Basée sur la vision de l’égalité inscrite dans la charte des Nations Unies, ONU Femmes œuvre pour l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes et des filles, pour l’autonomisation des femmes et la réalisation de l’égalité entre les femmes et les hommes en tant que partenaires et bénéficiaires du développement, des droits de l’Homme et paix et sécurité.
La promotion du leadership et la participation politique des femmes sont l’une des principales missions d’ONU Femmes telles que mandatée par l’Assemblée Générale des Nations Unies lors de sa création, reconnaissant ainsi le rôle central que les femmes jouent pour des processus démocratiques forts et durables. Pour promouvoir le leadership et la participation des femmes dans les processus démocratiques, l’ONU Femmes œuvre à l’égalité des sexes dans les parlements, les organes électoraux, les partis politiques et d’autres institutions.
Bien que la Côte d’Ivoire ait ratifié la Convention pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard les femmes (CEDEF) et adhéré à la plupart des conventions y afférentes, tant au niveau mondial que régional et malgré l’adoption d’une Constitution sensible au genre en 2016, notamment en son préambule et en ses articles 35,36 et 37, signe d’une volonté politique affirmée, l’un des principaux et récurrents défis en Côte d’Ivoire est la faible représentation des femmes en politique.
L’ONG Humanité & Inclusion (HI) recrute pour ce poste (05 Juillet 2023)
Sur la période 2018-2022, ONU Femmes Côte d’Ivoire, avec l’appui de l’Agence internationale de développement suédois (Sida), l’Ambassade du Canada en Côte d’Ivoire, l’Ambassade de la Suisse, le Fonds pour la consolidation de la paix, a initié plusieurs initiatives visant à encourager l’inclusion des femmes et des jeunes dans les processus électoraux et de paix, notamment à travers :
i) l’appui à l’adoption de la loi favorisant une représentativité de 30% des femmes dans les assemblées élues ;
ii) l’appui à l’élaboration de la stratégie genre de la Commission Electorale Indépendante ;
iii) la mise en place d’un réseau de femmes médiatrices communautaires, actrices dans l’alerte précoce dans les différentes régions du pays ;
iv) l’appui au renforcement des capacités des femmes candidates ayant contribué à l’accroissement de la représentativité des femmes aux élections locales ;
v) la mise en place du programme « Pépinière de Jeunes femmes en politique » ;
vi) le rapprochement des femmes leaders des différents partis politiques à travers des ateliers sur la lutte contre les discours de haine, la communication non violente, et sur le rôle des femmes dans la prévention des violences pré et post – électorales pour des élections apaisées ;
(vi) l’appui aux femmes des partis politiques et de la société de Côte d’Ivoire dans la mise en place d’un Comité de suivi de la prise en compte du genre dans les processus électoraux en Côte d’Ivoire.
Alors que les femmes et les hommes de Cote d’Ivoire ont les mêmes droits de vote et d’éligibilité aux mandats électoraux, les femmes ivoiriennes continuent d’être confrontées à de nombreux défis lorsqu’elles souhaitent exercer pleinement leurs droits de participer aux élections. De nombreuses barrières continuent de s’élever lorsqu’elles prétendent à des postes de responsabilités; ce qui contribuent ainsi à expliquer considérablement leur sous-représentation à tous les niveaux de prise de décision.
Il n’y a aucun doute que la faible participation et représentation des femmes dans les instances de prise de décision compromet non seulement la promotion des femmes, mais également la cohésion de la société et la démocratie en général.
Les femmes ivoiriennes réclament de manière soutenue plus d’influence politique dans les processus, décisions, politiques et programmes qui affectent leurs vies tandis que la société continue d’évoluer.
Une « minorité critique » d’au moins trente pour cent (30%) est généralement considérée comme nécessaire pour que les femmes aient un impact significatif dans les positions de responsabilité et de prise de décision, vecteur de la gouvernance démocratique. Malgré la loi n°2019-870 du 14 octobre 2019 faisant obligation pour les partis politiques et groupements de partis politiques de présenter un minimum de 30% de femmes sur le nombre total de candidatures présentées lors de chaque consultation électorale pour la mise en place d’une assemblée élue, la représentation des femmes à des postes clés au sein des partis et même leur participation au jeu politique au niveau national représentent aujourd’hui l’un des défis majeurs auxquels la Côte d’Ivoire fait face.
Dans la plupart des pays, les partis politiques, considérés comme essentiels au fonctionnement d’une démocratie représentative moderne, font partie des institutions clés permettant une participation active et une représentation responsable. Ils demeurent le principal moyen, et sont le moyen le plus efficace pour permettre aux femmes de s’engager en politique et d’être élues.
C’est dans ce contexte que le Bureau ONU Femmes Côte d’Ivoire recrute un.e consultant.e national.e pour mener une étude sur la prise en compte des questions de genre et de la participation des femmes au sein des partis politiques en Côte d’Ivoire et de leurs projets de société sous l’angle du genre.
Les présents termes de référence ont pour objet de définir le contenu de la mission ainsi que le profil du/de la consultant.e.
Duties and Responsibilities
- Rôle et responsabilités
Sous l’autorité de la Chargée de Programme Gouvernance, participation politique, paix et sécurité du bureau ONU Femmes en Côte d’Ivoire, la/le Consultant.e produira une étude sur la prise en compte du genre par les partis politiques.
Plus spécifiquement, l’analyse portera sur :
- Les documents cadres des partis politiques : les statuts et règlements intérieurs des partis politiques, les projets de société, les documents de politiques pertinents, les structures des partis, les systèmes et procédures internes aux partis ;
- Les structures du parti définies dans les documents de politiques, les rôles de leadership et de prise de décision, le positionnement et le rôle des divisions, unités ou volets femmes dans les partis politiques en comparaison des autres structures des partis, la spécification dans les documents des partis de la participation égale des femmes et des hommes dans ces structures ; La représentativité des femmes et des hommes dans les structures du parti, aussi bien au niveau central que dans les différentes régions du pays.
- Les réglementations, règles et systèmes de partis : identification, nomination et sélection des candidats (système de démocratie interne), Opportunités de participation et disposition sur l’égalité des sexes, la promotion de politique de représentation égale des femmes et des hommes dans les processus de prise de décision.
L’étude répondra entre autres aux questions suivantes :
- L’engagement et l’objectif de promouvoir et de réaliser l’égalité des sexes et la promotion des femmes sont-ils spécifiés dans les documents de politique des partis politiques ?
- Y a-t-il des dispositions et/ou des mesures, dans les documents de politiques, qui assurent que les femmes et les hommes ont des chances égales d’accéder à des postes de prise de décision ?
- Y a-t-il des règles et des procédures écrites pour l’élection aux plus hauts postes de décision et autres postes de leadership au sein du parti ?
- Le genre est-il spécifié comme critère pour l’identification, la nomination et la sélection pour l’élection aux positions de leadership au sein du parti et comment est-il mis en œuvre ?
- Quels sont les structures identifiées par les partis, dans les documents de politiques, pour la promotion de l’égalité hommes-femmes ou l’égalité des chances hommes-femmes, et quels sont les rôles de ces structures ?
- Y-a-t-il des positions politiques/déclarations récentes faites par le parti et quelles sont leur impact sur l’égalité entre les sexes en matière de leadership politique et la prise de décision, bien être socio-économique des femmes (i.e autonomisation économique, lutte contre les violences faites aux femmes, protection sociale ?)
- Livrables
Le/la consultant ( e ) produira :
- Un document d’étude et analyse sur (i)) l’approche adoptée par les partis politiques en Côte d’Ivoire pour la prise en compte du genre au sein de leurs structures et processus ; (ii) les programmes des partis en faveur de l’égalité des sexes et l’autonomisation socio-économique des femmes.
- Le/la consultant (e ) proposera des stratégies/actions que les partis politiques peuvent adopter pour assurer l’égalité dans l’accès et la participation significative des femmes et des hommes dans le leadership politique et la prise de décision.
- Un document de synthèse qui retrace les conclusions de l’étude
Competencies
- Compétences et aptitudes essentielles
- Une connaissance et un intérêt pour la politique.
- Une capacité de recherche.
- Bonne capacité d’analyse.
- Compétences informatiques compétentes. Bonne maîtrise de l’outil informatique (MS-Office Windows, Word, Excel…).
- Une capacité à réseauter.
- Bon sens de l’organisation.
- Gestion efficace du temps.
- Avoir le sens de l’initiative et le sens des responsabilités ;
- Avoir l’esprit d’équipe
- Être ponctuel (le ) et discret (e )
- Avoir un esprit critique
- Être engagé (e ) à assurer un travail de qualité et à respecter les procédures
Required Skills and Experience
- Qualifications académiques
Diplôme de troisième cycle universitaire ou un master (BAC + 5) ou équivalent en genre, droit, sciences politiques, communication et information, relations internationales, études du développement ou disciplines équivalentes.
- Expérience :
- Un minimum de 5 ans d’expérience professionnelle dans les domaines des élections et la participation politique des femmes ;
- Une expérience soutenue dans l’analyse sexo-spécifique, la conception et/ou la mise en œuvre de programmes sur l’égalité des sexes dans les domaines de la gouvernance, la participation politique, la paix et la sécurité ;
Une nonne connaissance de l’environnement socio-politique des pays d’Afrique subsaharienne et de la Côte d’Ivoire en particulier ;
- Une expérience dans le Système des Nations Unies constituerait un atout.
- Langues
- Une maîtrise parfaite de la langue française, aussi bien écrite qu’orale, est indispensable ;
- Une connaissance pratique de l’Anglais est aussi un atout.
- Autres
- Bonne maîtrise de l’outil informatique (MS-Office Windows, Word, Excel…) Les candidatures féminines sont particulièrement encouragées.
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