Depuis 1965, COOPI a réalisé plus de 600 projets de développement et interventions d’urgence dans 50 pays, employant plus de 30.000 opérateurs locaux et assurant un bénéfice direct à plus de 50 millions de personnes. En Afrique, en Amérique Latine, en Asie et dans l’Europe de l’Est, COOPI favorise l’accès à l’eau et le droit à la santé et à l’instruction des communautés les plus pauvres.
Dans le cadre du projet ECHO/-AF/BUD/2021/92082 Renforcement de la préparation, de l’alerte et de la réponse en cas de chocs multirisques dans les zones fragiles afin d’assurer une réponse locale la plus rapide possible, au Niger mis en œuvre par COOPI et Mercy Corps dans les régions de Tillabéry et Maradi, respectivement dans les communes d’Ayorou, Ouallam, Gabi et Madarounfa, conformément au contrat signé entre ECHO et COOPI, il est prévu une évaluation finale dans le dernier mois du projet.
Pour les besoins de conduire une évaluation externe finale du projet « Renforcement de la préparation, de l’alerte et de la réponse en cas de chocs multirisques dans les zones fragiles afin d’assurer une réponse locale la plus rapide possible, au Niger » ECHO/-AF/BUD/2021/92082 financé par ECHO, l’organisation recherche un/une Consultant(e) externe expert(e) en évaluation.
1.DESCRIPTION DU PROJET
Objectif général
L’objectif général du projet est de Contribuer à la mise en place d’une réponse locale d’urgence la plus précoce possible, en cas de chocs multirisques au Niger.
L’objectif spécifique est de renforcer les capacités des communes en matière de préparation, d’alerte et de réponses face aux chocs multirisques dans les zones affectées par les conflits et les catastrophes environnementales dans les régions de Tillabéri et de Maradi.
Pour réaliser cet objectif, le projet poursuit trois résultats à savoir : (i) Les capacités de réponse locale immédiate face aux chocs multirisques sont renforcées dans les quatre communes ciblées ; (ii) Transfert de compétences aux communes, accompagné par la dotation de moyens logistiques adaptés aux nécessités des réponses immédiates aux urgences, dues aux crises ; (iii) L’inclusion social, la protection et le genre sont pris en compte dans les réponses d’urgence, grâce aux mécanismes communautaires mis en place.
2.Objectifs de l’évaluation
Les objectifs spécifiques de l’évaluation finale du projet sont les suivants :
- Evaluer l’intervention du projet en respectant les principes OCDE/CAD ;
- Evaluer la correspondance entre la logique d’intervention et les opérations terrain ;
- Vérifier les modalités de fonctionnement (gestion technique et financière du projet, mise en œuvre des activités, gestion/qualité des flux d’informations, stakeholder analysis) ;
- Analyser les forces, les faiblesses et les défis rencontrés
- Évaluer le degré de réalisation des indicateurs du cadre logique ;
- Recueillir les leçons apprises et les recommandations pour informer la programmation future de Réduction de risque et catastrophe et l’alignement de la stratégie du pays sur le contexte changeant.
3.Cadre d’évaluation
L’objectif de cette évaluation est de déterminer si l’intervention est mise en œuvre conformément aux plans et aux normes de qualité externes et internes. Elle évaluera en particulier :
- La pertinence du projet par rapport à la stratégie nationale de réduction de risque et préparation aux catastrophes ainsi que l’intégration de la protection.
- L’efficacité du projet et déterminera dans quelle mesure les résultats attendus ont été atteints conformément aux objectifs et le plan initial fixés dans le document du projet et dans le chronogramme.
- Dresser un état des lieux :
- Des bénéficiaires directs et indirects de l’action qui ont eu un accès sûr et digne à l’assistance et aux services fournis dans les communes d’intervention ;
- Des ouvrages de mitigation construites et/ou réhabilités et des stocks de contingences mis en place dans le cadre du projet ;
- De l’implication des Relais communautaires, les SCAP-RU, les comités locaux de protection, Comités de gestion des plaintes, des SCAP-RU, des OSV et le comité de gestion des stocks en tant que partie prenante pour garantir un accès aux services fournis.
- Des données collectées en relation avec le KOI de l’intégration de la protection ;
- Des données de suivi et des mécanismes de plainte
- Des effets inattendus, positifs et négatifs du projet ;
- Des liens de coordination avec les différentes parties :
- Autres partenaires d’intervention dans la zone ;
- Les services techniques de l’état et la DRMAH de Tillabéry et Maradi ;
Une fois l’évaluation terminée, les résultats seront partagés en interne au sein de COOPI afin d’identifier les points forts et les axes d’amélioration, ainsi que les leçons apprises pour l’avenir. En outre, le rapport d’évaluation externe sera dûment partagé avec ECHO pour commentaires et recommandations, ainsi que pour renforcer le partenariat avec COOPI. Au même temps, une réunion de débriefing sera organisée afin de présenter les résultats de l’évaluation.
Sujets transversaux
En outre, l’évaluation soulignera dans quelle mesure l’intervention a abordé de manière cohérente et systématique les questions transversales suivantes : (a) Intégration des critères d’âge, de genre, de statut et de besoins spécifiques – évaluer dans quelle mesure les besoins des filles (de tous âges, de tous statuts socio-économiques, de tous groupes ethniques, etc.) ont été écoutés, pris en compte et traités ; (b) Protection et intégration de la protection – évaluer dans quelle mesure la conception et la mise en œuvre du projet ont pris en compte et répondu aux besoins des personnes les plus vulnérables (personnes handicapées, réfugiés et personnes déplacées à l’intérieur du pays, enfants, mineurs non accompagnés, etc.).
Bonne Pratique
L’évaluation devrait également permettre de pré-identifier des meilleures pratiques potentielles. L’évaluation doit identifier au moins une bonne pratique, que ce soit en termes de processus ou de systèmes, à acquérir en tant qu’apprentissage interne et à réanalyser pour confirmation à la fin de l’implémentation du projet.
4.PLAN DE TRAVAIL
Au cours de la phase initiale de l’évaluation, on s’assurera que la méthodologie proposée est suffisamment robuste et représentative et qu’elle utilise une approche participative sûre pour recueillir les informations en assurant la triangulation des données.
Tous les outils qui seront utilisés pendant l’évaluation seront adaptés à la cible, c’est-à-dire les enfants des écoles primaires. En effet, l’existence d’outils facilement compréhensibles par les enfants impliquera la collecte d’informations fiables, donc la bonne réussite de l’évaluation même.
L’évaluation sera menée par un évaluateur externe, dans un souci de transparence et d’objectivité accrues. Il utilisera plusieurs sources de données et méthodes de collecte de données pour répondre aux questions d’évaluation, comme indiqué ci-dessous :
- L’évaluateur commencera par examiner les informations secondaires, y compris les documents du projet tels que l’évaluation des besoins, l’analyse du contexte, la proposition de projet, le cadre logique et les cadres de résultats, les plans MEAL, le rapport d’enquête de base, les termes de référence des activités, les rapports d’activité sur le terrain, etc ;
- L’évaluateur examinera également toutes les données quantitatives relatives aux indicateurs du projet, en mettant l’accent sur la comparaison des données de base et des données finales existantes (baseline et endline), et sur la signification statistique de toute conclusion clairement référencée. Les données de suivi, y compris les données quantitatives et qualitatives recueillies pendant la durée du projet devraient également être prises en compte dans le cadre du processus d’évaluation. En outre, l’équipe d’évaluation veillera à un examen approfondi des données de suivi et des mécanismes de plainte ;
- Les données qualitatives seront recueillies au moyen des méthodologies suivantes auprès des principales parties prenantes, y compris les bénéficiaires directs et indirects, et en veillant à ce que les opinions et les perspectives des différents sous-groupes (garçons, filles, etc.) et des personnes les plus vulnérables (PBS, etc.) soient prises en compte :
- Observation directe des sites et installations du projet ;
- Des entretiens avec des informateurs clés (KII) du personnel de COOPI, des autorités locales, des représentants des donateurs, des collègues d’ONG locales et internationales et des participants au projet pour obtenir des données qualitatives ;
- Des discussions de groupe avec les participants au projet, menées selon des méthodes culturellement appropriées afin de garantir une représentation égale et une participation maximale, et de permettre la production de données ventilées par sexe et par âge. Les outils d’évaluation comprendront des questions relatives à l’accès sûr et digne à l’assistance et aux services fournis ;
- Etant donné l’importance de l’optique de protection dans cette action, les données collectées en relation avec le KOI de l’intégration de la protection seront également utilisées au stade de l’évaluation pour assurer une analyse solide ;
- Enfin, un atelier participatif avec diverses parties prenantes sera organisé pour analyser les forces et les faiblesses des acteurs du projet et tirer des leçons pour l’action future.
- L’évaluateur produira un rapport d’évaluation final, comprenant les résultats liés à chacune des questions d’évaluation et examinant la mesure dans laquelle les questions transversales ont été intégrées tout au long de la vie du projet. L’évaluateur procédera à une évaluation de la manière dont le projet s’est comporté par rapport à chacun des critères du CAD, en utilisant l’échelle de notation de COOPI pour les évaluations ;
- Un atelier d’apprentissage sera ensuite organisé pour la validation finale des résultats de l’évaluation et l’identification des principaux enseignements tirés, ainsi que pour dégager un consensus sur les recommandations proposées pour les projets futurs.
5.CALENDRIER D’EVALUATION ET PRODUITS LIVRABLES
L’évaluation comprendra l’examen des documents et des données du projet, ainsi que la collecte de données primaires, leur analyse et leur interprétation. Les principaux résultats à produire sont les suivants :
- Le rapport initial d’évaluation (note de cadrage de la mission), élaboré par le consultant externe, décrivant la méthodologie prévue (y compris la liste complète des questions et sous-questions d’évaluation, des entretiens individuels et des discussions de groupe à conduire afin de collecter les informations clés, etc.), ainsi que les limites et les stratégies d’atténuation à mettre en œuvre ;
- Le rapport d’évaluation finale, en suivant les lignes directrices et les modèles de COOPI et de ECHO. Les cadres de collecte de données, s’ils sont utilisés, seront également soumis (après anonymisation, le cas échéant) et inclus dans les annexes du rapport d’évaluation final ;
- Une réunion de débriefing pour présenter les résultats de l’évaluation finale.
6.PROFIL DE L’EVALUATEUR
L’expert(e) devra justifier des expériences, compétences et connaissances suivantes :
- Diplôme d’enseignement supérieur (master ou diplôme équivalent) de préférence en développement, gestion de projet, sciences de l’éducation/sociales/ou économiques ou autres domaines pertinents ;
- Au moins cinq années d’expérience professionnelle dans le domaine de l’évaluation, y compris la direction d’évaluations ;
- Expérience des projets de Réduction des Risques et Catastrophes (RRC) souhaitable ;
- Expérience en évaluation des projets d’urgences humanitaires complexes, de préférence au Niger ou dans la région du Sahel ;
- L’expérience préalable d’une évaluation avec COOPI ou dans l’évaluation des projets financés par les fonds délégués du l’UE constitue un atout considérable ;
- Capacités avérées à maîtriser rapidement son environnement de travail, à interagir avec les différents acteurs (autorités religieuses et traditionnelles, services techniques de l’état etc.) et à être proactif. Cette prestation nécessite rigueur, autonomie et adaptabilité ;
- Avoir une solide maîtrise des approches d’intervention sensibles au genre et aux conflits ;
- Connaissance de Excel et Kobo ;
- Parfaite maîtrise de la langue française à l’oral comme à l’écrit (l’ensemble des échanges avec COOPI se dérouleront en français et les rapports devront être rédigés en français).
7.MODALITES PRATIQUES
Lieu de la mission
La mission se déroulera au Niger dans les régions de Niamey, Maradi et Tillabéry.
Moyens logistiques
Le consultant prendra à ses propres frais les déplacements, l’hébergement et la restauration de son équipe. Il fournira également le matériel informatique nécessaire à l’exécution de sa prestation.
Critères de sélection de l’évaluateur
La sélection du consultant tiendra compte des items suivants :
- Correspondance entre l’offre et la demande (critères d’exclusion/admission) ;
- Qualité générale de l’offre (30%) ;
- Qualité de l’approche participative (20%) ;
- Références apportées par l’expert (20%) ;
- Prix proposé (30%).
Procédures
Etant un consultant national, nous n’avons pas la charge de sa sécurité.
Aucune donnée ne pourra être utilisée par le consultant concernant cette étude sans l’autorisation écrite de COOPI. Le Consultant agissant en tant que prestataire, il veillera à se présenter en tant que tel pour tous les entretiens tenus dans le cadre de la présente mission.
8.DEPOT DE DOSSIER
Les dossiers de candidature contenant les éléments suivants devront être soumis au plus tard le 15/04/2025 à l’adresse : [email protected]
Il s’agit de :
- La méthodologie proposée pour l’évaluation (3-5 pages),
- Le chronogramme détaillé,
- Les preuves des expériences en évaluation des projets,
- Le CV ,
- Le budget détaillé : qui devra comprendre l’ensemble des coûts liés à la prestation : les honoraires du consultant ou de son équipe, leur per diem et les frais de transports.
- Deux références.
Cette mission s’inscrit dans le cadre d’une prestation de services. Le consultant sera en charge de fournir un budget détaillé accompagnant sa proposition méthodologique. Les modalités de payement seront précisées lors de la signature du contrat.