Lors d’une visite à Conakry cette semaine, le secrétaire d’État adjoint des États-Unis chargé de l’Afrique de l’Ouest, Michael Heath, a appelé à un changement de taille.
En effet, il a encouragé les autorités guinéennes à établir un « calendrier électoral clair » en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.
S’exprimant à l’issue d’une rencontre avec le ministre guinéen des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, le diplomate américain a réaffirmé le soutien de Washington à « une gouvernance démocratique en Guinée ».
Un message, on ne peut plus clair, à la junte du colonel Mamady Doumbouya, arrivée au pouvoir par un coup d’État datant de plus de 2 ans.
M. Heath a également insisté sur « le rôle crucial des médias libres dans une démocratie prospère ».
Une autre demande pressante adressée aux autorités de transition de ce pays d’Afrique de l’Ouest, où la liberté de la presse reste fragile.
Des dispositions prises par ce pays d’Afrique avant les recommandations des États-Unis
De son côté, le colonel Doumbouya a réitéré dans ses vœux du Nouvel An sa volonté d’organiser un référendum constitutionnel en 2024, promettant une nouvelle Loi fondamentale « qui nous ressemble et nous rassemble ».
Mais sans annoncer de date pour la tenue des élections législatives et présidentielle à venir.
Face aux atermoiements de la junte guinéenne, Washington hausse le ton et réclame un échéancier précis pour le retour des civils au pouvoir. Et ce le plus rapidement possible.
L’administration Biden maintient une forte pression diplomatique sur les régimes issus de coups d’État militaires en Afrique de l’Ouest depuis deux ans.
Reste à voir si ces injonctions seront suivies d’effets par Mamady Doumbouya aux commandes de la Guinée.
Après le Mali, le Burkina Faso et le Tchad, parviendra-t-on cette fois à éviter un enlisement de la transition ? La balle est plus que jamais dans le camp de la junte guinéenne.
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