Ce n’est plus une nouvelle pour qui que ce soit. La CEDEAO a décidé de la levée d’une partie des sanctions prises contre le Niger, la Guinée et le Mali.
Objectif : renouer le dialogue avec ces pays dirigés par des juntes militaires après leur retrait annoncé de l’organisation ouest-africaine.
Mais quelles seront les implications concrètes après la levée des sanctions de la CEDEAO ?
Pour le Niger et la Guinée, ce sont avant tout les restrictions commerciales et financières qui sont abolies.
Niamey retrouve l’accès à ses avoirs logés à la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et la liberté de commercer avec ses voisins. Conakry bénéficiera aussi d’échanges fluidifiés au sein de la zone CEDEAO.
Quant au Mali, déjà épargné sur le plan financier, la levée des sanctions permet à ses ressortissants de prétendre à nouveau à des postes au sein des instances communautaires.
Côté politique en revanche, peu d’évolutions : les interdictions de voyager sont maintenues pour les dirigeants nigériens, de même que la détention de l’ex-président Bazoum.
Preuve que le dialogue doit encore progresser avec les juntes avant une normalisation complète.
La CEDEAO souffle ainsi le chaud et le froid, en espérant convaincre le triumvirat sahélien de renoncer à quitter l’organisation.
Car les conséquences d’un retrait seraient lourdes : coopération sécuritaire enrayée, statut de la libre-circulation des personnes remis en cause, financements de projets compromis…
L’enjeu des prochaines semaines sera donc de réconcilier des « positions tranchées ».
La junte sahélienne entend poursuivre son intégration politique et monétaire au sein d’une Alliance des États du Sahel concurrente. La CEDEAO défend, elle, son modèle d’organisation basé sur un retour à l’ordre constitutionnel.
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