La Côte d’Ivoire, premier producteur mondial de cacao, est confrontée à une situation préoccupante, alertent, ce 30 décembre 2024, nos confrères de Reuters.
En effet, l’absence de pluie dans la plupart des principales régions productrices la semaine dernière suscite l’inquiétude des agriculteurs.
Une situation sur le cacao, dangereuse sur le long terme pour la Côte d’Ivoire
Ils craignent que cette sécheresse prolongée n’affecte la qualité des fèves et ne réduise l’offre à partir de février.
C’est une situation, qui à long terme, pourrait avoir des répercussions sur le marché mondial du cacao, tant la Côte d’Ivoire y occupe une place importante.
Alors que la saison sèche s’étend de mi-novembre à mars, période durant laquelle les précipitations sont habituellement faibles, l’absence totale de pluie dans plusieurs régions clés est inhabituelle et alarmante.
Heureusement, les agriculteurs ivoiriens rapportent qu’il y a suffisamment de cabosses sur les arbres pour la récolte de janvier 2025.
Cependant, tout n’est pas rose. En effet, à partir de février, la récolte principale d’octobre à mars commencera à diminuer.
C’est à ce moment que le développement de la récolte intermédiaire d’avril à septembre devra être scruté de près.
Or, pour assurer un bon démarrage de cette récolte intermédiaire, des pluies abondantes sont nécessaires dès janvier.
Elles permettront de déclencher une floraison plus importante et d’aider à la transformation des fleurs en petites cabosses, gages d’une production abondante.
Dans les régions de Daloa, Bongouanou et Yamoussoukro, au centre du pays, l’absence totale de précipitations la semaine dernière a renforcé les craintes.
« Nous n’avons pas eu une seule goutte de pluie. Ce n’est pas bon pour la fin de la récolte principale et le début de la récolte intermédiaire », a déclaré Faustin Konan, agriculteur près de Daloa aux micros de Reuters.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’intensité du vent sec de l’Harmattan, qui souffle habituellement du Sahara entre décembre et mars, a diminué. Ce vent, lorsqu’il est intense, peut assécher le sol et endommager les cabosses de cacao, les rendant plus petites.