GLOBAL SURVIVORS FUND recrute pour ce poste (18 Mai 2022)

Informations sur l'emploi

Titre du Poste : Conseiller.ère en matière de violences sexuelles et basées sur le genre détaché.e auprès de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation au Mali

Niveau Requis : Diplôme universitaire supérieur

Année d'Expérience Requise : 7 ans

Lieu du Travail : Mali

Description de l'emploi

Le Fonds mondial pour les survivant.es (« GSF ») a été lancé en octobre 2019 par le Dr Denis Mukwege et Nadia Murad, lauréats du prix Nobel de la paix 2018. Sa mission est d’améliorer l’accès aux réparations pour les survivant.es de violences sexuelles liées aux conflits dans le monde entier, répondant ainsi à une lacune identifiée depuis longtemps par les survivant.es. GSF agit pour fournir des mesures de réparations provisoires dans des situations où les États ou d’autres parties ne peuvent ou ne veulent pas assumer leurs responsabilités. GSF plaide pour que les responsables ainsi que la communauté internationale développent des programmes de réparation. Il guide également les Etats et la société civile en fournissant une expertise et un soutien technique pour la conception de programmes de réparation. L’approche centrée sur les survivant.es est la pierre angulaire du travail de GSF.

GSF mène sa mission au Mali notamment à travers une étude sur le statut et les opportunités en matière de réparations pour les survivant.es de violences sexuelles liées au conflit (VSLC), et envisage en parallèle d’offrir un soutien à la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) en détachant un-e conseiller-ère qui fournira une assistance technique à la CVJR dans le cadre de son mandat.

Résumé du poste

 

Assistance technique à la Commission Vérité Justice et Réconciliation au Mali 

Le Fond mondial pour les survivant.es recherche un.e consultant.e à détacher auprès  de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) pour fournir une assistance technique et soutenir le travail de la CVJR notamment sur les aspects suivants :

  • Conseils à la CVJR sur les mesures à mettre en place pour intégrer pleinement une perspective de genre et une approche centrée sur les survivant.es dans le cadre de l’organisation d’audiences à huit-clos et d’audiences publiques concernant les survivant.es de violences sexuelles afin de créer un cadre dans lequel celles-ci/ceux-ci se sentent en sécurité et en confiance pour s’exprimer ; les mesures mises en place devront notamment assurer le respect de leurs droits à être traité.es avec dignité, à la protection de la vie privée et de la confidentialité et leur garantir protection et assistance (notamment psychologique) durant tout le processus;
  • Rédaction du et/ou contribution au chapitre relatif aux violences sexuelles du rapport final de la CVJR prenant dûment en compte les besoins et attentes des survivant.es de violences sexuelles sur la base des informations partagées lors des audiences et d’autres informations récoltées par la CVJR;
  • Formation et mentorat des preneurs de déposition sur les bonnes pratiques en matière d’entretiens avec les survivant.es de violences sexuelles et leur référencement.

À la suite de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger (Chapitre 4 article 46), la Commission Vérité, Justice et Réconciliation  a été créée par l’ordonnance n°2014-003/P-RM du 15 janvier 2014 afin de « contribuer à l’instauration d’une paix durable à travers la recherche de la vérité, la réconciliation et la consolidation de l’unité nationale et des valeurs démocratiques ». Le mandat de la CVJR a été prolongé et devrait prendre fin le 31 décembre 2022. Pour mener à bien sa mission, la CVJR adopte une approche multidimensionnelle : politique, sociale, économique, culturelle, religieuse, ou encore communautaire.  Son mandat comprend notamment les activités suivantes:

  • Enquêter sur les cas de violations graves des droits humains individuelles et/ou collectives commises dans le pays, et spécifiquement celles commises à l’égard des femmes et des enfants ;
  • Mener des enquêtes sur les cas d’atteinte à la mémoire individuelle et/ou collective et au patrimoine culturel ;
  • Etablir la vérité sur les violations graves des droits humains et les atteintes aux biens culturels ci-dessus cités, en situer les responsabilités, et proposer des mesures de réparation ou de restauration ;
  • Créer les conditions de retour et de la réinsertion sociale des personnes réfugiées et déplacées ;
  • Favoriser le dialogue intra et inter communautaire, la coexistence pacifique entre les populations, et le dialogue entre l’Etat et les populations ;
  • Promouvoir auprès des communautés le respect de l’Etat de droit, des valeurs républicaines, démocratiques, socioculturelles et du droit à la différence ;
  • Faire des recommandations dans le domaine de la prévention des conflits.

Dans ce contexte, la CVJR s’occupe notamment :

  • Des prises de dépositions des victimes, en vue de leur enregistrement afin que celles-ci puissent bénéficier de réparations par la nouvelle structure qui doit être créée, seul 5% des dépositions prises concernaient des victimes de violences sexuelles et basées sur le genre.
  • Des audiences publiques, qui n’ont pas vocation à établir les responsabilités des auteurs, mais plutôt à offrir aux victimes l’occasion d’exprimer leur souffrance et d’instaurer un dialogue national sur les graves violations des droits humains qu’elles ont subies. A ce jour, quatre audiences publiques ont été organisées pour illustrer des ‘cas emblématiques’ et donner aux victimes une plateforme pour partager leur expérience. La CVJR prépare une 5ème audience publique dont le thème porte sur les femmes victimes de violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) et les enfants victimes de conflits.
  • De la rédaction du rapport final qu’elle a prévu de rendre à la fin de son mandat en 2022.
  • De la mise en place d’un organe successeur, qui fera le suivi de la mise en œuvre des recommandations et de la politique memmorielle.

C’est dans ce cadre que GSF collabore avec la CVJR afin de l’accompagner dans sa mission et assurer, entre autres, une participation accrue des survivant.es de VSLC au processus de la CVJR et des organes successeurs.

Description des responsabilités

Les principales responsabilités du consultant.e incluent, mais ne sont pas limitées à :

  • Renforcer les capacités des preneurs de dépositions de la CVJR sur les bonnes pratiques en matière d’entretiens avec les survivant.es de violences sexuelles et leur référencement, par le biais de formations et mentorat, afin qu’ils/elles puissent conduire des entretiens de manière plus sensible et dans le respect des droits des victimes ;
  • Suivre la mise en œuvre d’actions pertinentes afin de faciliter l’enregistrement des dépositions des survivant.es de VSLC devant la CVJR et ses antennes régionales ;
  • S’assurer de la participation accrue des survivant.es de VSLC aux travaux de la CVJR ;
  • Faciliter la création d’une équipe mobile de preneurs de déposition si nécessaire;
  • Conseiller la CVJR afin d’intégrer une perspective de genre et une approche centrée sur les survivant.es dans le cadre de l’organisation des audiences à huit-clos et de l’audience publique concernant les survivant.es de violences sexuelles afin de permettre leur participation dans le respect du principe « Ne pas nuire »,
  • Contribuer à l´élaboration des recommandations, et de la définition du mandat d´un organe successeur en la matière depuis une perspective genre et sensible aux victimes de VSLC,
  • Contribuer à la rédaction du rapport final de fin de mandat de la CVJR, notamment le chapitre relatif aux victimes de VSLC prenant dûment en compte les besoins et attentes des survivant.es de violences sexuelles que celles-ci/ceux-ci auront exprimés, et la révision global du rapport final depuis une perspective genre et sensible aux victimes de VSLC;
  • Faire un rapport des points positifs/négatifs pouvant être bénéfiques ou nuisibles à la participation active des survivante.es de VSLC et faire des recommandations afin d’informer la structure et le travail de l’organe chargé d’administré les  en faveur des victimes afin qu’il fournisse des réparations effectives, complètes et centrées sur les survivant.es;
  • Apporter un appui technique à la CVJR sur tout autre aspect de son mandat selon les besoins.

Expériences / Formation

Education et Expérience

  • Un diplôme universitaire en droit ou autre discipline étroitement liée et un diplôme de troisième cycle en droit international des droits humains, droit humanitaire ou justice transitionnelle, ou études équivalentes en matière de résolution des conflits et processus de paix.
  • Un minimum de7 ans d’expérience professionnelle pertinente dans le domaine des droits humains, du droit humanitaire, des violences sexuelles liées au conflit, les réparations et la justice transitionnelle, y compris le travail direct avec des victimes de violences sexuelles liées au conflit ;
  • Une bonne connaissance du contexte du Mali.

Autres exigences

  • Expérience directe en matière d’entretiens et/ou soutien aux victimes de violences sexuelles en ligne avec les standards internationaux en la matière et de formation à cet égard ;
  • Expérience de collaboration avec les autorités, membres de la société civile et les victimes de violences sexuelles liées au conflit, et connaissances solides en matière d’approche centrée sur les survivant.es, en ligne avec les bonnes pratiques et lignes directrices existantes ;
  • Excellentes compétences en matière de recherche, de rédaction et de révision en français ;
  • Excellentes capacités de communication écrite et verbale ;
  • Sens aigu de l’organisation, capacité à planifier, prendre des initiatives, identifier les priorités et adapter les plans et actions selon les besoins ;
  • Capacité à travailler de manière structurée et rigoureuse, grande attention aux détails ;
  • Esprit critique ;
  • Capacité de travail autant individuelle qu’en groupe, et capacité à maintenir un esprit d’équipe ;
  • Forte éthique professionnelle ;
  • Maîtrise de Microsoft Office suite, en particulier Excel ;
  • Français et anglais courants.

Comment postuler

Veuillez envoyer votre CV et lettre de motivation à [email protected] avec “Consultant CVJR Mali » comme objet de l’e-mail, au plus tard le 22 mai 2022. Veuillez noter que seul.es les candidat.es présélectionné.es seront contacté.es.

GSF prendra en considération les candidatures de personnes qualifiées de tous horizons, cultures ou croyances. Nous souhaitons refléter, à travers notre personnel, notre engagement en faveur de la diversité, de l’équilibre entre les sexes et de l’inclusion, ainsi que la diversité des lieux où nous travaillons et des communautés avec et pour lesquelles nous travaillons. Nous encourageons donc des candidat.es originaires des régions où nous intervenons à postuler. Notre organisation applique et met en œuvre des politiques de protection contre l’exploitation et les abus, de protection des enfants et d’intégrité fiscale, entre autres.

Veuillez noter que pour ce poste en particulier, les candidat.es doivent être autorisé.es à travailler au Mali, au moment de la candidature.

 

Vos données – En soumettant votre candidature pour ce poste, vous nous transmettez des données à caractère personnel. Nous ne traiterons ces données personnelles que dans le but de sélectionner un candidat pour ce poste. Nous garderons les données à caractère personnel que vous partagerez avec nous dans le cadre du processus de candidature pour une période de six mois à compter de la date limite de réception de candidatures, après quoi vos données seront effacées. Vous données à caractère personnel ne seront accessibles que par les membres de notre personnel RH en charge du processus de recrutement ainsi que les membres du comité de sélection pour le poste. Vous avez des droits concernant vos données, y compris a) le droit de nous demander une copie de vos données à caractère personnel ou des informations sur ce que vous en faisons, b) le droit de nous demander de rectifier ou de corriger les données que nous détenons sur vous, c) le droit de nous demander de supprimer vous données à caractère personnel ou d’en restreindre l’usage, et d) le droit de vous opposer au traitement de données à caractère personnel vous concernant. Veuillez adresser toute demande concernant vos droits à [email protected]. Pour toute autre question concernant la protection de vos données à caractère personnel par GSF, veuillez utiliser l’adresse email suivante : [email protected] .