Face à l’Algérie, le Maroc a décidé d’opter pour une montée en puissance défensive multidimensionnelle.
Au-delà de l’équipement terrestre et aérien, le Maroc projette une évolution plus structurelle de ses forces.
Le rapport évoque « la constitution d’une armée cybernétique robuste », traduisant une prise de conscience des défis liés à la guerre hybride.
Les menaces ne se limitant plus aux frontières physiques, les autorités marocaines anticipent une reconfiguration de leur doctrine pour inclure le cyberespace comme théâtre d’opérations à part entière.
Cette orientation est également visible dans la volonté affichée de renforcer les capacités navales, dans une logique de complémentarité des moyens. « Cette stratégie axée à la fois sur les capacités navales et cybernétiques pourrait élever le Maroc au rang de puissance multidimensionnelle », note l’étude, qui voit dans ce repositionnement une opportunité d’influence régionale accrue.
Une ambition assumée dans un contexte régional sous tension
Les efforts du Maroc en matière de défense s’inscrivent dans un contexte géopolitique mouvant. Si les objectifs de souveraineté et de sécurité nationale sont au cœur de cette modernisation, l’étude rappelle que la montée en puissance militaire d’un voisin immédiat, couplée à des velléités hégémoniques, constitue une menace structurelle pour le Royaume.
L’évolution de l’arsenal marocain n’est donc pas une simple démonstration de force, mais bien une réponse stratégique à un environnement régional de plus en plus imprévisible.
La transformation en cours s’étend sur une décennie et demeure en cours d’optimisation. Elle repose sur une vision à long terme, qui conjugue leadership, maîtrise technologique et intégration régionale.
Face à l’Algérie, le Maroc n’ambitionne pas uniquement de se défendre, mais entend jouer un rôle structurant dans la coopération sécuritaire internationale, en s’érigeant comme un partenaire crédible et un pôle de stabilité au Maghreb.