L’Algérie s’apprête à franchir un cap majeur dans sa quête d’autosuffisance alimentaire comme le montre l’augmentation de production de blé dur de 170 000 tonnes par an.
En effet, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, a dévoilé un ambitieux projet intégré de production céréalière et légumineuse dans la wilaya de Timimoun.
Cette initiative promet concrètement de révolutionner le paysage agricole algérien, avec une augmentation spectaculaire de 170 000 tonnes par an de la production nationale de blé dur.
Ce projet d’envergure, fruit d’une collaboration étroite avec la société italienne Bonifiche Ferraresi (BF), ne se limite pas au blé.
Il prévoit également une augmentation significative de la production de légumineuses : 7 100 tonnes de lentilles, 14 000 tonnes de haricots et 11 000 tonnes de pois chiches viendront enrichir le garde-manger national.
L’Algérie vise ainsi à atteindre l’autosuffisance en blé dur, s’appuyant sur une récolte exceptionnelle cette année qui a déjà permis de couvrir 80% de la demande nationale.
La première pierre de ce projet sera posée en octobre 2024, avec une première récolte attendue dès l’été 2025.
Au-delà de la production agricole, le projet inclut la construction d’infrastructures de transformation et de stockage, créant ainsi une chaîne de valeur complète.
Cette initiative marque pareillement un renforcement des liens économiques entre l’Algérie et l’Italie.
Le ministre italien de l’Agriculture, Francesco Lollobrigida, a souligné l’importance de ce partenariat, le qualifiant de « modèle » et l’inscrivant dans la continuité du « Plan Mattei pour l’Afrique ».
Avec ce projet, l’Algérie fait un pas de géant vers sa souveraineté alimentaire, tout en s’ouvrant à une coopération internationale fructueuse. Une renaissance agricole qui pourrait bien redessiner les contours de l’économie algérienne dans les années à venir.