Programme AGOA : voici les 2 pays africains les plus grands bénéficiaires

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Crédit Photo : agoa.info

Le récent rapport du Bureau de la représentante au Commerce des États-Unis jette un nouvel éclairage sur les retombées de l’AGOA en 2023.

 Avec des importations s’élevant à 9,7 milliards de dollars, le programme continue de stimuler les échanges, malgré une légère baisse de 5% par rapport à l’année précédente.

 Cette fluctuation rappelle que le commerce international est semblable à une mer parfois agitée, où les courants économiques peuvent influencer le cap des navires marchands.

Dans ce paysage commercial, deux géants africains se démarquent : le Nigeria et l’Afrique du Sud. Tels deux phares guidant le commerce afro-américain, ces pays ont respectivement exporté pour 3,8 et 3,6 milliards de dollars vers les États-Unis en 2023.

 Le Nigeria, avec son or noir, et l’Afrique du Sud, grâce à sa diversité industrielle, illustrent les différentes voies de développement économique sur le continent.

L’or noir nigérian continue de dominer les échanges, représentant près de la moitié des importations américaines dans le cadre de l’AGOA.

 Cependant, au-delà de cette manne pétrolière, d’autres secteurs émergent, tissant une toile commerciale plus diversifiée.

 Le textile et l’habillement, avec 1,1 milliard de dollars d’exportations, et l’agriculture, dépassant les 900 millions, montrent que l’Afrique n’est pas qu’un réservoir de ressources naturelles, mais aussi un atelier et un grenier pour le marché américain.

Cette diversification est particulièrement visible dans le cas de l’Afrique du Sud. Du Cap à Pretoria, le pays arc-en-ciel exporte une palette variée de produits, allant des véhicules aux bijoux, en passant par les agrumes.

 Cette variété témoigne d’une économie mature, capable de se positionner sur des segments à plus forte valeur ajoutée.

Alors que l’échéance de 2025 se profile pour l’AGOA, un débat s’est engagé sur son avenir. D’un côté, plusieurs pays africains et certains législateurs américains plaident pour une prolongation de dix ans sans modification, arguant que la stabilité est essentielle pour attirer les investissements.

 De l’autre, des voix s’élèvent pour une révision du programme, voire son remplacement, afin de l’adapter aux réalités économiques actuelles.

L’AGOA, au-delà des chiffres, représente une vision du développement par le commerce. Vingt-quatre ans après son lancement, le programme a contribué à tisser des liens économiques durables entre les États-Unis et l’Afrique.

 Qu’il soit renouvelé, révisé ou remplacé, l’esprit de l’AGOA – celui d’un partenariat mutuellement bénéfique – devra perdurer pour répondre aux aspirations d’un continent en pleine transformation.

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