Un réseau qui fournissait des faux papiers à de la main d’œuvre agricole recrutée en Amérique du Sud, pour venir travailler dans le sud-ouest de la France a été démantelé.
L’enquête menée durant 18 mois par l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM), en collaboration avec les polices espagnoles et colombienne ainsi que l’agence européenne de police Europol, a permis d’interpeller 12 personnes, 8 en France et trois en Espagne.
Les mis en cause, comme les personnes acheminées en France via l’Espagne dans le cadre de ce trafic, sont de nationalité colombienne ou équatorienne, selon la même source.
Les deux têtes de réseau sont des femmes.
À l’origine de l’affaire, la Mutualité sociale agricole (MSA) avait demandé à l’OLTIM de vérifier l’authenticité des pièces d’identité espagnoles fournies par des salariés d’exploitations dans le nord des Landes, employés pour récolter des asperges ou cueillir des tomates notamment.
Ces documents s’avèrent être des faux, 5 de ces travailleurs sont arrêtés et les enquêteurs remontent ensuite la piste des faussaires.
« On a mis au jour un important réseau qui était actif dans un secteur où il y a un gros besoin de main-d’œuvre », souligne-t-on à l’OLTIM.
Il aurait fourni des faux papiers à 180 personnes au moins, en l’état des investigations du service qui se poursuivent désormais dans le cadre d’une information judiciaire.
Le trafic était double
Il s’agissait soit des faux papiers physiques, établis en Turquie, étaient vendus aux migrants au prix de 1.000 euros pièce; soit des faux numériques, réalisés en Colombie à partir de cartes d’identité volées en Espagne dont la photo était modifiée, leur étaient loués 250 euros par mois après un « droit d’entrée » de 1.000 euros.
© AFP
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