En visite au Burkina Faso et au Mali, le nouveau président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye souhaite renouer le fil du dialogue entre la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir, le Mali, le Niger et le Burkina Faso.
Récemment, lors de sa visite au Nigeria, il a été sollicité par le président nigérian, Ahmed Bola Tinubu, à servir d’intermédiaire auprès des pays de l’AES pour un retour au sein de la CEDEAO.
Une mission que le nouveau chef d’État sénégalais prend à cœur. Le jeudi 30 mai 2024, il a assuré sa disponibilité à travailler pour cette cause.
En effet, Bassirou Diomaye Faye a annoncé sa disponibilité à travailler pour qu’il y ait » des plages de convergences » qui permettront de renouer les relations rompues entre la CEDEAO et les pays membres de l’AES.
Pour le nouveau dirigeant démocratiquement élu, il est important de prioriser le dialogue quelles que soient les raisons qui les divisent.
«Au niveau de la CEDEAO, on le constate aujourd’hui, que certes les portes du dialogue sont fermées, mais qu’il ne nous faut pas non plus fermer les fenêtres et tirer les rideaux ; qu’il faut laisser des espaces (…) Nous disputer s’il le faut, mais vider ce qui est en nous », a déclaré Bassirou Diomaye Faye au terme d’un court séjour chez son homologue burkinabè, Ibrahim Traoré.
Le président sénégalais estime qu’il est très important qu’il y ait tout au moins une ouverture qui permet «quand même de discuter de ce qui ne marche pas et de voir comment changer ce qui ne marche pas».
« Nous avons la responsabilité historique et l’héritage de nos pères fondateurs de nous battre au sein de la CEDEAO et ensemble pour que la CEDEAO reste ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être.
À savoir un organe d’intégration qui a été cité en exemple que nous devons pérenniser, que nous devons renforcer, et que nous devons protéger contre toutes les velléités qui vont dans le sens de détourner la CEDEAO de son objectif d’intégration africaine et de sa nature, à savoir la CEDEAO des peuples », a conclu le dirigeant sénégalais.
Si depuis l’annonce de leur sortie de la CEDEAO, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, tous dirigés par une junte militaire, restent mordicus campé sur leur position de « non-retour » au sein de l’institution sous régionale, Bassirou Diomaye Faye promet cependant de faire son possible pour leur faire changer d’avis.
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