Industrie maritime : ces pays africains tiennent la queue dans le monde

France AES

Crédit Photo : C40 City / © Le Port de Los Angeles

Dans le domaine du transport maritime mondial, l’Afrique fait grise mine. De nombreux pays du continent sont pointés du doigt pour leurs infrastructures portuaires obsolètes et leurs manquements aux réglementations internationales.

C’est ce que révèle le dernier classement de l’International Chamber of Shipping (ICS), principal regroupement d’armateurs, publié début 2024.

Basé sur une vingtaine de critères comme l’état des ports, l’entretien des navires ou le respect des normes de sécurité, il montre la faible performance de certains États africains.

La République démocratique du Congo (RDC) arrive par exemple bonne dernière, avec seulement 7 indicateurs positifs sur 19.

Un bilan catastrophique partagé par d’autres comme les Comores (8 critères) et le Togo (10), pourtant hub portuaire ouest-africain du géant MSC.

Mauvaises notes également pour de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, alors que l’accès à la mer constitue normalement un atout de développement majeur.

Les experts pointent leurs infrastructures déficientes, leur manque d’investissements et leur non-conformité aux traités internationaux.

De bons élèves parmi les pays africains dans l’industrie maritime

De fait, seuls quelques grands noms du continent surnagent : l’Afrique du Sud (15 critères), le Kenya (17), le Maroc (16) ou encore l’Algérie (14).

Soit des puissances régionales aux ports historiquement développés comme Durban, Alexandrie et Tanger.

Mais dans ce tableau sombre, un excellent élève se détache nettement : le Liberia. L’ancienne colonie américaine rejoint en effet le peloton de tête mondial, au côté du Danemark, de la Grèce ou encore de Singapour.

Une performance exceptionnelle due notamment à son pavillon de complaisance, qui attire depuis des décennies les armateurs grâce à sa fiscalité avantageuse et sa main d’œuvre bon marché. Près de 4 000 navires battant pavillon du Liberia sillonnent ainsi les mers du globe.

Bref, en dehors de cette niche libérienne, le maritime africain dans son ensemble déçoit et accuse un net retard sur les leaders de la profession.

Un constat alarmant au regard des opportunités économiques liées à cet accès à l’océan, trop peu exploitées par beaucoup de pays du continent.

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