Le Burkina Faso viendrait d’essuyer une tentative de coup d’État. C’est ce qu’il est possible de comprendre à travers le dernier communiqué du gouvernement.
Ce dernier a, en effet, annoncé ce jeudi 18 janvier avoir déjoué une tentative de putsch fomentée depuis l’extérieur du pays. Des militaires radiés, des activistes et des hommes politiques sont pointés du doigt.
Dans un communiqué lapidaire, les autorités burkinabées indiquent que « depuis le 13 janvier, les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour démanteler un réseau de déstabilisation. »
Ce groupuscule aurait eu pour but de « mettre un coup d’arrêt brutal au processus de refondation. »
Un ombre sur les auteurs de la tentative de coup d’État au Burkina Faso
Selon les informations du renseignement, la date du 14 janvier, au lendemain du lancement de la CAN de football en Côte d’Ivoire, avait été choisie pour passer à l’action.
L’opération aurait impliqué des militaires en fonction dans différentes casernes du pays, chargés de mener une mutinerie.
Dans le même temps, des organisations de la société civile acquises à la cause des putschistes auraient orchestré des manifestations de rue pour mobiliser la population contre la transition.
Des attaques étaient même prévues contre le siège des comités de veille citoyenne qui soutiennent le pouvoir actuel.
Le communiqué évoque également un commando venu de l’étranger qui devait attenter à la vie des dirigeants burkinabès et semer le chaos dans le pays, déjà très fragilisé par les violences terroristes récurrentes.
Un scénario « apocalyptique » déjoué de justesse par les forces de sécurité nationales, selon le gouvernement de transition.
Si les noms des conspirateurs présumés n’ont pas filtré, le pouvoir pointe du doigt « un groupuscule de personnes qui considère qu’il doit jouer un plus grand rôle dans les prises de décisions ».
Le capitaine Ibrahim Traoré en effet pris le pouvoir par la force en septembre 2022. Depuis, des tensions surgissent parfois entre militaires et partis d’opposition qui dénoncent une « confiscation » du pouvoir.
Cette tentative présumée de coup d’État vient rappeler à quel point le pays des hommes intègres reste politiquement instable.
Le gouvernement promet de communiquer prochainement davantage d’éléments sur ce supposé complot pour éclairer l’opinion publique nationale et internationale.
Une affaire à suivre qui jette une ombre sur le processus chaotique de reconstruction politique et démocratique au Burkina Faso.
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