Ce pays d’Afrique emprunte 375 milliards pour doper son armée

Soudan

Crédit Photo : Tribune de Genève

La course à la puissance militaire continue en Afrique comme le montre le geste d’un pays d’Afrique de l’Ouest qui n’a pas manqué de faire un prêt de 375 milliards de francs CFA (soit 618 millions de dollars US) pour doper son armée.

En effet, le Nigeria vient d’approuver un emprunt de 375 milliards de francs CFA pour renforcer ses capacités militaires aériennes.

Cette décision, validée par le Conseil exécutif fédéral, illustre l’urgence d’une réponse adaptée face à la montée des menaces sécuritaires dans la région.

Le plan de modernisation a prévu l’acquisition de six avions d’attaque M-346 de conception italienne, première étape d’un programme plus vaste incluant 24 appareils de combat et 10 hélicoptères AW109 Trekker.

Ces équipements de dernière génération devraient être progressivement livrés entre début 2025 et mi-2026, insufflant une nouvelle dynamique aux forces armées nigérianes.

Cette initiative s’inscrit dans une stratégie plus large de renforcement militaire, comme en témoigne l’augmentation significative du budget de la défense, passé de 1383 à 1647 milliards de nairas entre 2023 et 2024. Une progression qui traduit la détermination des autorités face à la multiplication des défis sécuritaires.

L’urgence de cet investissement se comprend à la lumière des statistiques alarmantes : selon Dataphyte, les incidents liés aux conflits ont quintuplé entre 2019 et 2023, passant de 4808 à 24306 événements.

Cette escalade de la violence, marquée par les actions de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, menace la stabilité de la première puissance démographique du continent.

Face à ces enjeux, le président Bola Tinubu a sollicité le soutien des Nations Unies, soulignant l’impact dévastateur du terrorisme sur le développement du pays.

Cette modernisation de l’armée nigériane représente ainsi plus qu’un simple réarmement : c’est un investissement crucial pour la stabilité régionale et la protection des populations civiles.