Les BRICS, groupement formé par cinq grandes nations émergentes, sont actuellement en proie à des tensions internes.
Depuis plusieurs années, l’Inde et la Chine se disputent un litige frontalier persistant, exacerbant les rivalités au sein de cette coalition.
La situation s’est encore compliquée récemment avec le rapprochement entre la Russie et la Chine suite à la guerre en Ukraine, un mouvement perçu défavorablement par l’Inde.
Dans le même sillage, les États-Unis se sont rapprochés de l’Inde, au grand dam de la Russie et de la Chine.
Cette dynamique a été illustrée mardi dernier lorsque Narendra Modi, le Premier ministre indien, a exhorté le président russe Vladimir Poutine à chercher une solution pacifique au conflit ukrainien.
En effet, Narendra Modi, récemment réélu pour un troisième mandat, a rencontré Vladimir Poutine dans la résidence de ce dernier à Novo-Ogariovo, près de Moscou.
Cette rencontre a été précédée par des appels des États-Unis incitant Modi à souligner l’importance de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Elle coïncidait avec un sommet de l’OTAN à Washington, auquel a participé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
La Russie reste un fournisseur essentiel d’armes et de pétrole bon marché pour l’Inde.
Cependant, sa confrontation avec l’Occident et son rapprochement avec la Chine ont complexifié ses relations avec New Delhi.
Les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont, ces dernières années, intensifié leurs efforts pour renforcer leurs liens avec l’Inde.
Ils cherchent à contrer l’influence croissante de la Chine en Asie-Pacifique tout en incitant l’Inde à s’éloigner de Moscou.
En somme, les tensions au sein des BRICS, accentuées par la guerre en Ukraine et les stratégies d’alliance internationale, révèlent les défis auxquels sont confrontés ces pays émergents.
La Russie, l’Inde et la Chine doivent jongler avec leurs intérêts nationaux tout en naviguant dans un environnement mondial en mutation rapide.