La Guinée serait-elle en train de se rallier ? Pour la toute première fois depuis son accession à la tête de la Guinée en septembre 2021 après son coup d’État, le colonel Mamadi Doumbouya foulera le sol ivoirien.
Le président de la Transition guinéenne est attendu chez son homologue, le président Alassane Ouattara. Les deux hommes devront avoir un tête-à-tête.
Selon jeune Afrique, un proche du pouvoir guinéen se serait récemment rendu en Côte d’Ivoire pour préparer la venue du président guinéen. La situation politique de la Guinée et les moyens à mettre en œuvre pour un retour à l’ordre constitutionnel seront certainement au cœur des échanges.
Aussi, le chef d’État guinéen saisira sûrement l’occasion pour exprimer sa gratitude à l’endroit du président ivoirien pour son soutien lors de l’explosion et du périlleux incendie du principal dépôt d’hydrocarbures de Conakry dans la nuit du 17 au 18 décembre.
Avec cette initiative, le colonel Mamadi Doumbouya se différencie de ses pairs, Assimi Goïta du Mali et Ibrahim Traoré du Burkina Faso.
De leur côté Assimi Goïta et Ibrahim Traoré ont depuis leur arrivée au pouvoir fait le choix de se tenir à l’écart d’Alassane Ouattara avec qui ils semblent ne pas partager les mêmes points de vue.
Pour rappel, La Guinée, le Mali et le Burkina Faso ont été suspendus par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Africaine (UA) après les coups d’État de la junte dans les trois pays. Les deux institutions sous-régionales ont exigé le retour au pouvoir des présidents déchus, un avis avec lequel les nouveaux hommes forts des trois pays n’étaient pas d’accord.
Cette situation a entraîné un bras de fer entre les nouveaux dirigeants des trois pays frères et les institutions sous-régionales, qui par la suite ont décidé d’appliquer diverses sanctions afin de les faire plier.
Les trois pays ont par la suite décidé de réunir leurs efforts et d’entreprendre des initiatives communes afin de lever les sanctions et restrictions imposées par la CEDEAO et l’UA.
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