Plus d’un mois après le terrible incendie ayant ravagé le principal dépôt de carburant de la Guinée Conakry, la capitale guinéenne recommence enfin à être approvisionnée en essence.
Une étape critique pour le pays, qui peine à se relever de cette catastrophe. Retour sur un drame aux lourdes conséquences économiques et sociales.
Le 18 décembre dernier, le dépôt pétrolier de Conakry est ravagé par une série d’explosions et un violent incendie. Le bilan est lourd, avec 25 morts et 457 blessés dénombrés par les autorités.
Surtout, ce sinistre provoque une grave pénurie de carburant, handicapant lourdement l’activité économique en Guinée.
Un mois plus tard, le gouvernement annonce la reprise du réapprovisionnement en hydrocarbures ce samedi 14 janvier. Une cargaison de 33 millions de litres d’essence, arrivée la veille par bateau, commence à être transférée par camions citernes à travers la ville.
« Une étape majeure vient d’être franchie dans le rétablissement de l’approvisionnement en essence », s’est félicité le Premier ministre Bernard Goumou.
Quelques jours plus tôt, le pays avait déjà réceptionné une livraison de gasoil, permettant de reconstituer les stocks à hauteur de 30.000 tonnes grâce à la remise en état accélérée des infrastructures endommagées.
Soulagement pour la population de la Guinée Conakry
Pour la population guinéenne, éprouvée par un mois de rationnement sur l’essence, ce retour à la normale est un véritable soulagement.
Depuis le drame, les files d’attente s’allongeaient devant les stations services, au rythme des livraisons au compte-gouttes. L’activité tournait au ralenti faute de carburant.
La reprise des importations massives d’hydrocarbures, même si le rationnement est maintenu pour l’essence, devrait permettre un retour progressif à la normale. Et redonner de l’oxygène à une économie durement touchée par cette catastrophe industrielle en plein cœur de Conakry.
Si le gouvernement guinéen n’a pas communiqué sur l’origine exacte des cargaisons, nul doute que ce réapprovisionnement était vital.
Près d’un mois et demi après le drame, il permet enfin d’entrevoir le bout du tunnel et doit beaucoup soulager les habitants.
La prudence reste néanmoins de mise dans l’attente d’un complet retour à la normale. Mais ce samedi 14 janvier restera comme le point de départ du redressement de la Guinée, qui panse encore ses plaies après l’incendie dévastateur de son dépôt pétrolier.
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