Le Mali envisage très sérieusement de quitter le Franc CFA. C’est ce qu’a déclaré le Contrôleur général des Services publics du Mali. D’après Badra Alou Coulibaly, le pays ne veut plus utiliser cette monnaie.
Une monnaie franc CFA mort-née
Sur le papier, un tel espace sans barrières douanières est donc une formidable opportunité pour les populations, même si, relativise Abdourahmane Diouf, “cette libre circulation n’est pas effective parce qu’il y a énormément de tracasseries au niveau des frontières”.
Car derrière la vitrine, la Cédéao, ce sont aussi des échecs retentissants. Ainsi, dès la naissance de l’organisation, au milieu des années 70, l’idée d’une monnaie unique ouest-africaine est évoquée.
Il faut attendre deux décennies pour que le projet soit mis sérieusement sur la table.
Cette monnaie a même un nom, l’ECO. Vaste chantier puisqu’il s’agit de mettre dans un même espace monétaire les huit pays où circule encore le Franc CFA, survivance indélébile de la colonisation, des économies très faibles comme la Gambie, ou encore un mastodonte comme le Nigeria.
À ce jour, l’ECO reste donc un vœu pieux. L’ambition de créer une monnaie commune baptisée Sahel a d’ailleurs été rapidement évoquée par les trois pays de la jeune AES, mais les conditions pour la mise en place d’une union monétaire sont loin d’être réunies.
Une ambition largement soutenue par les opinions publiques, qui a donc, pour l’heure, valeur d’avertissement à l’encontre d’une autre institution économique : l’UEMOA.
L’Union économique et monétaire ouest-africaine, ce sont les huit pays qui ont en partage le Franc CFA.
Le départ du Mali, du Niger et du Burkina Faso de l’UEMOA aurait, pour le coup, des conséquences plus importantes, notamment au Niger qui a pour premier partenaire économique le mastodonte régional : le Nigeria.
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