Exclu du programme américain AGOA fin 2023 en raison de critiques sur les droits humains et politiques, l’Ouganda, un pays africain, pourrait bientôt concurrencer les États-Unis sur le marché des blindés.
En effet, malgré l’absence des fonds américains, le pays d’Afrique de l’Est a réussi à augmenter sa puissance militaire.
Désormais, il développe localement ses propres véhicules blindés de pointe et ambitionne de les exporter.
On se rappelle qu’en 2023, le président Yoweri Museveni, visiblement agacé par la décision de Washington, a déclaré que « certains acteurs étrangers pensent à tort que les pays africains ne peuvent pas avancer sans leur soutien ».
Il avait alors affirmé que l’Ouganda peut « réussir, quoi qu’en pensent certains acteurs externes ». Et les faits semblent lui donner raison.
Sans les États-Unis, l’Ouganda fabrique ses blindés pour le marché africain
Le 23 avril 2025, la ministre ougandaise déléguée à la Défense, Huda Oleru Abason, a inauguré une salle d’exposition ultramoderne de véhicules blindés à Abayita Ababiri, dans le district de Wakiso.
Cette infrastructure est le fruit d’un partenariat stratégique entre la National Enterprise Corporation (NEC) et le groupe Streit, avec une production assurée par l’usine de Nakasongola.
Ce showroom présente des véhicules blindés fabriqués localement, témoignant d’un savoir-faire national en constante progression.
L’initiative s’inscrit dans la politique « Buy Uganda Build Uganda » (BUBU), qui encourage la production nationale et la création d’emplois.
Plus de 100 techniciens ougandais ont déjà été formés aux technologies avancées de défense, renforçant les capacités locales et plaçant l’Ouganda comme un pôle régional d’innovation dans le secteur sécuritaire.
Cette salle d’exposition devient ainsi un carrefour stratégique pour les agences de sécurité, les institutions privées et les partenaires potentiels, désireux d’acquérir des solutions blindées performantes et conçues en Afrique, par des Africains.