Mali : la CEDEAO réagit au lendemain des tirs à Bamako

Aucun emissaire du Mali présent au Sommet de la CEDEAO après le retrait du pays dans l'organisation Crédit photo : X CEDEAO

La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé, mercredi 18 septembre 2024, sa « ferme condamnation » des attaques jihadistes qui ont frappé Bamako, capitale du Mali, mardi.

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, la CEDEAO « souhaite réitérer son ferme engagement en faveur de toute initiative » favorable à la paix.

Bamako a été le théâtre, mardi, d’attaques inédites depuis des années dans la capitale et revendiquées par les jihadistes affiliés à Al-Qaïda.

Le bilan humain reste indéterminé. L’état-major des armées a toutefois indiqué que « cette attaque lâche et perfide a occasionné quelques pertes en vies humaines côté ami », notamment des élèves gendarmes, dit l’état-major sans plus de précision.

Il a reconnu qu’outre l’école de gendarmerie, des installations et du matériel ont été touchés dans la zone aéroportuaire.

Selon le ministère malien de la Sécurité, il s’agit d’une attaque terroriste perpétrée contre « les points sensibles de la capitale » du pays.

Le Mali, plongé dans une crise profonde depuis 2012, a rompu avec la CEDEAO en janvier en même temps que ses voisins burkinabè et nigérien.

Les trois pays sont confrontés à des problématiques communes et dirigés par des régimes militaires à la suite de putschs successifs depuis 2020.

Ils accusent la CEDEAO de ne pas les avoir soutenus face au jihadisme et d’être inféodés à l’ancienne puissance coloniale française.

Pour marquer leur rupture, le Mali, le Niger et le Burkina ont créé la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES).