Espace Schengen : les habitants de ce pays peuvent à présent voyager dans la zone sans visa

visas Schengen exemption

Crédit Photo : observalgerie.com

11 ans après le début du processus, les Kosovars peuvent enfin voyager sans visa dans les pays de l’espace Schengen pour des séjours de courte durée.

C’est ce lundi 1ᵉʳ janvier 2024, première journée d’application de cette mesure tant attendue, qu’a été affrété un vol spécial à destination de Vienne.

« Aujourd’hui marque la fin d’une injustice », a déclaré le Premier ministre Albin Kurti, présent à l’aéroport international Adem Jashari pour congratuler 50 compatriotes chanceux. Ces derniers, gagnants d’une campagne gouvernementale, inaugurent ainsi ce nouveau droit, synonyme de liberté retrouvée.

La fin d’un long processus

Ce n’est qu’en avril 2023, soit 11 ans après le début des négociations, que Bruxelles avait enfin donné son feu vert à la suppression des visas Schengen pour les Kosovars.

Outre l’Allemagne et l’Autriche, ces derniers pourront désormais se rendre sans visa dans 30 pays européens pour des séjours inférieurs à 90 jours.

Voyager dans l’espace Schengen sans visa : un nouveau souffle pour l’économie

Cette libéralisation tombe à point nommé pour le Kosovo, dont l’économie est très dépendante des remises de sa diaspora.

Environ 40% du PIB provient ainsi des transferts d’argent des travailleurs kosovars installés en Allemagne, Suisse et Autriche.

En facilitant la circulation, cette mesure dynamisera les échanges tant culturels qu’économiques avec l’Europe. Mais elle offre aussi de nouvelles perspectives d’emploi aux jeunes Kosovars, qui pourront plus facilement rejoindre les membres de leur famille à l’étranger.

Respecter les règles pour éviter l’interdiction de séjour

Les autorités kosovares rappellent toutefois que ce régime de libre circulation implique le respect strict de certaines règles. Tout dépassement non justifié de la durée maximum de 90 jours ou travail au noir dans un pays Schengen pourrait entraîner une interdiction de séjour de plusieurs années.

De quoi refroidir les ardeurs de ceux qui seraient tentés d’abuser de ce précieux privilège, obtenu de haute lutte. Car derrière la joie des premiers voyageurs plane aussi la menace d’un retour en arrière, si certains venaient à contrevenir aux règles communes.

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