L’UNHCR recrute pour ce poste (09 Avril 2022)

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a été créé en 1950, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour aider des millions d’Européens qui avaient fui ou perdu leur maison. Nous avons eu trois ans pour terminer notre travail et ensuite nous dissoudre. Aujourd’hui, plus de 65 ans plus tard, notre organisation travaille toujours d’arrache-pied pour protéger et aider les réfugiés du monde entier.

OBJECTIFS DE LA MISSION (s’ils sont présents

au lieu d’affectation) veiller à ce que quatre (4) formulaires d’inscription à la réinstallation (CRR) soient rédigés chaque semaine;

 Veiller à ce que la capacité du personnel national engagé dans le profilage soit améliorée.

RESPONSABILITÉS

Sous la supervision de l’agent principal de protection, le travailleur social de réinstallation devra:

 (s’il est présent au lieu d’affectation): mener 6 entretiens de réinstallation par semaine et remplir 4 formulaires d’inscription à la réinstallation (RRF) par semaine pour examen par l’agent de réinstallation et renvoi au Bureau régional;

 Assurer le renforcement des capacités du personnel national engagé dans le profilage, par le biais de la relecture et de l’encadrement en cours d’emploi avant de soumettre à l’Unité de protection pour approbation;

 Veiller à ce que les pièces justificatives pertinentes telles que les certificats de réfugié, les certificats de naissance / décès / mariage / divorce, les formulaires de consentement à la garde, les formulaires d’évaluation médicale (CMF), les évaluations psychologiques, les rapports BID / BIA et les traductions anglaises non officielles, le cas échéant, soient incluses dans les renvois et correspondent à la politique et aux directives du HCR;

 Mener des BIA au besoin et renvoyer les cas de procédures d’intérêt supérieur à l’unité du CBP, au besoin;

 Donner la priorité aux renvois à la réinstallation conformément aux critères énoncés dans le Manuel de réinstallation du HCR;

 Répondre aux éclaircissements et aux demandes de renseignements de l’Unité de réinstallation du Bureau régional ou de l’Unité de réinstallation de la Succursale sur les cas renvoyés;

 Conseils aux réfugiés en préparation pour la réinstallation si nécessaire;

 Mettre à jour régulièrement les événements de réinstallation dans ProGres v4;

 Identifier, prévenir et signaler les fraudes dans le processus de réinstallation et d’enregistrement;

 Aider à assurer un traitement externe approprié des cas acceptés, au besoin;

 Assurer une circulation appropriée de l’information tout au long du processus de réinstallation, en vue d’atteindre les objectifs de soumission;

 Tout au long du processus ci-dessus, veiller à ce que toutes les informations requises soient complètes, crédibles et cohérentes, que les réfugiés remplissent les conditions requises pour bénéficier d’une réinstallation et que les normes énoncées dans le Manuel de réinstallation du HCR soient respectées, y compris l’application des critères de réinstallation pour tous les pays;

 Effectuer toute autre activité liée à la réinstallation sur demande.

PROFIL  essentiels

et expérience

 Diplôme universitaire dans un domaine pertinent (par exemple, droit international / droit des réfugiés, sciences politiques, sciences sociales – de préférence en travail social, etc.);

 Minimum de 2 ans d’expérience professionnelle dans le traitement des dossiers de réinstallation (rédaction de RRF) ;

 Excellentes compétences en matière d’entrevue et de counseling, comme démontrées dans les affectations précédentes;

 Excellentes compétences en rédaction et en rédaction en anglais, très grande attention aux détails, très fortes compétences analytiques, comme démontré dans les missions précédentes;

 Connaissance du cadre juridique international régissant les réfugiés, les demandeurs d’asile, les personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays et l’apatridie;

 Connaissance des directives du HCR sur la détermination du statut de réfugié et/ou la réinstallation ainsi que des voies complémentaires pour les réfugiés ;

 Capacité d’évaluer et d’identifier les risques de protection des individus et des groupes, ainsi que les besoins en matière de réunification familiale;

 Connaissance du mandat du HCR, de l’importance de la prévention de la fraude et des moyens d’atténuer les risques;

 Connaissance et préparation à adhérer aux principes, au code de conduite et aux objectifs humanitaires du HCR;

 Sensibilisation aux questions de genre et à la façon d’appliquer les droits et l’approche communautaire pour identifier et répondre aux besoins spécifiques;

 Solides compétences interpersonnelles et capacité à travailler efficacement en équipe.

Qualifications et expérience souhaitables

 Expérience de conseil sur les lignes directrices et les politiques de réinstallation;

 Compétences et connaissances en matière de protection de l’enfance;

 Expérience de la liaison avec les professionnels de la santé dans le cadre de la réinstallation;

 Connaissance de la détermination du statut de réfugié en mettant l’accent sur l’application éventuelle de l’article 1F d’exclusion de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés.

Veuillez noter que le HCR ne facture pas de frais à aucun stade de son processus de recrutement (candidature, entretien, réunion, voyage, traitement, formation ou tout autre frais).

Seuls les candidats présélectionnés seront invités à un test écrit éliminatoire suivi d’une entrevue.

Les candidates sont encouragées.

En février 2022, il y avait un total de 482 215 réfugiés et demandeurs d’asile au Cameroun, la grande majorité vivant dans des zones rurales, et seule une minorité réside dans les zones urbaines de Yaoundé et Douala. La plupart des réfugiés au Cameroun sont originaires de la République centrafricaine (RCA) (73 %), suivie du Nigéria (26 %) et d’un petit nombre d’autres pays.

Le Cameroun est partie à la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et à son Protocole de 1967, ainsi qu’à la Convention de 1969 régissant les aspects spécifiques des problèmes de réfugiés en Afrique. Le statut et le traitement des réfugiés au Cameroun sont régis par la loi n° 2005/006. Le Cameroun a pratiqué une politique de porte ouverte à l’égard des réfugiés, leur permettant de s’installer parmi les communautés d’accueil et d’accéder aux services et aux ressources naturelles. Les sites officiels de réfugiés n’ont été créés que pendant la crise de 2014, compte tenu de l’afflux massif de nouveaux arrivants dans des conditions épouvantables. Toutefois, le nombre croissant de réfugiés a mis à rude épreuve la politique susmentionnée, car leur présence a intensifié la pression sur les ressources naturelles et les infrastructures sociales déjà rares.

Le Cameroun accueille plus de 346 784 réfugiés centrafricains, vivant pour la plupart dans l’est du pays, et 124 700 réfugiés nigérians dans l’Extrême-Nord, avec un accès limité aux services de base.

Les principaux problèmes de protection des réfugiés au Cameroun restent la liberté de mouvement, le manque d’accès aux documents officiellement reconnus par le gouvernement, la protection de l’enfance, la violence sexuelle et sexiste et la pauvreté. Ces problèmes sont aggravés par un niveau élevé de ménages dirigés par des femmes et un manque de pouvoir de décision pour les femmes, en raison de facteurs culturels. Les réductions du budget du HCR ont eu un impact négatif sur l’assistance fournie aux réfugiés, entravant davantage leur capacité à devenir autonomes. En outre, les effets de la pandémie de COVID-19 ont perturbé les mécanismes d’adaptation utilisés par les réfugiés pour répondre à leurs besoins fondamentaux et essentiels. Cela a conduit certains réfugiés à recourir à des mécanismes d’adaptation négatifs tels que la mendicité, l’exploitation des enfants, la violence sexuelle et les abus, etc.

Bien que le rapatriement librement consenti soit une option pour certains réfugiés, en raison de l’instabilité persistante dans la région, le Cameroun continue d’accueillir des réfugiés et des demandeurs d’asile arrivant des pays voisins dans des conditions physiques et psychologiques déplorables. La plupart des réfugiés hébergés au Cameroun n’ont aucune perspective prévisible de retour dans leur pays d’origine en toute sécurité et dignité à l’heure actuelle.

Trouver des solutions durables pour les réfugiés reste l’une des priorités de l’opération. Le HCR Cameroun estime qu’environ 43 000 réfugiés ont besoin d’être réinstallés en 2022. Ce chiffre devrait encore augmenter dans les projections pour 2023. La population spécifique qui devrait avoir besoin d’une réinstallation sont des réfugiés de RCA et du Nigéria, en plus de quelques réfugiés d’autres nationalités. Des procédures opérationnelles standard pour les activités de réinstallation sont en place et le HCR Cameroun continue d’utiliser la réinstallation comme outil de protection et solution durable pour répondre aux besoins de protection des réfugiés vulnérables. La réinstallation est également envisagée pour les réfugiés qui n’ont pas d’autres solutions durables prévisibles. La raison d’être de cette mission est de renforcer la capacité de l’opération à répondre aux besoins de protection des réfugiés par le traitement des cas de réinstallation des réfugiés ayant des besoins de protection/réinstallation. La mission s’inscrit donc dans la stratégie globale de protection de l’Opération.

L’Unité de réinstallation du HCR est actuellement composée d’un agent de réinstallation et de voies complémentaires, d’un agent associé chargé de la réinstallation et des voies complémentaires, de cinq assistants principaux chargés de la réinstallation, de deux assistants nationaux de réinstallation du programme VNU et de deux experts en réinstallation. L’opération s’efforce actuellement d’étendre ses activités de réinstallation dans les zones de terrain où la majorité des réfugiés sont installés.

Les activités de réinstallation du HCR au Cameroun sont actuellement coordonnées par la succursale de Yaoundé et par deux antennes situées à Bertoua (supervisant l’ensemble de la population centrafricaine, par l’intermédiaire de ses deux bureaux extérieurs Batouri et Meiganga, qui supervisent les unités de terrain de Djohong et Touboro) et Maroua (supervisant les réfugiés nigérians), ainsi que l’unité de terrain de Douala. Il convient de noter qu’en raison des limitations de voyage à l’intérieur du pays et des retards dans l’obtention des visas pour le personnel international, de nombreuses activités de réinstallation sont actuellement menées à distance, malgré de graves difficultés logistiques.

Durée du rendez-vous

Nomination à durée déterminée d’un an.

Date de clôture

La date limite pour les soumissions ou les candidatures est le 22 avril 2022