UNHCR recrute pour ce poste (22 Mars 2022)

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, propose un poste de consultant à temps plein au sein de l’Unité de protection internationale et de solutions de notre sous-bureau à Kananga.

La consultation se fera au sein de la Section de la protection internationale et des solutions du HCR, dans le sous-bureau de Kananga. Le HCR est une organisation mondiale qui se consacre à sauver des vies, à protéger les droits et à bâtir un avenir meilleur pour les réfugiés, les communautés déplacées de force et les apatrides. Chaque année, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont contraints de fuir leur foyer pour échapper aux conflits et à la persécution. Nous sommes présents dans plus de 125 pays, utilisant notre expertise pour protéger et prendre soin de millions de personnes.

Titre :  Expert Rapatriement

Lieu d’affectation :  Kananga

Durée :  6 mois

 Type de contrat :  Consultant

 Date de clôture : 11  avril ²⁰²²

Date de  début : 01  Mai ²⁰²²

Contexte organisationnel

Nature du poste

Au 28 février 2022, la République démocratique du Congo (RDC) accueillait 519 466 réfugiés et demandeurs d’asile dans le pays, dont 210 980 rwandais, 210 414 centrafricains, 56 351 sud-soudanais, 40 529 burundais et 1 192 autres réfugiés.

La RDC accueille également plus de 5 millions de déplacés internes situés principalement dans les provinces de l’Ituri, du Kasaï, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et du Tanganyika. En tant que responsable du cluster protection, le HCR continue de jouer un rôle clé en soutenant le gouvernement de la RDC dans la mise en œuvre d’une stratégie de solutions durables afin d’aider à mettre fin aux cycles de déplacement prolongé dans le pays. A ce jour, l’opération gère 14 bureaux extérieurs (1 antenne, 5 sous-bureaux, 7 bureaux extérieurs et 2 unités extérieures) et dispose d’une présence sur le terrain dans les provinces du Kasaï, de l’Ubangi, du Kivu (nord et sud) et du Haut Uele/ Bunia.

La région du Grand Kasaï abrite environ 20 000 rapatriés et environ 411 800 personnes expulsées d’Angola dont 11 800 arrivées en septembre 2021. Cette expulsion a encore fragilisé la situation de l’accès aux services sociaux de base, notamment la santé, l’éducation, l’eau et l’assainissement, comme ainsi que la sécurité et la coexistence pacifique déjà précaire pour les déplacés internes et leurs communautés d’accueil. Ces rapatriés et déportés s’ajoutent aux 1 360 000 déplacés de la crise de Kamuina Nsapo dont 1 172 000 sont retournés dans leurs zones d’origine tandis que les autres continuent de résider dans des lieux de déplacement.

La position

L’expert en rapatriement sera un point focal pour le rapatriement librement consenti et les questions connexes au sein du sous-bureau du HCR à Kananga et rendra compte au coordinateur principal du groupe de protection. Officier. Le titulaire peut fournir des conseils fonctionnels au personnel de rapatriement, qui peut inclure du personnel au sein des groupes fonctionnels de rapatriement et de réintégration. Il / elle travaillera en étroite collaboration avec le personnel de protection, de programme et de terrain et garantira les normes et pratiques opérationnelles en matière de rapatriement dans la zone de responsabilité.

L’expert en rapatriement est chargé d’assurer l’avancement des activités de rapatriement. L’expert en rapatriement doit s’assurer que l’opération dans le pays dispose d’un programme de rapatriement volontaire efficace, conformément aux procédures opérationnelles standard requises et conformément aux stratégies de solutions régionales et globales. Il/elle doit contribuer à garantir que tous les mouvements de rapatriement respectent le principe du volontariat et se déroulent dans la sécurité et la dignité, avec la pleine participation et le soutien des personnes et des communautés concernées.

Tous les consultants sont tenus de s’acquitter de leurs fonctions, comme indiqué dans les termes de référence. Ils le font dans le cadre des pouvoirs qui leur sont délégués, conformément au cadre réglementaire du HCR qui comprend la Charte des Nations Unies, le Statut et le Règlement du personnel des Nations Unies, les politiques et instructions administratives du HCR ainsi que les cadres de responsabilité pertinents. En outre, les membres du personnel sont tenus de s’acquitter de leurs responsabilités d’une manière compatible avec les compétences essentielles, fonctionnelles, interfonctionnelles et de gestion et les valeurs fondamentales du HCR que sont le professionnalisme, l’intégrité et le respect de la diversité.

Tous les membres du personnel du HCR doivent, individuellement et collectivement, contribuer à un environnement de travail où chacun se sent en sécurité et habilité à accomplir ses tâches. Cela inclut en ne faisant preuve d’aucune tolérance pour l’exploitation et les abus sexuels, le harcèlement, y compris le harcèlement sexuel, le sexisme, l’inégalité entre les sexes, la discrimination et l’abus de pouvoir. En tant qu’individus et en tant que responsables, tous doivent être proactifs dans la prévention et la réponse aux comportements inappropriés, soutenir un dialogue continu sur ces questions, s’exprimer et rechercher des conseils et un soutien auprès des ressources compétentes du HCR lorsque ces problèmes surviennent.

Devoirs et responsabilités

Le candidat idéal devra :

• Mettre en œuvre des activités conformément à la stratégie de rapatriement volontaire, en vue de garantir que le retour est volontaire et se déroule dans la sécurité et la dignité.
• Assurer la liaison avec d’autres bureaux de pays du HCR et d’autres partenaires clés dans la région pour assurer une coopération transfrontalière appropriée et un processus de rapatriement volontaire harmonisé.
• Surveiller la mise en œuvre de l’opération de retour volontaire par le biais de consultations, de visites régulières sur le terrain et d’outils de suivi, en suggérant des modifications au plan si nécessaire.
• Recueillir et analyser les données relatives aux mouvements de retour et aux conditions dans les zones de retour pour la planification, le plaidoyer fondé sur des preuves et les interventions de protection.
• Veiller à ce que les besoins spécifiques des catégories vulnérables de rapatriés soient dûment pris en compte pendant le mouvement de retour.
• Surveiller et conseiller les partenaires de mise en œuvre sur les activités liées au retour.
• Participer activement aux processus de coordination inter-agences et mobiliser le soutien politique et financier des partenaires, pour assurer des interventions complémentaires aux programmes de rapatriement/retour volontaire.
• Fournir des conseils fonctionnels et un soutien pour le rapatriement conformément aux normes pertinentes.
• Intégrer l’AGD dans tous les domaines de travail et assurer la pleine participation des réfugiés de retour dans les questions relatives à leur propre protection
• Se conformer aux priorités politiques du HCR, telles que celles liées aux personnes présentant des vulnérabilités particulières.
• Mettre en œuvre des initiatives qui renforcent la capacité de protection des gouvernements locaux, des partenaires et de la société civile ainsi que des réfugiés dans l’affirmation de leurs droits dans les situations de retour.
• Mettre en place un système efficace d’évaluation des conditions de retour
• Évaluer les besoins des personnes prises en charge ; planifier et garantir des ressources humaines et financières adéquates pour les opérations de rapatriement volontaire en les incluant dans le plan d’opération du pays.
• Identifier, suivre et conseiller les partenaires de mise en œuvre sur les activités en cours liées au retour.
• Participer à la conception et à la mise en œuvre de la stratégie de rapatriement volontaire.
• Rédiger et mettre à jour régulièrement les POS liées au rapatriement volontaire, en étroite consultation avec le personnel et les partenaires du HCR, y compris les représentants des réfugiés.
• Autoriser les dépenses sur les projets et les paiements individuels pour les retours volontaires.
• Représenter le HCR auprès des partenaires externes concernés dans le pays et de l’autre côté de la frontière, le cas échéant
• Initier des interventions avec les homologues concernés au-delà des frontières pour traiter les incidents à toutes les étapes du rapatriement librement consenti et pour garantir des mouvements sûrs et dignes.
• Effectuer d’autres tâches connexes au besoin.

Qualifications minimales essentielles et expérience professionnelle requises

6 ans d’expérience pertinente avec un diplôme de premier cycle ; ou 5 ans d’expérience pertinente avec un diplôme d’études supérieures ; ou 4 ans d’expérience pertinente avec un doctorat

Certificats et/ou Licences

Programme d’apprentissage de la protection,

Programme d’apprentissage en gestion

Souhaitable

Une expérience de travail dans de grandes opérations de rapatriement est un atout. Expérience terrain diversifiée souhaitée. Capacité à comprendre et à mettre en œuvre la politique et les priorités stratégiques globales du HCR, y compris en ce qui concerne l’AGDM, les déplacés internes, l’apatridie et le VIH/sida, dans le domaine de responsabilité, le cas échéant au niveau approprié.

Lieu

Le candidat retenu sera basé avec l’équipe du sous-bureau de Kananga

Conditions

Kananga est une petite ville avec une population estimée à 1 000 000. La ville se trouve près des rivières Kasai et Lulua. Centre commercial principal, la ville sert désormais de zone de production de diamants, de bétail et de grandes quantités de café et de coton. L’huile de palme, le riz, le manioc, les arachides, les bananes et les ananas sont également produits et transformés dans la ville. D’autres industries incluent le brassage et l’imprimerie.

Kananga est un état capital de la province du Kasai Central, ville commerciale reliée par environ 1.300 kms de route à Kinshasa via Kikwit et Tshikapa. La liaison entre Kananga et Kinshasa est assurée par des vols commerciaux, Congo Airways étant la seule agréée par l’UNDSS. Congo Airways programme normalement 2 vols par semaine, donc la réservation doit être faite longtemps à l’avance, sinon les voyages entre les deux villes se font la plupart du temps par la route en passant 3 jours avant d’atteindre Kananga.

La zone de couverture de l’opération est si grande. Le HCR opère dans cinq provinces de la région du Kasaï. Les conditions routières sont si mauvaises. Nous avons besoin d’au moins 8 heures pour parcourir 200 km.

Avec le retrait de la MONUSCO, il n’y a plus d’installations médicales adéquates dans la ville. En ce qui concerne le COVID 19, Kananga a enregistré le 27 janvier 22.800 cas dont 27 décès.

Kananga possède le principal aéroport actif pour les vols humanitaires et commerciaux dans la Région.

Le personnel international réside dans des logements commerciaux.

Il existe des installations médicales limitées à Kananga, mais une évacuation par ambulance aérienne peut être organisée pour les urgences potentiellement mortelles pendant la journée. Les candidats présentant des conditions nécessitant un traitement régulier ou une surveillance médicale doivent être informés de manière appropriée. Le paludisme est courant dans la région en raison de la forte présence de moustiques. Pour les besoins essentiellement médicaux dont la stabilisation d’un patient, le HCR à Kananga dispose dans ses locaux d’un personnel paramédical (une infirmière).

Les réseaux téléphoniques ne sont pas très fiables, mais le Bureau dispose du Wi-Fi et du PAMA. Kananga est actuellement un lieu d’affectation de niveau de sécurité 3.