47,68 milliards de dollars (28 000 milliards de francs CFA) ! C’est le montant astronomique des échanges commerciaux entre l’Afrique et la Chine rien que sur les deux premiers mois de 2024.
Un déferlement de la puissance économique chinoise qui ne connaît aucune frontière. Les chiffres des douanes de l’Empire du Milieu sont implacables.
Concrètement, les exportations venant de Chine vers l’Afrique ont bondi de 21% en à peine deux mois, pour s’établir à près de 29 milliards de dollars.
Dans l’autre sens, les importations de matières premières africaines n’ont augmenté que de 4,5%, à près de 19 milliards.
Un déséquilibre abyssal qui en dit long sur la stratégie à peine voilée de Pékin : inonder les marchés africains de ses produits manufacturés tout en garantissant son approvisionnement en ressources naturelles indispensables.
Une équation gagnante pour l’ogre économique de Chine ; perdante pour l’Afrique ?
Certes, la Chine a bien assoupli ses règles commerciales en exemptant de taxes douanières 98% des importations de 21 pays parmi les plus pauvres du continent.
Mais ce geste de « générosité » pourrait cacher surtout l’ambition chinoise d’accroître ses importations annuelles de produits africains à 300 milliards de dollars d’ici 2035.
Une soif inextinguible de matières premières pour nourrir la machine économique chinoise.
L’Afrique du Sud, le Nigéria, l’Angola et la RDC en sont les premières victimes consentantes, massivement exploitées pour leur or noir, leurs métaux et leurs minerais.
A ce rythme, la Chine pourrait bien avaler le continent tout entier. Une situation d’hostilité économique à peine voilée.
Elle laisse d’ailleurs planer le spectre d’une nouvelle forme de colonialisme, cette fois made in Beijing.
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