3 hommes et une femme ont été condamnés ce lundi 12 août 2024, à deux ans d’emprisonnement ferme avec maintien en détention par le tribunal correctionnel de Bobigny pour de multiples larcins sur les sites olympiques.
De nationalité colombienne et âgés de 24 à 43 ans, ils ont également l’interdiction de paraître en France pendant dix ans à l’issue de leur peine et devront régler une amende de 5.000 euros.
L’enquête débute le 28 juillet avec le dépôt de plainte de la société Beijing Momenta Media.
Une de ses caméras d’une valeur de 15.000 euros a été volée sur son trépied, en tribune presse au CAO, la piscine olympique.
Concomitamment, Ben Hallock, un poloïste américain, se plaint du vol de son accréditation au bord du bassin.
Les enquêteurs de la Sûreté territoriale du 93 épluchent les caméras de vidéosurveillance et identifient les malfrats : une femme fait le guet pendant qu’un homme dérobe la caméra.
Ces deux personnes, un frère et une sœur colombiens, résidant au Brésil, ont comparu devant la 31e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny, aux côtés du conjoint de la femme et d’un ami du groupe.
Ils ont tous les quatre été jugés détenus à l’issue de leur garde à vue.
Appareils photos, objectifs, ordinateurs portables, portefeuilles… l’inventaire des vols qui leur sont attribués est long car la Sûreté territoriale a fait le lien avec plusieurs plaintes pour vol déposées lors des JO-2024.
Le procureur de la République à Bobigny Eric Mathais a posté sur X une photo du butin retrouvé lors de la perquisition de leur logement loué via Airbnb.
« L’essentiel des objets n’ont pas été retrouvés », a précisé à l’audience la procureure Clotilde Deney qui avait requis 4 ans d’emprisonnement.
« Ça fait partie des affaires qui mettent à mal les JO et portent atteinte à cette ferveur dans laquelle on s’inscrit tous », a-t-elle déclaré.
© AVEC AFP