La police des frontières polonaise arrête un déserteur russe passé en Pologne

La police des frontières polonaise arrête un déserteur russe passé en Pologne

Credit Photo : La tribune / Ints Kalnins

La police des frontières polonaise a arrêté un déserteur de l’armée russe passé illégalement en Pologne depuis le Bélarus, proche allié de Moscou, a-t-on appris mercredi auprès des garde-frontières.

« Nous avons arrêté un déserteur de Russie. Il avait ses papiers militaires sur lui », a indiqué à l’AFP la porte-parole des garde-frontières, Katarzyna Zdanowicz.

« Il s’agit d’un homme de 41 ans qui a traversé illégalement la frontière du Bélarus vers la Pologne, dans le nord-est polonais », a-t-elle ajouté sans apporter d’autres précisions.

Selon les médias polonais, l’homme était vêtu en civil et ne portait sur lui aucune arme.

Mme Zdanowicz n’a pas été en état d’indiquer s’il s’agissait du premier cas du genre depuis le début de l’agression russe en Ukraine en 2022.

L’ambassade de Russie en Pologne s’est plainte de n’avoir reçu « aucune information » de la part des autorités polonaises sur la détention du militaire russe.

« Conformément à la convention consulaire russo-polonaise de 1992, la partie polonaise est tenue d’informer l’ambassade » dans ce genre de cas, a indiqué l’ambassade citée par l’agence de presse russe d’Etat TASS, en ajoutant qu’elle avait « l’intention de demander au ministère polonais des Affaires étrangères si un citoyen russe a réellement été arrêté ».

Le Bélarus et la Russie sont membres d’une alliance militaire qui regroupe plusieurs pays de l’ex-Union Soviétique.

Moscou et Minsk sont partenaires très proches en matière de défense, et Alexandre Loukachenko a permis aux forces russes d’attaquer l’Ukraine depuis son territoire en février 2022, alors que des dizaines de milliers de soldats russes étaient stationnés dans son pays.

Dans le sens opposé, lundi, un juge à la Cour régionale de l’administration de Varsovie, a demandé l’asile au Bélarus, pays qui entretient des relations tendues avec Varsovie.

Varsovie a ouvert depuis une enquête pour espionnage, car le juge Tomasz Szmydt avait en Pologne accès à des informations « classées ».

Les garde-frontières polonais ont fait état récemment d’une centaine de tentatives quotidiennes de passage illégal de la frontière bélarusse en direction de la Pologne, mais principalement par des ressortissants de pays du Moyen-Orient, d’Afrique et d’Asie.

Avec AFP

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