Menacée de déguerpissement, la population de cette localité ivoirienne a organisé un grand rassemblement le samedi 27 juillet pour implorer la pitié du chef de l’État de les épargner.
Il s’agit de la population du quartier Vridi Zimbabwé dans la commune de Port-Bouet.
Habillés majoritairement en blanc, la mobilisation était fortement composée de femmes, d’enfants et de jeunes suppliant le président de la République de les épargner.
On peut lire sur les pancartes des messages à son endroit et également à l’endroit de la première dame, Dominique Ouattara :
« Président ADO, souvenez-vous de votre promesse lors de votre passage à Zimbabwé pendant l’élection de 2010 » ;
« SOS, Madame Dominique Ouattara ».
Après le bras de fer entre la population d’Adjamé village, opposée au déguerpissement, et les forces de l’ordre, la population de Vridi Zimbabwé opte pour une nouvelle stratégie : la clémence du président Alassane Ouattara.
Il faut noter que de violents affrontements ont eu lieu entre la population d’Adjamé et les forces de l’ordre jeudi dernier.
Les riverains, opposés farouchement au déguerpissement, ont réussi à brûler un bulldozer apprêté à détruire leurs bâtiments.
Malgré cela, ils n’ont pas pu aller loin. Les travaux de déguerpissement ont continué après l’intervention musclée d’une horde de forces de l’ordre.
Rappelons que les opérations de déguerpissement initiées par le gouvernement et conduites par le ministre-gouverneur Cissé Brahima Bacongo sont critiquées.
Le gouvernement justifie les travaux en alléguant que les zones déguerpies présentent des risques d’inondations ou d’autres catastrophes. Par ailleurs, ces travaux s’inscrivent dans l’amélioration du paysage urbain et d’un cadre de vie sain.