Alors que la crise sécuritaire continue de s’exacerber, le Nigeria, pays ouest-africain va augmenter considérablement sa puissance militaire.
Concrètement, le pays sous la gouvernance du président Bola Tinubu vient de franchir un cap significatif dans le renforcement de ses capacités aériennes.
Le changement a été annoncé ce 14 octobre 2024 par l’armée de l’air nigériane.
Dans les faits, la puissance militaire du pays ouest-africain sera complété par l’acquisition de 24 avions de combat M-346 et de 10 hélicoptères AW-109 Trekker.
Le tout est acheté auprès du constructeur italien Leonardo.
Pourquoi le pays ouest africain augmente sa puissance militaire ?
La décision du gouvernement de Bola Tinubu peut être inscrite dans une stratégie plus large compte tenu de la violence et du regain en puissance des forces terroristes dans le nord du pays.
En effet, au même titre que ses voisins qui ont formé l’AES, le pays est confronté depuis une quinzaine d’années à une insurrection djihadiste dans le nord-est et à la violence croissante de bandes criminelles dans le nord-ouest.
Le choix de ces appareils n’est en ce sens pas anodin. Le M-346 est capable d’effectuer des missions air-air et air-sol, renforcera considérablement les capacités de combat aérien du Nigeria.
Le AW-109 Trekker améliorera quant à lui le soutien au combat, notamment dans les domaines de la recherche et du sauvetage, du transport tactique et de l’évacuation médicale.
Le calendrier de livraison, s’étalant de début 2025 à mi-2026, témoigne de l’urgence ressentie par les autorités nigérianes face aux défis sécuritaires auxquels le pays est confronté.
Cette acquisition massive s’accompagne d’un projet ambitieux d’installation d’un centre de maintenance sur le sol nigérian, visant à assurer un soutien logistique à long terme, particulièrement pour la flotte de M-346.
Cette montée en puissance militaire du Nigeria soulève plusieurs questions. D’une part, elle reflète la volonté du pays de s’affirmer comme un acteur incontournable de la sécurité régionale, capable de faire face de manière autonome aux menaces internes et transfrontalières.
D’autre part, elle interroge sur la capacité du pays à intégrer efficacement ces nouvelles technologies dans sa doctrine militaire et à former rapidement le personnel nécessaire à leur utilisation optimale.
Néanmoins, seul l’avenir nous dira ce qu’il en est finalement.