« Nous étions 14 à dormir dans une pièce », cet ancien Ballon d’Or France Football raconte son histoire émouvante

Ballon d’Or 2025 : ce joueur africain en tête et continue de creuser l'écart

Crédit photo : France Football sur X

Il a été l’un des vainqueurs du Ballon d’Or France Football les plus emblématiques du fait de son histoire et des circonstances.

En 1995, Georges Weah, international libérien à l’époque, marque l’histoire en devenant le premier joueur non européen à remporter le trophée du Ballon d’Or.

Le Libérien a donc libéralisé le trophée et ouvert la voie à d’autres joueurs non européens tels que Ronaldo (R9), Ronaldinho, Kaka ou encore Lionel Messi.

Avant de devenir Ballon d’Or en 1995 en étant joueur du Milan AC et une icône mondialement connue, Georges Weah est passé par une enfance très difficile.

Selon le récit raconté par l’ancien président libérien lui-même, dans son enfance, il vivait dans une pièce avec sa grand-mère et 12 autres enfants.

Jeune, il a dû se confronter à la rue, à la dr*gue et autres avant d’être sauvé par le football qui était son seul refuge face à la famine.

L’histoire de Georges Weah le premier Ballon d’Or non européen

« Nous étions 14 à dormir dans une pièce. Ma grand-mère, Emma, dormait sur le lit et nous étions treize par terre. Mes parents se sont séparés et chacun a suivi son propre chemin. Grand-mère avait rassemblé toute la famille dans une pièce et loué le reste de la maison pour de l’argent. 

Notre seule nourriture était du riz, juste du riz, et c’était tout. J’ai toujours eu faim ; la faim est quelque chose de terrible. J’ai grandi parmi les marais et les moustiques dans le quartier pauvre de Clara Town près du port de Monrovia.

J’ai fait n’importe quoi pour de l’argent, joué aux cartes et fumé. Mais je n’ai jamais volé, même si je devais à cause de la faim je l’aurais fait.  J’adore le football et je lui dois tout.

Quand j’ai commencé à jouer au football en Afrique, je n’étais pas payé. J’ai apprécié ; j’ai dormi avec le ballon et mangé avec la balle à côté.

Quand j’étais à Milan, certains de mes coéquipiers allaient jouer au billard, et d’autres suivre des infos du football sur les canapés.  Mais ce n’est pas ma vie.

Au coup de sifflet final, le football n’est plus l’occupation de mes pensées.  Je me rappelais des morts de la guerre civile : parents, amis, cousins, et les enfants. 

J’ai grandi avec, tout au long des années à Monaco, Paris ou Milan, j’ai essayé de ne pas toujours m’en souvenir. Sinon je n’aurais pas pu jouer.

J’ai dû jouer et oublier cette douleur pendant 90 minutes, mais dès que le match était terminé, ma mémoire revenait au Libéria », a raconté le Ballon d’Or 1995.