L’OMS recrute pour ce poste (15 Février 2022)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : 01 Monitoring and Evaluation Officer 

Lieu du Travail : Cameroon

Date de Soumission : 01/03/2022

Description de l'emploi

Lieu : Maroua (Région de l’Extrême-Nord)

Grade : NOA
Type de contrat : SSA
Durée : 11 mois (avec possibilité de prolongation)
Disponibilité : immédiate 

Contexte :
Les quatre pays riverains autour du lac Tchad – le Cameroun, le Tchad, le Niger et le Nigéria – connaissent des niveaux de crise sans précédent, exacerbés par les incidents répétés de violence de la part de groupes armés désignés comme organisations terroristes (AGGDT). Ces crises ont aggravé l’instabilité et ralenti la croissance économique dans une sous-région qui a toujours été caractérisée par des défis environnementaux et de développement avant les activités de Boko Haram et la crise humanitaire qui en a résulté. Dans l’Extrême Nord du Cameroun en particulier, la dynamique des groupes armés continue de déclencher des déplacements de moindre ampleur et des chocs communautaires, exacerbant les besoins humanitaires et les vulnérabilités déjà importants, en particulier dans le secteur de la santé. Depuis 2013, des attaques et des activités sporadiques de ces AGDTO ont entraîné la poursuite de la violence avec plus de  357 000  personnes déplacées,  51 000  réfugiés nigérians hors camp et  135 000  retournés en  juillet  2021, mettant à rude épreuve les communautés environnantes en termes d’accès à des ressources et à des moyens de subsistance partagés; tester les capacités des communautés d’accueil à absorber de nouvelles populations,  et contribuer davantage à une détérioration de la cohésion sociale.
La situation sanitaire désastreuse est particulièrement préoccupante dans le Grand Nord. Avant la crise dans le Grand Nord, la situation sanitaire était déjà désastreuse, les enfants et les femmes étant particulièrement touchés par le manque de services de santé. À la suite de la crise, ces indicateurs se sont encore effondrés.  Des installations sanitaires, d’hygiène et d’assainissement inadéquates contribuent en outre à l’émergence d’épidémies, ainsi qu’à la capacité d’en réprimer la propagation, comme avec la COVID-19. Les centres de santé qui sont encore fonctionnels sont soumis à une pression croissante en raison du grand nombre de personnes déplacées, de nouveaux réfugiés en provenance du Nigéria et de l’afflux de personnes gravement blessées résultant du conflit. Les attaques permanentes des AGDTO, qui ciblent parfois spécifiquement les structures de santé, poussent le personnel de santé à déserter ses établissements de santé. Dans ce contexte, l’existence de structures de santé communautaire de confiance à travers le Cameroun est une opportunité qui mérite d’être soulignée, tant du point de vue de la santé que de la consolidation de la paix. Dans la région de l’Extrême-Nord, il existe un réseau d’environ 289 comités de santé ou « COSA » répartis dans la région. Ils rendent compte directement à leurs districts sanitaires respectifs afin de coordonner les besoins en matière de santé. Ces COSA sont déjà un réseau bien développé et engagé de structures de santé communautaires auxquelles leurs communautés font confiance en partie parce qu’elles sont composées de personnes représentant divers groupes de la région, mais qui n’ont actuellement pas les ressources financières nécessaires pour fournir pleinement des services de santé à tous ceux qui en ont besoin actuellement.
C’est dans ce contexte, et avec l’aide du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, que l’OMS prévoit de mettre en œuvre un projet qui vise à s’attaquer aux facteurs  sous-jacents des conflits, des déplacements et du recrutement et de l’exploitation des jeunes dans les AGDTO dans la région du Grand Nord en utilisant une approche de la paix par la santé. Le projet vise principalement à atteindre un niveau plus élevé de stabilisation et de dividendes de la paix à long terme dans le Grand Nord en renforçant et en soutenant le rôle des autorités sanitaires dans le Grand Nord pour contribuer à la consolidation de la paix et aux transitions vers le relèvement, en les soutenant dans les processus de dialogue et les moyens de subsistance.
L’OMS est donc à la recherche d’un point focal suivi-évaluation du projet de consolidation de la paix à l’Extrême Nord.

DESCRIPTION DES FONCTIONS
Sous la supervision générale du Responsable opérationnel de l’OMS et la supervision technique du coordonnateur du projet, le candidat retenu travaillera en étroite collaboration avec ses homologues de l’OIM sur le terrain pour assurer le suivi en temps voulu des résultats et des activités du projet conformément à un plan de travail prédéfini.
Les tâches spécifiques comprendront :
•    Aider à toutes les composantes techniques de la formulation et de la mise en œuvre du projet.
•    Fournir des analyses de la mise en œuvre du projet pour évaluer les progrès accomplis par rapport aux objectifs, et compiler des données et préparer les rapports
•    Aider les chefs d’équipe et les partenaires d’implémentation à élaborer un plan complet de suivi et d’évaluation du projet.
•    Développer et tester des instruments pour la supervision et le suivi du projet.
•    Contribuer au groupe de S&E de l’UNCT en tant que point focal de l’OMS et soutenir les activités liées au S&E et les rapports pour l’UNCT.
•    Développer des formats, des cadres logiques et des matrices pour le suivi et l’évaluation de la mise en œuvre du projet en collaboration avec les homologues de l’OIM.
•    Aider à l’élaboration d’une méthodologie pour l’évaluation à mi-parcours.
•    Aider le personnel et les partenaires d’exécution à préparer leurs rapports d’avancement et analyser ces rapports en termes de problème et d’actions nécessaires.
•    Toute autre tâche assignée par le(s) superviseur(s).

QUALIFICATIONS REQUISES
Éducation

Essentielle : Diplôme universitaire en médecine ou en santé publique d’une université reconnue.

Souhaitable : Diplôme d’études supérieures en médecine sociale préventive/médecine communautaire/santé publique/administration des affaires.

Expérience

Essentiel : Deux ans d’expérience professionnelle pertinente dans des programmes de santé publique ou projet de consolidation de la paix.

Souhaitable : Expérience dans le suivi et l’évaluation des programmes de santé publique aux niveaux national et infranational.

Compétences

Compétences et connaissances fonctionnelles :

– Le titulaire doit s’identifier aux valeurs fondamentales de l’Organisation mondiale de la santé.
– Connaissance approfondie de la situation au Cameroun *
– Connaissance de la dynamique de la crise dans l’Extrême Nord
– Très bonne connaissance des politiques, programmes et directives de l’OMS dans les domaines concernés.
– Penseur analytique, capable d’une analyse rigoureuse des données produisant des résultats stratégiques avec une présentation claire et influente.
– Capacité à répondre de manière proactive à l’environnement organisationnel et à fournir des analyses à une variété d’intervenants et de perspectives.
– Bonnes compétences en informatique.
– Capacité à coordonner, suivre, conseiller et coopérer avec les autorités nationales et les partenaires et donateurs associés.                  – Compétence démontrée dans la gestion du multitâche et d’un large éventail de priorités.

Compétences de l’OMS

1. Travail d’équipe
2. Respecter et promouvoir les différences individuelles et culturelles
3. Communication
4. Assurer l’utilisation efficace des ressources
5. Produire des résultats

Utilisation des compétences linguistiques

Essentiel : Excellent Français écrit et parlé.

Souhaitable :  La connaissance pratique de l’anglais, du   fulfulde et autre langue locale de la région du Grand Nord est un avantage distinct.

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