Devant les sanctions, le Burkina Faso devient un peu l’arlésienne au sommet extraordinaire de la CEDEAO.
À chaque réunion des chefs d’État ouest-africains, on guette fébrilement le moindre signe d’assouplissement des sanctions contre les régimes militaires du Sahel.
Et cette fois, c’est la douche froide pour Ouagadougou.
Car pendant que le Niger, le Mali et la Guinée obtiennent gentiment le droit de respirer un peu mieux, le Burkina Faso, lui, reste invariablement sur le banc de touche.
La grande muette de la CEDEAO ne pipant mot sur son sort. Pourtant, le pays des hommes intègres ne fait pas moins montrer patte blanche que ses voisins putschistes.
Lui aussi a rejoint l’alliance des États sahéliens, envisage de créer une monnaie commune et fait les yeux doux à Moscou. Mais rien n’y fait.
À l’issue du dernier sommet de l’organisation régionale, fin février, le Niger, le Mali et la Guinée ont eu droit à leur part du gâteau.
Plus de gel des avoirs, plus d’interdiction de voyager, plus de sanctions, la CEDEAO veut renouer le dialogue. Seul Ouagadougou est resté le bec dans l’eau.
Difficile de ne pas y voir un traitement de défaveur. Le vilain petit canard du Sahel que personne ne veut cajoler.
Jusqu’à quand le Burkina Faso restera-t-il la bête noire de ses voisins ? Les paris sont ouverts.
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