Afrique : mauvaise nouvelle pour ce pays, plus de 96 milliards de moins enregistrés…

Afrique Centrale : coup dur pour ce pays, une banque chinoise annule un financement de 33 milliards accordé

Crédit Photo : Collage L-Frii

C’est un véritable coup de semonce à plusieurs milliards que vient de subir le tissu entrepreneurial au Gabon.

Entre avril et juin 2023, les carottes de la finance ont été sèchement arrachées aux acteurs économiques du pays, avec une chute vertigineuse de 96 milliards de FCFA de l’encours des crédits bancaires à leur intention.

Une véritable saignée qui fait suite aux derniers chiffres de la Banque Centrale d’Afrique Centrale (BEAC), et traduit un sérieux coup de frein dans le financement de l’économie réelle au Gabon.

Une douche froide qui trouve son origine dans un cocktail de turbulences tant financières qu’économiques.

Derrière cet écart de plusieurs milliards au Gabon, le durcissement des conditions de crédit

D’après le gendarme monétaire, les établissements bancaires ont radicalement réduit la voilure au cours du deuxième trimestre 2023.

A peine 180,5 milliards de financements ont été octroyés aux entreprises, contre 277 milliards les trois mois précédents, soit une dégringolade de 35%.

Une cure d’austérité qui s’explique par le climat de défiance généralisée. Face aux risques d’impayés, les banques ont logiquement durci leurs conditions d’octroi.

Le taux effectif global facturé aux entreprises a ainsi bondi à 12,65%, parmi les plus élevés de la sous-région, conduisant nombre d’opérateurs à renoncer à leurs projets.

L’État, valeur-Refuge des banques

Plutôt que d’alimenter une économie réelle jugée trop risquée, les banques ont préféré se replier sur la valeur-refuge souveraine.

Leur exposition sur les dettes publiques a ainsi grimpé de 55% avec un taux moyen de 8%. Un choix de priorités dicté par la prudence, mais aux conséquences dramatiques pour l’emploi et l’investissement privé.

Un risque accru de concentration puisque cinq établissements trustent désormais 97% du marché du crédit.

Une béquille supplémentaire que devra saisir le gouvernement pour restaurer un climat de confiance propice au financement des entreprises. Un défi titanesque dans un contexte économique national et international des plus moroses.

Car ce désamour des banques pour le monde réel pourrait bien saper les fondations encore fragiles de la relance gabonaise.

Une équation que les autorités devront rapidement résoudre, sous peine de voir le pays replonger dans les soubresauts d’une crise sans fin.

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