Le site de recherche d’emploi Cadremploi a dressé une liste des métiers qui embauchent à des conditions particulièrement attractives. Le secteur du numérique recrute beaucoup et paie très bien.
Malgré un contexte économique toujours tendu et un taux de chômage des moins de 25 ans avoisinant les 20 %, le marché des jeunes diplômés regorge de bonnes opportunités. Très ouverts aux nombreux métiers liés au numérique et à l’analyse de données, ces jeunes qui sortent tout juste de leurs études peuvent même prétendre à des rémunérations dépassant les 3000 euros net par mois. À condition de choisir parmi les métiers porteurs du moment, dont l’interface de recherche d’emploi Cadremploi* a dressé une liste non exhaustive pour Le Figaro. Parmi eux, on retrouve des métiers classiques mais qui requièrent des compétences spécifiques, comme expert comptable, ou des «nouveaux» métiers, comme les analystes de données.
«De nouveaux métiers sont apparus avec la digitalisation du marché de l’emploi, explique Élodie Franco Da Cruz, chargée d’études chez Cadremploi. Les entreprises ont de nouveaux besoins dans des métiers qui nécessitent des compétences techniques souvent liées au numérique.»
Elodie Franco Da Cruz ajoute que «tous les emplois cités ici sont des métiers de cadres», et qu’ils nécessitent à peu d’exceptions près des diplômes de Bac +5 de bonnes universités ou écoles de commerce et d’ingénieurs. Selon l’Association pour l’emploi des cadres, le marché des cadres est aujourd’hui en plein emploi (3,5 % de chômage), et les projections d’embauches y ont bondi entre 2017 et 2018 (+4,5%). «Ces bonnes projections profitent aux jeunes cadres, poursuit Élodie Franco Da Cruz. Il y a environ 50.000 projets d’embauches de jeunes cadres en 2018.»
- Expert-comptable
L’expert-comptable doit conseiller l’entreprise en lui apportant son expertise en matière financière. En plus de la technicité et de la rigueur mathématique, il doit aussi apporter un soutien juridique et fiscal. Quelle formation? Le métier d’expert-comptable exige un véritable parcours du combattant de huit ans d’études. Trois années pour obtenir un diplôme de comptabilité et gestion (DCG), puis deux autres pour avoir le diplôme supérieur de comptabilité et de gestion (DSCG), puis encore trois années de stage rémunéré pour atteindre le Graal avec le diplôme d’expertise comptable.
- Consultant
Les entreprises externalisent de plus en plus leurs projets de développement. Ainsi, le consultant, extérieur à la société, doit chercher des solutions pour optimiser le fonctionnement d’une entreprise. Il analyse le système existant avant de proposer des solutions et d’en suivre l’application. D’après l’Onisep, «outre ses compétences économiques et techniques, le consultant réunit de nombreuses qualités: il écoute, transmet ses connaissances, persuade… sans compter ses heures de travail.» Quelle formation? Le niveau bac +5 est indispensable pour exercer le métier de consultant. Il est possible d’avoir suivi des études d’ingénieur, de commerce ou de finance et de converger ensuite vers ce métier qui rassemble des profils très éclectiques.
- Business developer
Cet anglicisme cache un métier très à la mode notamment dans le milieu des très jeunes entreprises. Votre mission en tant que «bizdev»: conquérir de nouveaux marchés pour une société en s’informant sur le secteur afin d’identifier de nouvelles cibles commerciales. Un métier de commercial couplé à des composantes stratégiques pour avoir une vision globale de l’activité de l’entreprise et pouvoir proposer de nouvelles cibles sur le marché. Quelle formation? Aujourd’hui, toutes les écoles de commerce forment en Bac +5 pour des métiers proches de celui de business developer. Des masters préparent même spécifiquement au métier. Comme le parcours Business development en master 2 à l’université Paris Dauphine ou le master Strategy of international business development de l’Essec.
- Responsable «comptes clés»
C’est lui qui gère les gros comptes de l’entreprise. Il doit fidéliser la clientèle avec laquelle la société réalise le gros de son chiffre d’affaires. Les déplacements et les réunions sont fréquents pour ce salarié de terrain. Il est sous l’égide du directeur commercial afin de gérer la négociation des contrats et la présentation des nouveaux produits à la clientèle. Quelle formation? Un bac +5 master universitaire en marketing/vente ou diplôme d’une école de commerce- est préférable. Toutefois, un BTS, un IUT ou même une licence professionnelle en vente permettent d’accéder à ces métiers, mais il faut s’attendre à une progression plus lente.
- Chef de projet en digital
Le chef de projet digital est un chef d’orchestre pour établir la faisabilité d’un projet de l’entreprise sur le web, comme la refonte de son site ou la création d’une application mobile. C’est lui qui est responsable de la création, de la mise en œuvre et de la gestion de projets internet ou mobiles. Quelle formation? Une double formation marketing/technique est appréciée. Certains masters sont spécialisés en web marketing, comme celui de l’école de commerce postbac Essca.
- Digital manager
Encore un anglicisme, qu’on traduit cette fois par «responsable du numérique». C’est le digital manager qui doit gérer l’image de la marque sur internet en mettant en place l’ensemble de sa stratégie numérique. En plus de gérer des projets digitaux comme peut le faire un chef de projet digital (voir ci-dessus), il doit aussi gérer les réseaux sociaux, la visibilité de la marque sur internet. Quelle formation? Comme pour le chef de projet digital, une double formation technique et marketing (ou commerce) est appréciée.
- Responsable des données de marché
Le «Market data officer» doit fournir une opinion à l’aide d’une analyse des données qu’il aura récoltées sur le marché où évolue l’entreprise. Il recueille des informations en interne et en externe, les trie, les compile et doit offrir une analyse fiable pour donner des repères à tous les départements de l’entreprise. Même s’il amasse quantité de données, il doit être capable de les rendre lisibles aux yeux de tous à travers des algorithmes bien pensés et des graphiques ou rapports facilement déchiffrables par sa hiérarchie. Quelle formation? Les diplômes d’ingénieurs sont particulièrement recherchés pour ces profils d’analystes de «datas». L’Ensae, à Paris, est l’une des écoles les plus reconnues dans le domaine.
SOURCE : https://etudiant.lefigaro.fr/