Dans un ballet diplomatique qui ne manquera pas de faire grincer quelques dents occidentales, le président congolais Denis Sassou N’guesso foule depuis le 25 juin le sol de la Russie.
Cette visite, qui s’inscrit dans une stratégie de rapprochement entre la Russie et l’Afrique, promet de redessiner les contours de la coopération entre les deux nations.
Au cœur de ces discussions, un trio de secteurs stratégiques : le nucléaire, le pétrole et la défense.
Une rencontre avec le directeur général de Rosatom, géant russe de l’atome, laisse entrevoir la possibilité de voir fleurir des microcentrales nucléaires sur les rives du Congo. Un pari audacieux pour un pays en quête d’indépendance énergétique.
Dans le domaine pétrolier, les géants russes Lukoil et Zarubezhneft lorgnent sur les champs congolais.
« Nous pensons que Lukoil obtiendra des permis au Congo et pourra devenir opérateur sur des concessions pétrolières », a déclaré Sassou N’guesso, ouvrant la voie à une collaboration qui pourrait bouleverser l’échiquier pétrolier de la région.
Enfin, les discussions avec Rosoboron, spécialiste russe de l’armement, s’inscrivent dans un contexte où Moscou cherche à s’imposer comme une alternative crédible aux partenaires militaires traditionnels du continent.
Cette visite marque un tournant dans les relations russo-congolaises, vieilles de 60 ans mais jusqu’ici peu fructueuses économiquement.
En 2022, les échanges entre les deux pays n’atteignaient que 9,1 millions de dollars, en chute libre par rapport aux 173 millions de 2021.
Alors que le blé russe continue d’alimenter les tables congolaises, cette nouvelle alliance pourrait bien faire germer les graines d’une coopération plus profonde.
Dans ce grand jeu d’influences qui se joue sur le continent africain, la Russie semble avoir trouvé en la République du Congo un partenaire de choix pour étendre son influence.
Reste à voir si cette promesse de collaboration se traduira par des bénéfices tangibles pour le peuple congolais.
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