Kenya : les médecins hospitaliers en grève rejettent une proposition du gouvernement

Afrique médecin

Crédits photo : Iwaria / AMISOM

L’unique syndicat de médecins du Kenya a annoncé ce jeudi 4 avril rejeter une proposition du gouvernement.

Elle vise à mettre fin à la grève lancée le 13 mars par les médecins hospitaliers pour des revalorisations salariales et de meilleures conditions de travail.

Les 57 hôpitaux publics de ce pays d’Afrique de l’Est voient leur activité ralentie depuis plus de trois semaines par ce mouvement, auquel s’est joint lundi le syndicat des personnels soignants (KUCO), hors infirmiers.

Après avoir ordonné le 13 mars la suspension de la grève et l’ouverture de négociations, un tribunal du travail de Nairobi a mercredi donné 14 jours aux grévistes et au ministère de la Santé pour parvenir à un accord.

Pour l’instant, les discussions sont dans l’impasse.

Le secrétaire général du Syndicat des médecins, pharmaciens et dentistes du Kenya (KMPDU), Davji Atellah, a déclaré jeudi à l’AFP être « profondément mécontent » d’une proposition formulée par la Direction du Service Public, jugée insuffisante et élaborée sans concertation avec son organisation.

Dans sa proposition, le gouvernement se disait prêt à répondre à certaines revendications comme le paiement d’arriérés de salaires et l’embauche de médecins internes.

« Les négociations ont échoué. Nous avons vu des menaces, des intimidations et de la victimisation, mais la grève est pleinement lancée », a ajouté Davji Atellah.

Le syndicat réclame notamment l’application d’un précédent accord, signé en 2017 avec le gouvernement pour mettre fin à une grève de 100 jours portant sur des revendications similaires qui avait paralysé le système de santé publique.

Les salaires insuffisants et les mauvaises conditions de travail ont conduit à un exode des médecins kényans vers d’autres pays africains et au-delà.

Avec AFP

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