L’Angola s’efforce de renforcer son indépendance énergétique en développant sa capacité de raffinage locale.
C’est dans cette optique que le pays a annoncé un calendrier précis pour la mise en service de sa nouvelle raffinerie de Cabinda, un projet clé dans sa stratégie de réduction des importations de produits pétroliers.
Marcelo Hofke, responsable du projet, a récemment déclaré que la mise en service de la raffinerie de Cabinda devrait débuter d’ici la fin de l’année 2024.
L’objectif affiché est d’atteindre la pleine puissance de production d’ici juillet 2025. Cette installation, dont la construction est actuellement réalisée aux deux tiers, aura une potentialité de raffinage de 60 000 barils par jour.
Le projet de nouvelles raffineries en Angola loin d’être nouveau
La raffinerie de Cabinda n’est pas un projet unique. Il s’inscrit dans une politique plus large comprenant également les projets de Lobito (200 000 b/j) et de Soyo (100 000 b/j).
Selon les autorités, ces infrastructures seront essentielles à la stratégie de Luanda visant à assurer le raffinage local d’une part significative de sa production de pétrole brut.
Ce développement intervient par ailleurs dans un contexte où l’Association des raffineurs et des distributeurs africains (ARDA) souligne la nécessité d’une réflexion stratégique sur le raffinage, le stockage et la distribution pétrolière en Afrique.
En effet, malgré les efforts de pays comme l’Angola, le continent devrait rester à court et moyen terme un importateur majeur de produits raffinés, en raison du développement insuffisant de ses capacités de raffinage.
Enfin, la réussite de ce projet pourrait servir d’exemple à d’autres pays africains producteurs de pétrole, encourageant ainsi le développement d’une industrie de raffinage plus robuste sur le continent.
Cela permettrait à terme de réduire la vulnérabilité de l’Afrique aux fluctuations du marché international des produits pétroliers raffinés.