C’est une envolée historique pour le prix du cacao camerounais. Dans la localité d’Abong-Mbang, l’un des principaux bassins de production du pays, le prix du kilogramme de fèves a établi un nouveau sommet à 4225 F CFA (7 dollars), lors d’une vente groupée organisée le 5 mars.
Un niveau inédit, aussi bien au Cameroun que dans le reste du monde.
« Le marché camerounais est désormais sur le toit du monde », s’est félicité le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, saluant « l’excellente tenue » de la filière locale.
Une performance permise par la conjonction de plusieurs facteurs. D’abord, la hausse généralisée des cours mondiaux du cacao dans un contexte d’offre tendue.
Une flambée du prix du cacao due à plusieurs facteurs
Avec des baisses de production annoncées en Côte d’Ivoire et au Ghana, premiers producteurs mondiaux, l’Organisation internationale du cacao prévoit désormais un déficit de 374 000 tonnes d’ici fin septembre 2024.
Une équation qui fait grimper les prix, comme en témoigne le contrat à terme de référence coté à plus de 6800 dollars la tonne à New York fin février, contre 2600 dollars un an plus tôt.
Une flambée dont profitent pleinement les producteurs camerounais.
Mais au-delà de ce contexte porteur, le Cameroun bénéficie aussi d’atouts intrinsèques, à commencer par la stratégie des ventes groupées.
En permettant la mise en concurrence directe des acheteurs, ce système dopé par une demande en pleine expansion tend mécaniquement à faire monter les enchères.
L’autre point fort est la qualité, chaque jour améliorée, de la fève camerounaise, grâce aux efforts publics et privés dans la filière.
Une approche qui séduit une clientèle haut-de-gamme prompte à valoriser le « cacao d’excellence ».
De quoi conforter la position du Cameroun comme nouvelle plaque tournante mondiale pour l’or brun.
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