Étudier en Suisse, longtemps considéré comme un rêve accessible pour de nombreux étudiants internationaux, pourrait bientôt devenir un luxe hors de portée.
Les autorités helvétiques viennent d’annoncer une décision qui risque de bouleverser le paysage de l’enseignement supérieur du pays : une augmentation drastique des frais de scolarité pour les étudiants étrangers.
Dès l’automne 2025, les frais d’inscription pour les étudiants non-suisses à l’ETH Zurich et à l’EPFL, deux institutions phares de l’enseignement supérieur suisse, seront triplés.
Cette mesure, qui épargne les personnes déjà inscrites, marque un tournant dans la politique d’ouverture traditionnelle pour ceux qui veulent aller étudier en Suisse.
Actuellement, les frais semestriels s’élèvent à 730 francs suisses, soit environ 750 euros, pour tous les étudiants, quelle que soit leur nationalité.
Cette augmentation pourrait donc porter ce montant à plus de 2 200 francs suisses par semestre pour les étudiants étrangers.
Cette décision intervient dans un contexte où l’internationalisation des campus suisses est déjà une réalité.
À l’ETH Zurich, 35% des 21 000 étudiants sont étrangers, tandis qu’à l’EPFL, cette proportion atteint 50% des 13 000 étudiants.
Le Conseil fédéral suisse justifie cette mesure par la volonté clairement exprimée du Parlement fédéral, tout en soulignant l’importance de l’internationalisme et de l’attraction des meilleurs talents.
Cependant, cette décision soulève des questions sur l’équité et l’accessibilité de l’enseignement supérieur suisse pour les étudiants internationaux.
Alors que la Suisse compte actuellement plus de 76 000 étudiants étrangers dans ses institutions d’enseignement supérieur, l’impact de cette mesure sur l’attractivité du pays en tant que destination d’études reste à évaluer.
Cette décision pourrait-elle marquer le début d’un changement profond dans le paysage de l’enseignement supérieur suisse ?