ghana fait face à des défis considérables. Malgré un programme de soutien de 3 milliards de dollars du FMI obtenu en 2023, le pays peine à se remettre d’un défaut de paiement survenu fin 2022.
Cependant, les projections économiques laissent entrevoir une lueur d’espoir, avec une croissance attendue de 4,3% en 2024, portée par la reprise de la demande intérieure et l’augmentation des investissements étrangers.