Le boxeur camerounais, Francis Ngannou, traverse une mauvaise période depuis le décès de son fils.
Ce dernier revient sur ce qu’il vit dans une longue interview.
« Toute ma vie, je me suis battu pour que ma famille ne manque de rien, pour que rien ne les arrache plus comme ça été le cas avec mon père.
Puis tout d’un coup, ton propre enfant, la seule personne qui compte sur toi, tu n’as rien pu faire pour lui.
Avant même d’arriver à l’hôpital, il n’était même plus là ! Je n’ai même pas pu me battre pour lui. Je me suis retrouvé impuissant en situation réelle, et ça fait mal ! Ça fait très mal !
Le plus dur a été de faire l’autopsie !
Car un enfant qui vivait et avec qui tu as parlé hier, aujourd’hui, ils parlent de lui couper ci et ça. Mais ça fait du bien de savoir ce qui s’est passé, peut être ça sauvera quelqu’un demain car le mystère planait.
La dernière fois que je l’ai vu, je quittais le Cameroun, je me dirigeais vers l’ascenseur, et il était avec mon petit frère. Il ne voulait pas que je parte, il avait tellement signé sur moi au point où il ne voulait pas que je le laisse seul. Il pleurait, il ne voulait pas que je parte, mais je suis parti, car je savais que j’allais revenir !
Je pouvais l’amener partout, il ne cherchait pas à manger ou à pleurer, tant qu’il était avec moi ça lui suffisait. Il marchait à peine, mais quand j’entrais dans une pièce, tu n’avais pas besoin de savoir qui est son père, sa réaction disait tout !
Puis tu penses à toutes ces petites choses que tu avais avec lui, tu veux le voir, mais c’est fini !
Au moins, quand je mourrai, je retrouverai mon enfant. Je peux faire deux jours chez moi sans aller nulle part, juste pour être seul et j’adore ça !
Mais récemment, je me suis mis à changer un peu, car rester à la maison ou être seul me rendrait triste et me ferait penser à la mort de mon fils.
Et si je reste, je me mettrai à penser encore et encore, la tristesse dans la solitude, comme une énergie qui m’entoure ! Alors ce que je fais quand je commence à ressentir ça, je me force moi-même en disant « allez sort ! Prends les clés de la voiture et casse-toi ! » comme si je fuyais quelque chose !
À peine, tu te mets à chercher tes clés de voiture, que ton cerveau se met à penser à autre chose ! Mais si tu restes dans ton canapé, la tristesse sera toujours là, tu veux juste tout casser », a confié Francis Ngannou.