-
Le Togo va continuer d’appliquer en 2026 la taxe du Prélèvement National de Solidarité (0,5 %).
-
Cette taxe concerne les produits importés hors CEDEAO, sauf dons, aides ou biens diplomatiques.
-
Le but est d’encourager les Togolais à acheter et importer d’abord dans la CEDEAO.
Le Togo a décidé de maintenir plusieurs taxes douanières dans son projet de loi de finances 2026. Ces taxes seront appliquées du 1er janvier au 31 décembre 2026.
Il s’agit du Prélèvement de l’Union Africaine, de la Taxe de Laissez-Passer et du Prélèvement National de Solidarité.
C’est quoi le Prélèvement National de Solidarité ?
Le Prélèvement National de Solidarité est une taxe appliquée par le Togo sur certains produits importés en dehors de la CEDEAO.
Selon l’article 7-3 du projet de loi, cette taxe concerne uniquement les marchandises venant de pays situés en dehors de la CEDEAO et qui sont destinées à être vendues au Togo.
Elle est calculée sur la valeur en douane, c’est-à-dire le prix du produit au moment où il entre dans le pays, avant d’être mis sur le marché.
Le taux fixé est de 0,5 %. Concrètement, si une entreprise importe un appareil électroménager d’une valeur douanière de 1 000 000 FCFA depuis l’Asie ou l’Europe, elle paiera 5 000 FCFA au titre du Prélèvement National de Solidarité.
Certaines importations ne paient pas cette taxe. Il s’agit notamment des dons et aides destinés à l’État ou à des œuvres de bienfaisance, ainsi que des biens importés dans le cadre des privilèges diplomatiques.
L’argent collecté grâce au Prélèvement National de Solidarité va directement dans le budget de l’État. Il est versé sur un compte spécial du Trésor public et sert à financer différents besoins publics.
Encourager les entreprises togolaises à privilégier les produits de la CEDEAO
La taxe de solidarité a pour objectif d’encourager les Togolais à acheter et importer d’abord au sein de la CEDEAO. L’idée est de favoriser le commerce régional et de réduire la dépendance vis-à-vis des pays hors de la région.
En pratique, cela donne deux situations faciles à comprendre. Si un Togolais importe des tomates du Ghana, pays membre de la CEDEAO, il ne paiera pas le Prélèvement National de Solidarité.
En revanche, si le même Togolais importe ces tomates du Maroc, qui n’est pas membre de la CEDEAO, il devra payer la taxe de solidarité fixée à 0,5 % de la valeur douanière du produit.
L’objectif est donc de rendre les produits venant de la CEDEAO plus attractifs que ceux venant de l’extérieur.